Voila l’objet tant attendu qui arrive enfin, coïncidant ainsi avec les quarante années d’existence du groupe.
Et oui, à toutes fins utiles, cette précision pour ceux qui écrivent dans les forums que l’on assiste à un retour aux années 80, en l’occurrence, il s’agit bien des années 70 ! Si le combo a été formé en 1972, c’est dans le milieu des années 70 qu’il se fait remarquer dans des clubs de Californie comme le Whiskey a Go Go. En 1976 Gene Simmons des Kiss les remarque, mais c’est en 1977 que Ted Templeman enregistre avec le groupe le premier chef d’œuvre, en trois semaines, en pleine période punk ! Une légende était née et ce line-up allait enregistrer six albums studios, jusqu’au "1984". Dave Lee Roth fera son retour au chant en 2007 pour une tournée, mais la patience des fans sera encore mise à l’épreuve, jusqu’à l’annonce de l’entrée en studio le 17 janvier 2011 pour l’enregistrement d’un nouvel album, le précédent, avec Garry Cheronne au chant, datant quand même de 1998 !
Le trio Van Halen (Ed, Al et Wolfgang) a apparemment écrit et enregistré dès 2010 avec Ross Hogarth, tandis que les séances 2011 incluant David Lee Roth ont été dirigées par John Shanks, puis mixées et masterisées à nouveau par Hogarth..
Cet album se veut un retour aux racines, et cela est d’autant mieux assuré que pas moins de sept titres ont été conçus à partir de démos du groupe datant des années 70. Dès la première écoute, il apparaît clairement que l’objectif est rempli, la magie a opéré avec une alchimie Eddie – Dave très présente, couplée à une énergie pour le moins surprenante. Puis une autre évidence s’impose assez rapidement, c’est que l’inspiration au niveau composition est bien là, même si certaines datent, l’opération recyclage a permis d’éviter le moindre remplissage, tous les titres sont essentiels et apportent un plaisir renouvelé !
Une des incertitudes concernait le départ du bassiste fondateur Michael Anthony. Force est de constater qu’Eddie, le père, peut être fier de son fils Wolfgang, les lignes de basse sont omniprésentes et bien placées, en fusion avec les futs d’Alex Van Halen. Ce dernier prouve une fois de plus qu'est c’est une partie intégrante de Van Halen, avec un jeu impressionnant. La part de David Lee Roth est également énorme, la voix manifestement épargnée par les sévices du temps, tantôt crooner, tantôt rocker, faisant sonner la langue de Shakespeare comme nul autre. Mais c’est bien sûr Eddie Van Halen lui-même qui constitue l’apport décisif, avec cette touche de génie de la six cordes, des riffs inventifs, des soli magnifiques à profusion.
Le début d’album commence avec le single Tattoo, pas du tout représentatif de l’album, mais plutôt proche du côté pop de Van Halen. La chanson a été réinventée à partir de la démo originale appelée Down In Flames, une vraie réussite de légèreté et d’accroche, avec un léger soupçon de claviers, le seul de l’album..
Passage aux choses plus sérieuses et plus hard avec la rythmique heavy de She's The Woman - une chanson fidèle à la démo originale du même nom, et qui signe sans équivoque le manifeste : Van Halen est de retour
You and Your Blues est la première des nouvelles compositions, superbe intro, super riff, Dave se la joue grave dans le couplet, puis monte dans les aigus dans le refrain, un futur classique que j’adore déjà.
China Town enchaine avec un tempo speed, c’est du VH furieux énergique tout en restant mélodique, du grand art !
Blood and Fire calme le jeu avec un son plus contemporain, un refrain encore mémorable et une belle montée en puissance avec encore un solo brillant. Bullethead repart avec un tempo furieux, un autre titre du vieux répertoire retravaillé par rapport à l'original, et sacrément rajeuni. As Is ne faiblit pas, avec un côté singulièrement plus heavy et moderniste, un chouette break et un petit air de Hot For Teacher. Honeybabycutiedoll continue dans une voie plus originale, l’intro est annonciatrice d’une direction plus aventureuse, qui laisse la part belle aux délires d’Eddie, surprenant mais bon ! Retour à du plus classique avec la basse ronflante de Wolfang et un refrain mémorable appuyé par des chœurs soignés sur The Trouble With Never, et un break sympa dans lequel le crooner Dave descend dans les basses. Retour flagrant aux 70’s avec Outta Space, un autre titre retravaillé, initialement intitulé Let's Get Rocking, et dont le riff familier s’impose de suite. Stay Frosty enchaine avec un blues acoustique qui vire heavy, une des grosses réussites de l’album, j’adore !
Les deux derniers titres sont retravaillés à partir de démos années 70 (Big Trouble and Put Out The Lights respectivement) et tous deux bien remis au gout du jour, Beats Workin' clôturant magnifiquement l’opus, le titre le plus long avec cinq minutes.
