Ben Harper est de retour en 2016 et il n'aime pas bosser seul.
Après ses dernières collaborations avec sa mère Ellen en 2014 (" Childhood Home"), le bluesman Charlie Musselwhite en 2013 (" Get up!"), les Relentless Seven en 2009 (" White lies for dark times"), ou encore les Blind Boys of Alabama en 2004 ("There will be a light"), le voilà revenu vers ses anciens acolytes des Innocent Criminals, dont je n'ai que d'excellents souvenir, que ce soit pour leur travail collaboratif studio ("Burn to shine" en 1999 ou " Lifeline" en 2007) mais aussi en live et en particulier un phénoménal gig aux arènes de Bayonne le 12 juin 2004.
Rappelons que ce grand guitariste a aussi parfois éprouvé le besoin de faire venir des guests sur ses albums, comme Ringo Starr et Jackson Browne sur (" Give ‘till it’s gone"), et que lui-même a pu par le passé jouer sur des albums d’artistes multiples (sa collaboration au dernier LP du défunt Johnny Winter en 2014, "Step back" par exemple..).
L'album qui nous intéresse ici s'ouvre sur un titre mid-tempo assez rugueux dénommé "When sex was dirty" qui n'est pas sans évoquer le "We will rock you" de Queen dans sa structure avec une rythmique martelée de façon régulière jusqu'à la délivrance finale qui viendra de la six cordes du gratteux en chef...
Après cette entrée en matière bien rock, je m’attendais à une suite du même acabit, mais derrière il faut bien reconnaître que sur les titres suivants le rythme va se ralentir. Cet album va ainsi osciller entre rythmes soul et ballades rock à l'exception du single "Pink balloon". Le temps où Ben Harper écrivait des titres bien rock voire hard-rock semble révolu. La clepsydre égrainant lentement ses secondes avec minutie semble l’avoir assagi et la ‘midlife crisis’ a fait son effet.
Attention cependant à ne pas mésestimer cette galette car bien que peu agressives les compositions tiennent la route et les mélodies sont toujours au rendez-vous. Alors c’est sûr on est loin du grandiose et légendaire " Fight for your mind" paru en 1995 et ayant ouvert les portes du panthéon du Rock à Mister Ben Harper, mais l’artiste américain conserve un groove et un feeling hors du commun.
Méfiez-vous des chroniqueurs trop rapides dont le web regorge et qui après une écoute furtive, isolée ou manquant d’attention vous diront que Ben Harper est bon à bidouiller des chansons gentillettes pour midinettes. Que nenni ami lecteur, même si le guitar-hero au fil du temps a du mal à faire le carton plein des étoiles attribuées subjectivement par les chroniqueurs de zike rock de France et de Navarre, il reste un fantastique artiste aux multiples facettes.
Gageons qu'on stage entiché du génial et bondissant Juan Nelson à la basse vrombissante et claquante, ainsi que des autres Criminals, le fougueux guitariste saura se (re)mettre tout le monde dans la poche!
Sortie 8 avril 2016
Label Stax Records
Discographie : |
1992 : Pleasure and Pain |
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