Petit rappel mythologique: Perséphone, fille de Démeter fut contrainte de devenir la reine des Enfers après son enlèvement par Hadès le maître des lieux.
En 2001 un groupe metal originaire d'Andorre décide de prendre ce nom. L'orientation musicale de ce combo pouvait en effet le justifier puisque Persefone alterne parties planantes et complaintes aggressives tout comme la déesse grecque passait 6 mois sur Terre et 6 mois dans ses entrailles, lieu supposé où coulait le Styx, fleuve des Enfers éternels. Je vous laisse à votre imagination pour savoir à quel côté correspond chacune des parties musicales (...).
Persefone, le groupe, se compose actuellement de Marc Martins (Vocals), Carlos Lozano (Guitars), Miguel Espinosa (Keyboards & Vocals), Tony Mestre (Bass), Sergi Verdeguer (Drums) et Filipe Baldaia (Guitars).
Même s'il semble y avoir eu pas mal de changements de line-up dans sa carrière la ligne directrice reste donc résolument tournée vers un metal progressif lorgnant pas mal sur le death, mais en permanence imprégné par des claviers, synthés et autres pianos.
"Aathma" est leur 5e LP et 4 ans le séparent de "Spiritual migration" leur précédent opus studio paru en 2013.
Si vous voulez vous faire une idée du style, allez directement sur Youtube visionner la vidéo très réussie de ">Prison skin". Après une intro mignonnette, les guitares sont lachées dans une furibonde cavalcade parsemée de breaks multiples et autres stop-and-go. Le chant alterne les parties claires et les hurlements (Dave) growls pour maintenir une impression de constante évolutivité pour des morceaux à l'architecture complexe. Bien sûr, on pensera au dernier Pain Of Salvation mais on pourra aussi évoquer Opeth, Cynic et même Gorod pour le côté technico-death hyper léché.
D'une homogénéité à faire se damner un saint (aux Enfers) il est difficile d'extraire une composition, mais parmi les 10 titres (dont le dernier se décompose en 4 parties) j'ai un faible pour "Stillnes is timeless" qui égrène ses plus de 9 minutes dans une ambiance en constante évolution alternant parties rugueuses/hargneuses/thrash et véritables petits bijoux de breaks langoureux au piano/synthé, parallèlement là aussi à des parties vocales en complète harmonie.
Ajoutons à tous ces éléments positifs une production parfaite et vous aurez compris que "Aathma" est un magnifique album studio qui pourra aisément rivaliser avec toutes les sorties du moment. Reste pour ma pomme que j'attends quand même de voir ce que ce type de compositions hyper-complexes peut donner lors d'une restitution live. Non que je puisse être inquiété par -sa -faune, car tous les thrashers se ressemblent, mais ce serait ballot si Persefone perd -sa- foi en se dis -per -sant -faute d'unité on stage.
Bref, 'trêfle de plaisanterie' comme aurait dit Francis Blanche en compagnie d'un lapin dans un carré de luzerne, vous pouvez foncer écouter cet album et vous me direz des nouvelles par téléphone, hygiaphone ou même interphone de ce dernier Persefone!
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