Au final l’attente en valait la peine, Van Halen n’a pas fait les choses à moitié, il s’agit d’un grand retour, s’il y a différentes sortes de vérité, il y en a une qui résonne comme une évidence, VAN HALEN is back !!!
Tracklist : | Line Up : | |
01.Tattoo 02. She's The Woman 03. You and Your Blues 04. China Town 05. Blood and Fire 06. Bullethead 07. As Is 08. Honeybabysweetiedoll 09. The Trouble With Never 10. Outta Space 11. Stay Frosty 12. Big River 13. Beats Workin' | David Lee Roth (chant) Eddie Van Halen (guitare) Wolfang Van Halen (basse) Alex Van Halen (batterie) | AMAZON |
Label : | Interscope |
Sortie : | 07/02/2012 |
Production : | John Shanks |
Discographie : |
I (1978) |
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Comments:
Commentaires
Que d'attente... de rumeurs, d'énormes déceptions, de désespoirs... De foutage de gueule, de non respect des fans, bref je ne reviendrai pas plus la dessus. Au final VH délivre son album le plus inspiré depuis...., il rejoint la tête du peloton sans problèmes!
Si il y a un album à acheter en 2012, c'est bien ADKOT ! Point question ici de « when it’s love » ou « why cant this be love » NON ! Pas de “happy trails”, de “Sunday afternoon in the park”, “big bad will” et compagnie NON PLUS !
A different kind of truth c’est 50 minutes d’un Van Halen du meilleur cru qu’il soit !!! Le son est monstrueux, parfaitement mixé ! (Bravo messieurs Shanks et Hogart) L'album est varié, diversifié, on ne voit pas passer les 50 minutes que dure cet explosif album ! « merde c’est déjà fini… On remet ça ? »
Grande et principale satisfaction pour moi, mon héros est en forme ! Il fait péter les riffs et ses solos, inspirés, sont jouissifs et juteux à souhait ! J’attendais juste de lui qu’il fasse du Eddie basique, ça m’aurait suffit amplement ! Il fait mieux que ça ! Faisant éjaculer son 5150 III sur le canal rouge, variant les sons en utilisant toute la panoplie d’effets dont il dispose, mais SURTOUT et avant tout, utilisant tout son talent, son énergie, sa technique et son feeling ! Le bougre se permet même le luxe de sortir de ses sentiers battus niveau sons et parfois gammes ! Sinon on a droit aux solos bien déjantés, aux harmoniques sifflés, le tapping, les gros coup de floyd, son sens rythmique imparable !!! Merçi Eddie ! Le fiston est bien mis en avant dans ce judicieux mix !
A raison car la basse dans VH n’avait jamais aussi bien sonnée. Y a forcément les gènes d’une part, les heures passées à écouter et à jouer avec papa et tonton . Forcément aussi une forme d’abnégation et de détermination histoire de prouver aux mauvaises langues, à tous ceux qui retournent leur veste aujourd’hui, qu’ils avaient tort de le traiter de fils à papa et autres joyeusetés… Bien joué wolfgang ! Alex ! « Reverend Al » fidèle à lui-même ! je l’imagine bien tout fracasser en studio, faisant décharger John Shanks dans son froc, avec un air de décontraction et de facilité évidente ! Hey john, ça change de Céline Fion ça mon gars ! M’est avis qu’il a mis en boîte ses prises plus rapidement qu’il ne lui en fallait pour siroter ses binouzes à la grande époque !
Au micro c’est donc le retour de celui par qui tout a commencé. DLR, diamond Dave, appelez-le comme bon vous semble. L’homme à la salopette s’est investi à la hauteur de l’évènement, tant par son chant irréprochable (quoi ? J’aurai critiqué à la 1ère écoute le début de Blood ? Le tattoo tattoo ? …) que par son implication dans les textes et l’illustration du livret. Bravo Dave et comme tu dis dans le livret, thank you for the dream. Tattoo : Un bon titre d’ouverture ! le tattoo tattoo est un peu foiré, mais le reste de la chanson est de très bonne facture ! Un pré refrain absolument génial (swap meat sally….) et un très très bon solo bien pensé à la fois mélodique et barré ! Faut essayer de le jouer les gratteux, plaisir garanti ! Un titre qui aurait collé parfaitement à Hagar et au catalogue chickenfoot !
She’s the woman : Les choses sérieuses commencent, du pur classic VH !!! La basse de wolfie m’éclate, j’aimerais assez entendre juste sa piste isolée avec celle de tonton! Je pousse le « Whooo » de dave à chaque fois au début ! Un pont et un solo sobres mais efficaces et diablement bien trouvés !
You and your blues : Super titre qui n’aurait pas dépareillé sur Balance dans sa globalité, de part ses mélodies et le son. Le « hagar tune » du CD !! Le riff d’intro (et d’outro) est vraiment kiffant, refrain et chœurs imparables. Le court solo ne marque pas les esprits mais fait le boulot. Une réussite ! Supers mélodies !
