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Scandaleux, tout simplement scandaleux, ces mecs ne sont pas seulement bons ; ils possèdent du génie !

Kyasma ne fait pas de la musique, il s’y attaque ; bouleversant le conventionnel.
Donner une identité à Kyasma, c’est comme chercher la recette du « Parfum ultime». Prenez vos éprouvettes et erlenmeyers ; là vous aller en mettre des essences différentes. Mais au final, le parfum même unique ne sera pas forcément top. Trop dosé, ça pue, pas assez c’est fade … Mais quand le dosage est parfait, vous obtenez du Kyasma pur jus, un concentré unique !
Des senteurs qu’on connait, mais associé c’est un parfait renouveau.
Avec un blender ? Ouais, ça peut fonctionner également ; un test à faire. Sortez toutes vos bouteilles, un GROS saladier et au fil de l’écoute de l’album versez ce que vous ressentez. Moi à la fin, je ne le boirai pas. Mais je me délecte à chaque écoute de cet album. Et j’arrive sans mal à ré appuyer sur « Play » à la dernière note précédant cet horrible silence de … Fin.
Un GROS coup de cœur, un podium 2013. Désolé si l’année commence si fort, mais ce n’est que la réalité. Bien sûr, je prends peu de risque et je dirai que dans son style je le mets sur la plus haute marche. « Trop facile » vous me répondriez : « Pas de concurrence. » Dans ce cas je vous invite à créer et jouer comme eux. A ceci prêt l’âge de nos protagonistes … (Là je pleure) ce sont des gamins ; mais quel talent individuellement et plus encore à l’unisson ! On atteint des sommets.
Il y a des tonnes de musiciens qui auront la bave aux commissures des lèvres, sans jamais titillé une once de ce niveau ! En fin de vie auront la couche pleine et le dentier qui trempe dans leur gobelet sur la table de nuit ; sans penser qu’un tel niveau est accessible … Sauf pour une élite.
Rappel : KYASMA, c’est l’histoire de trois Suisses : Djamel Cencio, Melchior Ebener et Jonathan De Castro. Aussi talentueux et originaux que jeunes. Un groupe qui possède sa propre identité musicale.
Un savant mélange, où Pop, Rock, Symphonique viennent s’inviter en parfaite osmose. De forts épices de : classique et jazz viennent achever le met. C’est rock et … Mélodique. Les sonorités peuvent être légères et parfois surpuissantes, laissant entendre parfois des lignes et des riffs lourds. Trois musiciens à la base résonnant en une voie, derrière une voix : Djamel. Egalement guitariste – pianiste qui alterne et offre multitude de plans riches et variés. Un  bassiste Melchior : amenant aussi des sonorités de synthétiseurs ; Jonathan, un batteur comme il y en a peu à ce niveau de talent et une telle utilisation de son instrument. La chronique s’annonce difficile …
Mais les défis j’aime ça …
Allez j’essaie … Je me lance dans la reconstitution : Il y a du Queen, du Robby Valentine, de la pop, du classique, du Rock, du Klaus Nomi, du Muse, parfois on retrouve un esprit Phantom Of The Paradise, un mix entre un univers Alice Cooper et Elliot Minor. Un côté famille Adams dormant chez Alice aux pays des merveilles. In fine, un indispensable pour amoureux de mélodie. Curieux d’originalité, de talent. Le piano est l’instrument phare,  à défaut d’être roi. Il y a cette folie mesurée, millimétrée. Le côté mélodique et symphonique vient toujours par deçà et au-delà du titre. Un travail énorme sur chaque composition, mais tout autant dans l’orchestration et les arrangements ; bravo à James Hallawell, l’orchestre philarmonique de Prague.
Il y a de la matière à apposer sur chacun des morceaux. Même pour le moins expressif des bulots de la chronique. Tout est parfait, jusqu’au concept graphique. C’est digne de l’horlogerie, bon comme le chocolat et rutilant comme un intérieur de coffre : La Suisse, je pourrais en faire un fromage !
 
Prenez, un gros coussin, un pistolet pour vos besoins, deux trois encas et de quoi vous abreuver, moi je saucissonne pour vous :
Après ces treize titres, vous aurez « treize » envie d’avoir ce collector ! Un  conseil ? Dépêchez-vous !
Random Statements. Cueilli à froid … Piano et voix, donnent  le ton à cette aventure. Roulement militaire de caisse claire et après … ça vous explose en tronche. Une basse d’une grande puissance, une rythmique guitare assez Queenesque, des chœurs barge entre l’univers Floydien et celui du comics d’Assylum de Joker. Attention, une voix que le greffon aura pris ce sera impossible de s’en remettre. Scission impossible garantie.
 
