Le chroniqueur a eu peur. En effet, après avoir reçu le nouvel AOR, sachant que Frédéric Slama intervient sur le site.
Je me suis dis comment je fais si ce Journey To LA n'est pas ma tasse de thé.
J'ai cherché différentes formules pour faire passer la pilule plus facilement du genre, lui cirer les pompes et lui dire qu'il est un grand guitariste et que j'ai adoré ces anciens albums mais que celui ci n'est pas mon préféré. Cette façon de manier l'euphémisme, ne me correspond guère et c'est vrai que quand un cd ne me plait pas, je suis plutôt plus brut de décoffrage. Ou alors, je simule une panne d'ordinateur en disant je laisse la main à un autre chroniqueur pour dire tout le bien qu'il pense de l'album. Ces pensées m'habitaient mais elles n'étaient pas les seuls. Dans l'autre sens , c'est un peu la même chose. Comment dire à quelqu'un qui fréquente le site et pour qui on a le plus profond respect que son album est grandiose sans faire cirage de pompes. Du genre, Fréderic tu es le plus beau, le plus fort, le plus grand guitariste du monde, le meilleur compositeur également. Ca non plus c'est pas trop mon truc.
Alors, j'ai essayé de faire une chronique la plus objective possible. Pour résumer, je pense que ce Journey...n'est pas loin d'être le meilleur album de tous les AOR. En effet, je pense que c'est l'album qui propose le plus de choses musicalement parlant. On navigue entre titres Westcoast à la Slama et un AOR assez pêchu qui apparaissait peu sur les précédents. Frédéric avec l'aide de Tommy Denander aux grattes et Philip Bardowell au chant, a musclé sa musique. Ecoutez l'intro de Don't Turn Back et l'utilisation des guitares sur ce titre et vous aurez compris de quoi je parle. On est plus proche avec ce titre de PLACES OF POWER que de CHICAGO. Idem sur Never Surrender autre grand moment musical ou la voix de Bardowell se fait bluesy à souhait. De plus en plus, ce chanteur qui étais jusqu'à présent sous estimé, me rappelle le grand Lou Gramm. Un mix entre Coverdale et Gramm capable de tout chanter des titres assez pêchus aux ballades sublimes comme Read The Signs. Bardowell, après l'excellent Places Of Power, éclabousse de toute sa classe ce Journey... Il n'est pas le seul bien évidemment. Car la palme sans contestation aucune, revient aux guitaristes. Cela faisait longtemps que je n'avais pas entendu des gratteux aussi inspirés. Sur toutes les compos, les Slama, Denander, Lukather, Williams et consort nous pondent des riffs, des solos, des arrangements techniques de très très haut niveau. L'Oscar sans doute à Bruno Levesque qui reprend un standard de Fred, You're My Obssession en le réarrangeant à sa sauce. Je dois dire qu'habituellement, je ne suis pas fan des instrumentaux mais quand on entend ce travail d'orfèvre on ne peut que changer son fusil d'épaule.
Un petit panorama complet pour dire que l'on retrouve le Slama que l'on connait, plus Westcoast comme sur le très bon Waiting In The Darkness que Steve Overland magnifie comme toujours, sur Desperate Dreams que l'on connait déjà interprété haut la main par le grand Fergie Frederiksen, également le très Steely Dan West Into The Sun que Dane Donahue interprète et le Lost In Your Eyes ou Bill Champlin assure comme un Dieu. Le titre de Donahue va peut être en dérouter certains car il sonne assez fin 70 début 80 et est très ancré Westcoast pure et dure.
Quand je vous aurais dis que la production est nickel chrome, vous ne pourrez que vous jeter sur ce Journey To LA qui se positionne comme un des albums de l'année.
Qui c'est maintenant qui va toucher son enveloppe.....
Fredéric je te communique mon adresse par mail.....
Tracklist : | Line up: |
01/Waiting In The Darkness | Frédéric Slama(guitares,claviers) + Tommy Dennander(tous les instruments) |
Année : 2009
Label : Escape
Production : Frédéric Slama
Discographie :
LA Concession (2000)
Next Stop LA (2001)
LA Reflection (2002)
Dreaming Of LA (2003)
Nothing But The Best (2004)
LA Attraction (2006)
Journey To LA (2009)
L.A Ambition – The Best Of AOR (2010)
The Colors Of L.A (2012)
L.A Temptation (2012)
The Secrets Of L.A. (2013)
Comments:
Commentaires
Note : 4.5/5 Attention Original Record !!!! Après le jeu de mot de Dovilotinel, je me devais d'en ajouter à la surenchère ! Alors original n'est pas vraiment le terme approprié par rapport au style pratiqué. J'ai choisi ce terme par rapport au fait qu'un album de westcoast AOR a à priori peu de chances de toucher un amateur de Hard Rock, qui en général trouve la west coast trop soft. Et donc l'originalité, pour un disque de westcoast, c'est de pouvoir toucher un hard rocker, est ce le cas pour Journey To LA ?
Avant de répondre, autant préciser que je me situe dans le panel des HRkeurs capables d'apprécier la westcoast, mais plus axée sur le rock, même si soft, que jazzy, qui ne me branche pas du tout, surtout si on y ajoute des vocaux à la Bee Gees, ça peut tourner au soupesque à mon gout ! Et donc le côté qui me branche est symbolisé par les Eagles, leur dernier album est pour moi une pure merveille !
Journey To LA présente à mon goût ces deux facettes de la Westcoast, je commence par évacuer la moins bonne, heureusement très minoritaire, et concentrée sur le titre Lost In Your Eyes, qui focalise cet aspect trop soft, avec des vocaux à la Bee Gees, pas que ce soit mauvais, mais typiquement de la musique d'ascenseur, encore que quand Fred sort sa guitare pour le solo, trop bref, les oreilles sortent de leur léthargie !
Pour le reste, c'est du tout bon, à 100 %, mention spéciale pour le Waiting In The Darkness qui allie un riff TOTOesque avec des vocaux dignes des EAGLES, dont l'ombre plane encore dans Desperate Dreams. Je retrouve quelques références AOR dans Don't Turn Back, imprégné de FOREIGNER. Never Surrender et plus encore The View Of You sont teintés de Toto, et je retrouve un petit clin d'oeil à BOSTON au travers de l'intro de Fred dans Heartless. Bref comme le souligne Fab, de l'AOR pêchu susceptible de plaire aux amateurs de Hard, si j'ajoute que la prod est superbe (contrairement à ce qu'a pu dire Andrew à Melodic Rock qui a du recevoir des MP3 trop compressés !!!!), les lignes vocales toutes magnifiques (voir la chro de Fab pour les détails), et que le jeu de Frédéric touche à la perfection, autant dire que cet album se classe dans les tout premiers de sa catégorie, une fierté nationale qui hélas sera comme d'habitude zappée par nos médias, heureusement qu'AOR trouve un support dans tout le restant de la planète, une illustration de plus comme quoi nul n'est prophète en son pays !
En rappel un titre de l'album :
j'aurai écris la même sauce mot pour mot - chapeau les mecs de nous faire rêver encore !!
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