A la définition du mot puriste, j'ai trouvé ceci sur le net : personne observant strictement une doctrine, un idéal, une règle.
Si je devais donner ma définition du puriste musical, je dirais que c'est une personne un peu bornée, bloquée sur des principes, pour ne pas dire un empêcheur de tourner en rond.
Vous me direz, pourquoi cette entrée en matière pour la chronique de ce cd live de Paul Rodgers et ses potes, le tout, excusez du peu au Festival de Jazz de Montreux. Tout simplement parce que quand j'ai eu ce disque entre les mains, je me suis dis « Tiens, certains vont dire, encore un album live de Rodgers en plus de celui sorti avec Bad Co cette année, c'est toujours les mêmes titres qu'on retrouve ». Bingo, même pas deux jours après, coup de fil d'un pote :
Lui : « T'écoutes quoi en ce moment? »
Moi : « Le nouveau Rodgers live à Montreux. »
Lui : « Ah, ouais, je l'ai vu à la Fnac, c'est toujours les mêmes titres qu'ils proposent, en plus son dernier live ne date que de 2007, et puis y a pas un live de Bad Co sorti cette année ? »
Moi : « Si mais la set list n'est pas la même, puis il faut voir les invités, que du beau linge ».
Lui : « Ouais, j'ai vu des vidéos sur Youtube, ça m'a pas emballé plus que ça, c'est toujours la même chose avec Rodgers ».
Bon tout ça pour vous dire que malheureusement parfois les préjugés ont la dent dure. Si on parlait musique maintenant, c'mon let's go !
Ce concert enregistré en 1994, faisait suite à l'album en hommage à Muddy Waters sorti l'année précédente (voir discographie plus bas). Nous retrouvons donc ici tous les classiques de Free et Bad Co qui font mouche tour à tour, que ce soit Wishing Well et son solo mémorable, ici interprété par Neal Schon, Feel Like Making Love, toujours aussi irrésistible, sans oublier All Right Now, classique d'entre les classiques. Plus des grands morceaux de blues écrits par Carl DIXON pour Muddy WATERS qui restent tous intemporels, I'm Ready, Let Me Love You Baby, et l'immense Hoochie Coochie Man sur lequel tout le monde s'en donne à cœur joie pendant plus de sept minutes, y compris Claude NOBS à l'harmonica qui n'est autre que l'organisateur du Festival et cela depuis plus de 40 ans. Cerises sur le gâteau, et elles sont au nombre de 2 ici, les reprises de grands standards comme Crossroads de Robert JOHNSON et Good Morning Little School Girl de Sonny Boy Williamson, du blues et rien que du blues. Et le blues, c'est toute sa vie à Paul RODGERS, il paraît même qu'à sa naissance, il n'a pas crié, mais en voyant la sage femme il a chanté « Yeah Let Me Love You Baby ». Un live chaud bouillant qui suinte la sueur et la souffrance des bluesmen, vraiment une soirée que le public présent ce soir-là, n'est pas près d'oublier à mon avis.
Alors, les puristes que vous aimiez ou pas ma chronique, faites le moi savoir, c'est juste en dessous pour les commentaires et puis sans rancune...
Label : | Eagle Records |
Sortie : | 2011 |
Production : | Claude Nobs/Terry Shand/Geoff Kemplin |
Discographie : |
Get Loose (1983) |
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Comments:
Commentaires
Merci Eric de nous parler du légendaire Paul Rodgers, l'ex chanteur des FREE et de BAD COMPANY,deux groupes essentiels de l'histoire du Blues- Rock. Son timbre chaud et mélodieux, son feeling émotionnel lui valut, au début des Séventies, le titre de meilleur chanteur du monde dans la revue Rolling Stone.
En 2005, la même revue, doutait de lui avant même qu'il ne se soit produit en concert avec QUEEN, en remplacement de l'inoubliable Freddy Mercury. Pour les Fans, le résultat fut plus que réussi, n'en déplaise aux détracteurs. Show Must Go On, comme disait feu Freddy.
Et, comme tu le soulignes dans ta chronique, Paul a toujours aimé le Blues et une prestation à Montreux, avec autant de pointures, c'est une belle reconnaissance,bien initiée par Mr Claude Nobs,l'instigateur du projet. Bravo! JOHN MARKUS
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