Mechanics Of Univers. Là je retrouve l’esprit Elliot Minor, mais l’exploration va plus loin. Djamel possède ce grain de voix qui  le rend identifiable, il surfe déjà avec classe sur la palette et les tessitures qu’offre son organe, Quant au travail rendu par Melchior et Jonathan ; respectivement basse et batterie c’est inouïe sur de tels instruments. Quant intervient le pont symphonique de ce titre ; vous pourrez tester le pouvoir de silence de votre matos Hi-Fi ; vos explosions de graves sur les frappes sèches de Melchior et Jonathan. On termine le morceau dans un univers Valentine. Pas la peinture le Robby. Décidément certains en tiennent une couche ; bien pleine comme papi.
 
Radioactivity. J’aurai presque envie de leur dire, que je leur en veux. Kyasma m’emmène sur un style pratiquement techno. Mais je déteste la techno’, c’est pas beau, vomitif. Alors pourquoi là j’adhère à ce mélange d’effets et de maîtrises musicales de chaque artificier, explosion contrôlée. Un univers Prodigy quand l’exploration est Metal, et on ressent la puissance de frappe qui peut à tout moment vous assoir. (Le clip existe ; à voir).
 
Tecnology 2.0. Enormément de groove dans cet album, des utilisations de chœurs dignes des plus grands. La basse ronronne, la batterie est un véritable instrument de musique, pas une simple ligne de tempo. Cette fois la richesse musicale n’a d’égale que cet aspect mélodicité- symphonie.
 
Impact Of Cosmology. Le pur esprit de l’album, voilà où je retrouve l’esprit Phantom Of Paradise. Un piano inventif, inspiré, pas de simples accords plaqués. Ce groupe c’est un futur très grand de demain & Rock Meeting était là, pour vous en parler. Pas de merci à moi, aux musiciens et au site ;-)
 
Sweet Nostalgia. Ce titre sera sans doute mon morceau de l’année ; je souhaiterai qu’une chose, l’entendre dans la configuration de l’album. Ce morceau m’émotive, ici la musique n’est plus que beauté, l’appel à vos sens est à son paroxysme. Chaque intervention ressemble à de la chirurgie microscopique. J’écrirai merci en police ARIAL BLACK, taille maximale, que je ne ferai pas ressentir encore assez ma gratitude. La dernière fois qu’un morceau m’a emmené aussi loin, c’était dans un autre registre c’était en Bretagne : Un Siren Song de PYG ; des morceaux que j’élève au niveau d’un Easter de Marillion, He’s My Son de Mark Schultz. Et quelques-uns comme ça ; pas des centaines … Hélas & tant mieux ! Pas besoin de se ruiner pour avoir l’essentiel chez soi. Merci QUI ? Pensez à donner en partant ; après avoir acquis cet album, à qui ? (& une fois encore … Le clip !).
 
Perfection In Trigonmetry. Parfois il faut oser la prise de risque vocal, s’inventer sur un terrain d’originalité. C’est aussi toute l’empreinte de ce groupe ; capable de jouer aussi dans l’hyper calme. Partir sur un tempo ballade et bien malin, qui pourra deviner comment partira, finira la composition. C’est également tout leur génie. Jamais l’impression d’écouter le même titre. On cerne déjà un répertoire inépuisable, une source qui ne pourrait jamais tarir … Et vous voulez une bonne nouvelle : C’est écrit au-dessus … Ils sont jeunes ! Mais pour durer ils ont besoin que d’une chose … Vous !
 
Stars Have No Dark Side. L’intro’ c’est presque la boite de musique, la chambre d’une ado’ d’un film d’horreur … L’ambiance, piano éthéré et cette nappe de violons. Une voix qui monte en puissance et atteint rapidement l’apothéose en toute configuration. Encore un gros coup de cœur de cet opus. Les racines classiques sont proches et ce chœur symphonique simplement magnifique. Quelle audace, quel courage et quelle réussite. J’avais rarement entendu un piano sonner aussi bien. Chapeau pour la prise son.
 
