Après un deuxième album studio, Bombshell, dont Plunk avait loué toutes les qualités dans sa chronique, voici la bande à Julie déjà de retour avec cet album live.
Outre le fait qu’il n’arrive qu’après deux albums studio seulement, le groupe déclenche quelques polémiques sur le fait qu’il bénéficie d’une publicité tapageuse orchestrée par le producteur Michael Wagener, qui n’en est pas à son coup d’essai, avec dans son palmarès ALICE COOPER, WHITE LION, SKID ROW... ; mais aussi qu’il exploite sans vergogne le plastique très sexy de la belle Julie, notamment au travers des pochettes pour le moins aguicheuses, et sans ce physique avantageux, d’aucuns prétendent que le groupe resterait dans l’ombre. Ce débat passionnel a par exemple secoué la rédaction de nos collègues de la presse écrite Rock Hard, Benji ayant totalement succombé aux charmes du groupe pour l’avoir vu sur scène, le rédacteur en chef P. Lageat ayant lui choisi de sanctionner le groupe sur la base des arguments sus cités.Qu’en est il exactement ? Pour la sortie prématurée du live, je ne citerai qu’un exemple, emblématique de l’histoire du rock, c’est celui du J Geils Band, qui après seulement deux albums studios en 1970 et 1971, sortait le fameux Live Full House en 1972, qui reste un grand classique et qui propulsa le groupe sur le devant de la scène. Quant au physique de Julie, il aide certainement dans la promotion du groupe, mais pas plus que l’artillerie à base de monstres de carnaval utilisée pour Lordi, et la formule « sex, drugs and rock’n roll » identifie bien que la composante sexy a toujours fait partie de l’imagerie rock. Plus important, venons en au contenu, tout d’abord sur le son, des doutes ont été émis sur des retouches possibles, le bruit du public, etc… C’est bien possible, la qualité du son est proche de celle d’un studio, et pour ma part ce n’est pas pour me déplaire, dans la mesure où l’énergie dégagée sur scène est bien captée. Le mixage favorise largement les guitares, omniprésentes, flamboyantes, les soli simultanés squattent fréquemment les canaux gauche et droite de la stéréo, les deux Jeff étant loin d’être des manchots. Ils font d’ailleurs étal de leur savoir dans le court et dynamique instrumental Ura-kia Scream, la section rythmique n’étant pas en reste. Le style pratiqué reste basé sur un hard mélodique années 70 mais avec un son actuel, la belle Julie s’inscrivant dans la tradition d’une PAT BENATAR à ses débuts, il y a … trente ans, en 1977 ! Au niveau de la set list, priorité est donnée à Bombshell, avec Blind, Vesper's Song, Breaking Me Down, Mutilated Mind, I've Been Waiting, Confession, Look Away et Book Of Names, trois sont issus du premier album dont l’énorme Big Star, le meilleur titre du groupe, assurément, présenté en version studio et en live, mais aussi Get Out et Take Control en versions studio. Deux inédits, I Know, et Ura-kia Scream, déjà cité, devraient figurer sur le prochain opus.
Au final, si vous possédez les deux premiers albums, celui-ci ne s’avère pas forcément indispensable, à l’inverse, sans être un classique ultime en live, cette galette officie fort bien comme un best of, et constitue une excellente alternative pour découvrir le groupe.
Highlights : Big Star, Blind, Breaking Me Down, Mutilated Mind, Vesper's Song, Confession
Label : Sortie : Production : | Chavis Records / Underclass 24/07/2007 Michael Wagener |
Discographie : |
Best Served With Volume (2004) Bombshell (2006) Strip'Em Blind Live (2007) Deadly Passions (2008) Judgement (2010) |
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