Pour commencer, mauvaise nouvelle pour certains, il n'y aura pas de saucissonnage :
- titre 1, papati, patata,
- titre 2, blabla, blabla ; NON !, par contre titre 3 ...., NON !
C'est un concept album et encore malheureusement pour vous (et pour moi) pas de titres faibles. Une seule ligne conductrice, un voyage vers ANAPHORA et sa Réalité Virtuelle. Trois ans après, enfin l'occasion d'un retour pour nos ouïes sur de nouveaux titres, enfin ... certes la première ou les premières écoutes peuvent sembler déconcertantes; car si l'eau avait tout envahie sur « Après les rêves » (voir la pochette) un fossé, que dis-je un monde ... virtuel sépare ces deux albums.
La voix de Cathy est toujours la marque/trace, indélébile, indéfectible de l'identité d’Anaphora, mais RV à modifié un paramètre et tient là une promesse « guitaristique », à peine voilée sur le précédent opus. Son jeu s'est "bodybuildé" pour mon plus grand plaisir, en nous offrant ici avec ce Réalité Virtuelle le son qu'il faut ! Cet opus donne une meilleure part aux rythmiques, mais les interventions « solistiques » sont toujours millimétrées.
Le concept de l'album ; une histoire, une œuvre musicale avec textes, excusez du peu. Trois actes, 16 chapitres et 54mn30 plus tard l'album est déjà fini. Un virage s'est opéré, une évolution de style. C'est un fait les musiciens s'éclatent, les compos le permettent ainsi que le talent individuel de chacun. Si le 1er album flirtait vers un hard symphonique celui-ci est beaucoup plus proche d'une formule progressive, cependant il réinvente un style : du métal progressif mélodique, avec cette unicité si caractéristique, cette voix qu'on n'attend pas et qu'on n'entend jamais devant ces sons et des compositions 100% rock!
Réalité Virtuelle pourrait par comparaison, osciller entre The wall des Pink Floyd et Operation mindcrime de Queensrÿche (et l'apprenti sorcier de Mickey « terre d'hiver »). La force de cet album, une richesse de mélodies associées à des ambiances aussi variées que riches, qui nous situerait visuellement entre : le labyrinthe de Pan, le parfum et Alice au pays ... d'un jeu vidéo de rôles. Oui c'est dans cet univers que se fait ce voyage. Prenez le livret de l'album, il y a des textes, mettez le CD écoutez et ... savourez !
Détail par détail, mention également à chacun des intervenants, aux fils des écoutes le jeu de Lionel (batterie) m'a subjugué, par sa justesse (vraiment) ; m'obligeant à vouloir décortiquer et profiter au mieux de toutes les subtilités puis de la magie des notes et des silences. Constat le jeu basse (Laurent) / batterie (Lionel) joue sur un unisson de qualité ; les ajouts de guitares claviers (RV) et voix de Cathy font qu'au final on se retrouve devant un tableau, une peinture au couteau. Dans l'unisson souvent on retrouve la qualité (Ô combien de grands crus en mono cépage (hum !)) et ici encore c'est le cas ici, ce millésime « Réalité virtuelle » 2010 vieillira très bien et peut-être savouré dés à présent. Cet Anaphora 2010, je l'ai écouté ... partout ; chez moi dans toutes les pièces, toutes les positions (enfin ... on se calme). En voiture, à pédibus, en courant dans mes (si belles) collines des Alpilles, dans les pentes du Mont Ventoux sur mon vélo avec un mistral à 100 Km/h (mais ceci est une autre histoire, que je ne vais pas vous conter), en salle sur tapis de course, vélo de « spinning », en levant des barres, des verres et je ne sais quoi encore et à chaque fois j'oublie la douleur et je sublime mes plaisirs.
Attention, cette fois pas d'O.V.N.I. dans l'album et pour info RV est un feignant vocal, maintenant il se contente de parler (au passage, la voix j'ai même pas eu peur. Cependant, Merci ; je suis vraiment touché car l'O.V.N.I. c'est l'ensemble. De plus pour moi il a réussi dans la durée à supplanter toutes les merveilles A.O.R. et mélodique sorties ces derniers temps, c'est fort !
N.B. Avoir affaire à des professionnels, exige du respect, alors plus d'un mois après la 1ère mise en tronche et plus d'une cinquantaine d'écoutes je peux me permettre d'apposer ces lignes. Chapeau bas l'artiste, car la critique est difficile quand l'art « parait » facile.
Maënora, en ce duodi deux Vendémiaire (pas de ma faute si c'est une révolution musicale). Journée commencée dans la grève et qui se finit dans la grâce, c'est aussi la vie quand il n'y a plus d'enfants sages. Nicolas et le père fouettard ne font plus qu'un, mais cela aussi est une autre histoire que je ne vais pas vous conter, non plus !
Label : | MOSAIC MUSIC, label SERGENT MAJO |
Sortie : | 2010 |
Production : | n/a |
Discographie : |
S/T [EP] (2006) |
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Commentaires
Dixit le groupe : "Nous vous remercions pour les commentaires, apparemment les gens comprennent bien et apprécient le sens vers lequel nous avons voulu évoluer...c'est tout bon ! Musicalement. RV."
myspace.com/rvmath
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