Take Me Higher. Un son de basse d’une pureté à hauteur de tout ce qu’on a déjà entendu ; là on  rentre plus dans le volet de la folie musicale. Le Funk est à peine caressé que l’on rentre dans un Rock quasi tribal. Les pré refrains vous embarquent autant que le refrain. Et cette basse qui se fait omniprésente pour conduire cet esprit oriental ; c’est du Béluga de Prague. La batterie plus en finesse et discrétion, peaufine les limites du cadre.
 
Doctor Please. On joue des effets et comme il arrive parfois avec ce groupe, on impose une rythmique qui pourrait tout aussi bien sortir d’un Linkin’ Park ou offerte dans un chorus de Metallica. Cela ne dure pas mais sert quand il le faut le titre. Un univers barré pour un chroniqueur pas moins. Je pourrai être Kyasma !? On pense pouvoir cerner et quand le morceau est fini, on est prêt à le remettre pour savoir si on ne l’a pas rêvé.
 
Gagarin Knows Something We Don’t. Le piano est un instrument qui traverse le temps, car dans sa configuration il reste un des plus abouti. C’est dans sa plus grande simplicité, dans sa sonorité la plus naturelle qu’il donne le meilleur. Kyasma c’est un travail colossal pour que la musique soit de groupe, sans dénaturer l’esprit et le talent individuel de chacun. Kyasma réussit, sur un terrain où le plus grand nombre se vautrerait lamentablement. On perçoit même sur ce titre en esquisse, un aspect Kiss : The Elder. Aspect, n’en attendez pas plus.
 
Machine (Part 1). Une intro qui démarre très vite et, je vous livre un aveu, entendre la voix de Djamel en Français c’est AUSSI hyper agréable, Même les textes possèdent cette grande profondeur, richesse. Et toujours ce travail harmonique sur les chœurs, des ponts et enchainements aux petits oignons, c’est construit comme un opéra Rock Symphonique. A ce stade, la déprime me guette ; je sais que l’album se termine.
Machine (Part 2). Un final piano qui est digne de grand chorus, un univers très « Vol au-dessus d’un nid de coucou ». Quand la première fois j’ai entendu ces sons, j’étais hyper en joie de les avoir connus et d’être sollicité. Quoi ? Vous voulez mon avis sur ce truc énorme ? Saluons  le travail de John CORFIELD, il aura su percevoir l’essence de Kyasma, faire résonner cette machine indomptable. Pour un premier album, une réelle qualité … C’est juste inespéré, impossible ; digne du Guiness ! Espérons un Kyasma deux avec la même équipe.
 
Du fond de mon cœur, du plus sincère de mon être, MERCI à ces gens qui possèdent ces esprits et savent aller au bout de leurs rêves. Je pense que d’entendre en tant que créateur, une telle œuvre finie, c’est comparable à ce que ressent 10 fois, le plus baisé des fans de foot quand son équipe gagne le trophée inespéré, inaccessible
Ma conclusion : Aux fils des écoutes,  je vous promets une montée crescendo dans un univers barré, un voyage sur des sentiers méconnus, mais dans un décor somptueux. La Suisse c’est le pays où il faut placer de l’argent. Je vous donne ce dernier tuyau, sur un parfait placement, vous pourrez  même y gagner un CD. Pratiquement une heure de bonheur auditive. Un voyage offert par la compagnie Rock Meeting sur Maënora Airlines. C’est grand luxe, cuir clair et champagne. Mais le Rock revient ;-)

 

 


Tracklist : Line Up :  
01 - Random Statements
02 - Mechanics Of Univers.
03 - Radioactivity
04 - Tecnology 2.0
05 - Impact Of Cosmology
06 – Sweat Nostalgia
07 - Perfection In Trigonmetry
08 - Stars Have No Dark Side
09 –Take Me Higher
10 – Doctor Please
11 – Gagarin Knows Something We Don’t.
12 - Machine (Part 1).
13 - Machine (Part 2).

Djamel CENCIO (chant – piano - guitare)
Melchior Ebener (basse - synthetizeur)
Jonathan De Castro (batterie)

Orchestre Philarmonique de Prague sous la direction de James Hallawell.
Guests : Raphaël Mailer, Yoan Joris, Joël Bruchez, Sébastien Vérolet, Alexia Carrupt, Raphael Maillard, Emeline Barras, Gaëtan Gaillard, François & Baptiste Zay, Maria Abgottspon, Salomé Girardon, Nana Cissoko.

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Label : RM Management
Sortie : Janvier 2013
Production : John CORNFIELD


Discographie :

Symphony For Technology (2013)


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