Cinquième album studio pour les canadiens francophiles/phones?.
Disponible intégralement sur Youtube à la date de sa sortie, et précédé d'une intense campagne de pub tous azimuts. Le jour de sa sortie, même les abonnés du Figaro comme aurait dit "mister Renard" auront ainsi eu droit à une jolie kro de la galette qu'ils pourront donc s'écouter en lisant les fluctuations du CAC40, les rodomontades des cols blancs encravatés estampillés MEDEF ou les éditoriaux suffisants d'experts autoproclamés es-economia.
"Everything now" confirme la lente descente aux Enfers d'un combo qui n'aura pas su tirer avantage d'un début de carrière mirifique. Autant Funeral aura littéralement su distiller un indie rock classieux et frais lors de sa sortie en 2005, ce que confirmeront plus tard un plus sombre Neon bible et un (déjà plus léger The Suburbs, autant l'évolution prise dernièrement sur leur précédent opus Reflektor (2013) laissait présager d'une perte d'élan créatif par un côté besogneux pénible tentant de racler quelques effets mélodiques deci (disco, années 80) delà (new wave, années 90) en semblant au final se perdre dans un labyrinthe musical impossible.
Franchement pourquoi tant de relents disco? -"Everything now" et ses "lah, lah, lah" vomis jusqu'à l'écœurement, "Signs of life" ou "Put your money on me" et leurs boucles/samples répétées là aussi dans un but mélodique mais qui à terme se révellent complètement rébarbatives et indigestes! Le côté dance induit par la production d'un Daft Punk (Thomas Banglater) porté aux nues par la médiatocratie biberonnée aux fake news des agences de presse transnationales n'a également aucune réelle intention novatrice en se contentant de quelques accords binaires moult fois entendus ailleurs et totalement indignes d'un tel groupe. Comme a pu le dire leur leader Win Butler (non sans ironie car le bougre sait y faire avec l'intelligentsia dominante) "peut-être s'agit-il d'une sorte de 'passage à vide' mis en musique dans un monde hyperformaté déliquescent". En atteste un cruel "Peter Pan" dont le côté aérien (induit, rappelons-le par la fée Clochette) a complètement disparu ici en laissant place à un rythme lourd et visqueux, comme si notre héro avait trop abusé de bières et de pizzas...
Gageons qu'Arcade Fire puisse ratisser large avec cet album facile autorisant les passages radios intensifs et les jouissifs cris d'orfraies de critiques schizencéphaliques nonobstant de baigner dans un autosatisfecit complaisant. Alors, les dollars qu'ils soient canadiens ou autres tomberont facilement dans l'escarcelle des musiciens ce qui signifiera qu'ils auront bien su profiter du Systême.
Mais à vendre son âme au diable on risque se damner à jamais...Espérons qu'Arcade Fire saura s'éloigner promptement à l'avenir du souffle chaud et humide de Cerbère, garant puissant de l'inviolabilité des portes des Enfers car n'est pas Héraclès qui veut!
Notes des visiteurs : |
Comments:
Lire la suite...