La sortie de l’album éponyme Stratovarius en 2005 avait bien fait croire que les interminables dissensions et autres problèmes d’égo faisaient partie du passé de l’histoire du groupe, et scellait la réconciliation, voire un nouveau départ pour Timo Tolkki et son équipe.
Las, en 2008, Timo annonçait qu’il quittait le groupe pour se consacrer à un nouveau projet, REVOLUTION RENAISSANCE. La bataille qui s’engagea dans la foulée pour la propriété du nom du groupe fut un dernier déchirement, mais en tout cas laissait augurer que Stratovarius ne serait pas enterré pour autant. Finalement Timo Tolkki se montra magnanime et abandonna l’appellation du groupe à ses anciens acolytes, pensant probablement qu’en son absence, leur avenir était hypothéqué. Et d’aucun pouvait légitimement avoir des doutes dans la mesure où Tolkki était le compositeur quasi exclusif. Les deux principaux challenges à relever se situaient donc au niveau des compositions, et de l’embauche d’un nouveau guitariste si possible d’un niveau pas trop éloigné de Tolkki ! L’oiseau rare finalement sélectionné s’appelle Matias Kupiainen, et s’il n’a pas assuré la totalité des compositions, comme son illustre ainé, il y a participé, au même titre que les autres, d’ailleurs, puisque l’autre nouveauté est l’aspect collégial adopté, tous ont composé, à l’exception de Jorg Michael, qui s’est contenté de tenir les baguettes. Qu’en est il du résultat, cette stratégie s’est elle avérée payante ?
Et bien ne faisons pas perdurer le suspense, dès le premier titre, Deep Unknown, on est rassuré quand à la faculté des membres restants à faire du Stratovarius. Sur une rythmique on ne peut plus speed, les envolées de Jens Johansson occupent le terrain, un peu comme s’il profitait de l’absence de Tolkki, pour autant, Matias Kupiainen ne se laisse pas dévorer et lui donne une réplique appropriée, quant à Timo Kotipelto, ses lignes de chant caractéristiques garantissent l’identité, le « trademark » du groupe, le tout avec un son et une production hors pair. Après un mid tempo, Falling Star, de facture classique, King of Nothing vient glisser une coloration progressiste, suivi par le speed Blind, dans un style presque ANGRA, ces orientations donnant au nouveau Stratovarius une certaine modernité, tout en conservant son identité, un véritable tour de force et un pari finalement réussi. La suite se révèle très équilibrée, entre ballades, Winter Skies et When Mountains Fall, mid tempos : le hymnique Somehow Precious, Emancipation Suite et sa partie I assez heavy, et les speed Forever Is Today et Higher We Go, tous ayant en commun des refrains accrocheurs et mémorisables rapidement, une autre caractéristique finalement retrouvée.
Une réussite qui immanquablement appelle une comparaison avec le Revolution Renaissance de Tolkki, Polaris l’emportant à mon goût, même si Age Of Aquarius ne démérite pas, nous l’avions vu.
Tracklist : 01. Deep Unknown | Line Up: Timo Kotipelto (chant) |
Label : Sortie : Production : | Edel 21/05/2009 n/a |
Discographie : | |
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