China town : Un début à la Mr Big, très paulgilbert !!! J’ai pensé d’abord à shyboy, mais s’en suit en fait un mix VH/Iron maiden qui défonce tout !!! Niveau puissance, je connais pas mal de métalleux modernes qui peuvent retourner à leurs chères études !!! Ce titre m’a tellement blasté la tronche qu’il a fallu que je le remette tout de suite ! Sans compter le solo d’Eddie, du grand Ed bien déjanté à souhait, et wolfie qui le double sur la fin. Le final termine de m’achever , j’en veux encore ! Tiens, j’ai un 2ème trou de balle ?
Blood and fire : je voulais ripley, je l’ai !!!! Les gars ont bien agrémenté ce petit bout d’instrumental d’une minute 30 à l’époque pour en faire le titre qui m’émeut le plus. Déjà j’adore l’arpège d’intro et riff du couplet, mais alors a partir de 2 :00 il se passe quelque chose de magique entre la voix de Dave et la musique qui me hérisse le poil et qui ne cesse de m’émouvoir ! Ce n’est pas la montée en puissance avec ce super solo qui va gâter les choses, je reste sur mon nuage jusqu'à la fin ! Du grand art !
Bullethead : Dur de passer après les 4 titres précédents, mais ce bullethead bastonne un bon coup et fait du bien aux cages à miel ! As is : It cost me two burritos and a root beer…. Les gars remettent le turbo, sans avoiner autant que chinatown (mais est-ce seulement possible ?) Les riffs sont imparables (on a pas fini de le voir massacré sur le tube ce riff principal), un court solo uniquement en tapping, avant de gros accords qui déboitent et un passage clair typique d’Ed ! Encore un titre bien construit, mais y aura t'il quelque chose que je n’aimerais pas sur ce disque ?
Honeybabietrucmuche : Ha le titre bizarroïde de l’album ! En écoutant Dave rapper sur le premier couplet, je me suis dit que ça allait pas le faire du tout, VH ou pas ! JE HAIS le RAP ! Ouf, ce sera que pour le tout début, le reste est béton ! Ed va même s’aventurer dans un côté arabisant très étonnant ! Il utilise le sustainer de manière réfléchie et avec parcimonie !! DLR place son bouvier australien histoire de récupérer des royalties en plus le malin ! Un OVNI parfaitement réussi et étonnant ! The trouble with never : Surprenant mélange Eddie/Hendrix ! Quelle éclate ! Riffs, solo, groove !! Et ce passage parlé GRAVE de Dave sur la basse de Wolf !! Eddie qui déboule là dedans (la puissance !!!) et me voilà plus que conquis !
Outtaspace : je le voulais ce let’s get rockin aussi !! Désir exaucé !!! C’est bon de l’entendre avec une prod bien agressive et puissante ! Eddie explose comme il faut, c’est trop de bonheur et quel solo encore !
Stay frosty : l’ambiance ICM est là ! On y est dans le bar à strip tease ! La guitare électrique qui déboule sur l’acoustique, les licks d’ed, les deux solos parfaits !!! Oui c’est fan friendly, oui c’est BON !!! HHHaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa !!!!
Big rivers : le solo suffit à lui tout seul ! De même que le lead sur le final ! Bien joué mon Eddie ! Beats workin’ : Merde c’est déjà fini ? Un dernier bon titre, avec Eddie qui en remet une couche, et qui achève de me convaincre que VH a parfaitement réussi son retour discographique ! J’en attendais pas autant les gars, merçi VH !! Rien de faible sur ce disque, un must have avec que du très bon, des titres géniaux et excellents ! Mention spéciale pour « she’s the woman, you and your blues, chinatown, blood and fire, trouble with never, as is, stay frosty, honeybabie, outtaspace!” La prochaine fois, pas dans 15 ans OK ?
Je trouve que SH apportait quelque chose de plus sympa même estampillé FM. J'ai tout de même jeté plusieurs oreilles sur cet album back to the past avec DLR et évidemment, je me suis ennuyé.
Oh j'adore le jeu d'Eddie, c'est un virtuose et il n'a rien perdu dans ce domaine mais je trouve que finalement, cet album sonne comme une somme de vieilles démos sorties du placard et remises au gout du jour. Je m'en doutais un peu à la fois mais pour moi, VH ça semble bien fini...
La Van HALEN family et David, c'est la formule gagnante de VAN HALEN !!!
David, c'est The Voice of VAN HALEN !!!
Superbe album, costaud, mélodique, inspiré et même si 7 titres datent de l'époque, ça fonctionne superbement bien !
Le single est vraiment sympathique je trouve !
Superbe retour de ce super groupe ! Et excellente chronique ! Rémi FM
Exit la période fm ,clavier ,surproduite du pèpère Hagar .....
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