Troisième opus pour ce combo de Heavy Blues Psychédélique, né en 2005.
Formé autour du chanteur et guitariste Américain Paul Major, le groupe prend pour nom le titre d'un album de John Lee Hooker, qui signifie Boogie Sans Fin. Un nom qui reflète bien le concept du groupe qui élabore sa musique comme une sorte de jam session expérimentale à la fois sauvage, mystique, et, envoutante avec des sonorités couleur fin des 60's, début des 70's. Après de multiples turn over, le combo finit par se trouver, et, sortir, en 2008, son premier LP qui s'intitule Focus Level, enregistré au Canada. En 2010, sort Full House Head, dans la même veine que le premier, avec 8 morceaux, dont un intitulé A Life Worth Leaving qui dépasse les 22 minutes, comme en en faisait à une certaine époque. Fin 2012, retour en studio pour nous offrir ce Long Island, sorti début 2013, produit par Jesper Eklon et Matt Sweeney. Dès l'entame, avec The Savagist, le son nasillard des guitares saturées distille, pendant plus de 13 minutes, un riff basique, qui nous renvoie 40 ans en arrière, avec une pluie de phrasés obssessionnels qui déboulent en feedback. La voix éraillée et sauvage de Paul Major, proche de celle de Captain Beefheart, vient se greffer sur le tout, en hurlant comme un Troll barbu et chevelu, sorti d'une foret de Scandinavie. Meme approche sur Taking Out The Trash qui sonne un peu comme le Gimme All Your Lovin des ZZ TOP, ainsi que sur Imprecations, avec sa guitare wah-wah compulsive, et, ses chorus paroxismiques. En plus enlevé, on trouve l'instrumental Occult Banker aux sonorités Iron Butterfly, mais aussi, The Montgomery Manuscript, avec son riff soutenu à la Hawkwind, sa voix glacée façon Jim Morrison, et, ses chorus à mi-chemin entre Robbie Krieger et Rocky Erickson. En plus heavy, on a, d'abord, The Artemus Ward avec son bon gimmick basse/batterie, très hypnotique, tel les Doors dans Riders On The Storm, et, ensuite, l'instrumental On Cryptology, avec une avalanche de riffs obsédants et de chorus en wah-wah. Enfin, en plus rapide on est happé par Général Admission, avec son riff hargneux, sa wah-wah Stoogienne et ses chorus typés Wayne Kramer de MC5. Bref, vous l'aurez compris voilà un disque qui possède un groove bien vintage et, qui se déguste, à juste titre, comme un bain de jouvence. Certes, il séduira, avant tout, les vieux dinosaures rescapés des 60's et des 70's, mais aussi les nouvelles générations avides de retrouver, telle la madeleine de Proust, des sonorités d'un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaitre, mais, qui, néanmoins, est si cher à leurs parents, voire leurs grands parents qui ont, depuis longtemps, rangé leurs vinyles dans le grenier de leur adolescence.
Alors, vous aussi, laissez vous porter par cette vague sans fin, véritablement, Old School Revival à laquelle, sans doute, vous ne pourrez résister.
Discographie : |
Focus Level (2008) |
Liens multimédia - videos |
Notes des visiteurs : |
Comments:
Commentaires
S’abonner au flux RSS pour les commentaires de cet article.