Joe Bonamassa ! prépare toi à profiter de ta place de régent, le prince is back !
20 ans après ma découverte et la sortie de son indispensable second album Lie to me, le prodige, Jonny Lang nous revient avec son septième album. Enchaînant en 1998, un brillant Wander this word le propulsant star aux côtés des stars (Prince, Clapton, Sting, Blues Brothers…), trop jeune, le beau gosse se perdit quelques peu dans les méandres de la gloire, comme souvent chez les stars pubères. (Je vous invite à lire sa bio très bien argumentée sur wikipédia).
Ayant retrouvé la sérénité, marié, 4 enfants, à 36 ans, (ça s'est fait!) mieux entouré, et donc débarrassé des parasites de la célébrité, et suite à quelques albums un coup trop accès soul, ou trop gospel, l'homme devenu, revient aux sources avec un son davantage roots et blues, tout en conservant ses influences de la Motow, donc, du gospel, de la soul, du funk, et aussi de la pop, la classieuse pas la baveuse, car trop talentueux qu'il est pour rester dans une case.
Après une première écoute surprenante, voire déroutante, vu la diversité et les divers chemins de traverses que l'artiste pris, il m'aura fallu plusieurs écoutes pour me replonger dans son univers vaste, et 4 ans après Fight for you soul, apprécier cet album que je jugerai du renouveau.
On sent l'homme enfin apaisé, et parti pour retrouver la place qu'il n'aurait jamais du laisser : celle de numéro Un du blues classieux et mainstream, dans le bon sens du terme.
C'est simple : en plus d'avoir un joli minois, d'être un excellent guitariste, sa voix est juste LA voix du blues. Sorte de mix entre la voix de Joe Cocker et la soul de Stevie Wonder, son organe est juste déchirant de beauté dans la dramaturgie. Je ne lui vois pas d'égal dans le genre. Au point, que l'homme au visage encore juvénile, privilégie la voi(e)x de l'âme, et peut laisser sa guitare discrète si la voix se suffit à elle-même pour toucher l'émotion d'une chanson : comme sur le bayou et ses choeurs d'esclaves de Make it move (retour au source on a dit), ou la ballade mélancolique Singing songs.
Mais pour les amateurs de guitare, n'ayez crainte ! Si l'homme ne rend pas sa guitare bavarde, il sait la faire s'exprimer avec un feeling, et une inventivité, aussi rare dans le genre. Ici, il lui donnera un son davantage saturé, parfois jusqu'à la distorsion sans que cela ne soit désagréable à l'oreille, donnant ainsi, par rapport à ses œuvres précédentes, une nouvelle couleur à sa discographie. Winsdow est le morceau type qui marrie voix-guitare à la perfection - quel solo empli de finesse ! - et sur laquelle son talent peut rendre une chanson simple en véritable oeuvre d'art. Et que dire de celui de l'autre ballade intimiste Bring me back home ?
Par ailleurs, Snakes ravira les fans de Brian Setzer avec son tempo assez rockabilly, et sur lequel Jonny retrouve le ''Kid'' énergique qu'il fût. Last man standing rappellera sa passion pour le grunge avec un riff et une batterie déchirant tout sur leur passage, et dont le refrain rebelle et hymnesque, en feront un classique ; vite secondé par l'autre hit explosif Bitter End, dont le refrain et le solo bref mais lumineux au son écorché, vous arracheront les tripes. Le mainstream n'est pas omis avec le funky gospel What you're made of, le popy gospel Stronger together, et surtout Into the light, autre méga-tube en puissance
Mais quelque soit le genre, il y met vocalement toute son âme avec un blues et une soul jamais absents : signature des plus grands.
Si l'homme semble ne plus se chercher, et espérons-le, semble retrouver enfin une certaine fougue et une certaine dynamique de production, l'album pourra toutefois paraître assez décousu pour ceux qui ont des goûts plus accentués vers un style de blues. Lui ne se prend pas la tête, se laissant porter par l'envie, préférant distiller les influences et faire partager sa jovialité. Quoiqu'il en soit, cela reste un retour de bonne augure pour la suite. Ce mec est si brillant qu'il n'est pas prêt de s'arrêter de nous émerveiller.
Joe Bonamassa ! prépare toi de profiter de ta place de régent, le prince is back !
PS : Grosse précision : son humilité et son envie de découverte du monde, nous offre le privilège de le voir tourner en Europe, et même en France, alors qu'un artiste de son niveau, se contenterait de cachetonner aux USA. Alors soyons humble aussi, et jouissons de ce privilège en allant voir ce talent pur qui a encore beaucoup à donner. Et allez-y pour moi qui suis cloîtrer du mauvais côté du pays... grrrr
11/07 Cleon, France La Travene (Blues de Travene)
11/09 Marseille, France Espace Julien
11/10 Six-Fours-les-Plages, France Espace Malraux
11/11 Paris, France La Cigale
Label : | Concord Records |
Sortie : | 08/09/2017 |
Production : | J.Lang, Drew Ramsey et Shannon Sanders |
Discographie : |
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Liens multimédia - videos |
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https://www.facebook.com/JonnyLang
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