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CIRCUS MAXIMUS Nine

Prologue. C’est quoi un  chroniqueur ?
Parfois (sans doute, souvent ?) cela peut-être un gros con qui cache derrière sa plume un avis qu’il veut pieu. Alors que de vous à moi, on sait que pour finir au pieu avec les belles des premiers rangs ; mieux vaut être musicien !
Et si la vie était comme un trou ? Je développerai ainsi : On peut s’y sentir au  chaud, confiné, sale, à l’étroit … Etc.
Commencer par ce type d’intro avec ce groupe : Circus Maximus … Aurait considérablement réduit et orienté les rimes. Intelligemment (ça m’arrive) j’y ai  renoncé !
Alors …
Maintenant préparez le bloc opératoire, car chez Rock Meeting l’objectif serait plutôt dans le rapport d’autopsie d’un être vivant. Chroniqueur Musicologiste (le médecin légiste des portés) ayant pour but de déposer jusqu’aux moindres entrailles / notes sur papier. Pour qu’à la fin il ne vous reste que la jaquette et son l’emballage Cd à décortiquer ; sachant en toute connaissance de cause si la barbaque était bonne et/ou à votre gout.
Parfois, au premier coup de scalpel musicologique on retient surtout un faible relent de recul, qui vous déstabilise. Mais même dans ce cas clinique, le challenge peut se révéler intéressant ; aux points qu’on veuille toujours trancher plus loin pour ne garder qu’en fin d’autopsie, sur la table qu’une ossature parfaitement immaculée ! (Merci de me ramener ma camisole, que j’ai dû laisser traîner quelque part …). Mais parfois il n’y a pas cette émanation nauséabonde partant du nombril pour finir en crépis buccal ; une chasse au renard ; non ! Pas là … Vous pouvez rester !
Si certaine(s), certain(s) à ce stade ont eu un gout d’eau dans la bouche ; merci au minimum, après avoir nettoyé votre clavier de mettre un : « j’aime » en bas. Je test l’efficacité de l’impact des maux par les mots ! (Taille XL la camisole).
 
Voilà, une bonne mise en bouche, pardon ! Pardon ! En jambe pour vous mettre en condition. La tête assez à l’envers pour que vous compreniez que la musique offerte là … Est un peu plus compliquée que les conneries insipides blablaté par des types à casquettes, bénouses à bouse et bruits sonores de basses « musique » type vomis pour remplir des oreilles à footeux possédant le Qi type, de celui trouvé sur les filets dans les bassins d’Arcachon ! Oui bravo ; un Qi d’huitre ! Mais si  t’aime le ballon rond et que tu lis ma chronique … Tu es sauvé(e) ! Alléluia !
 
Circus Maximus ne commence pas sa carrière. Après quelques secondes d’écoutes sur n’importe quel titre vous l’aurez compris ? Auquel cas merci d’être venue et on met une piépièce dans la corbeille à quête Rock Meeting. On prend sa licence de foot, son abonnement au stade, et/ou on va à la plage avec ses chaussettes et nus pieds. Enfin, une fois sur le sable ; très important … On ne se dit pas bonjour, on ne se connait pas ! À la limite un bonjour Docteur, Maître Maënora ? Je ne vous répondrai pas, mais je vous enverrai un petit regard torve. Après vous mettrai la tête dans le sable ou pas ; mais cela est une autre histoire.
Pour cette chronique, si je ne parlais pas de grosse influence Prog’, je serai digne d’un diner de … Sachant que nos Norvégiens se sont longtemps fait le cuir sur des reprises, au tribute d’un groupe de « théâtre de rêve » Américain ; ce fameux groupe avec zicos ayant pour la plupart des cartes de visite de Berklee. Des influences qu’on retrouve de manière éparse au long de l’album ; mais avec une singularité ! Les compositions offertes avec cet opus sont, à mon gout, beaucoup plus digeste que celles de l’éminente référence … Aux dernières nouvelles.
A aucun moment on a l’impression que la technique masturbatoire prend le dessus sur la musicalité. Premières conclusions de mon rapport d’autopsie : absence de cadavre ; le groupe vie bel et bien. Mats Haugen (guitare), Lasse Finbråten (clavier), Glen Cato Møllen (basse) et Truls Haugen (batterie) sont excellents, une grosse cavalerie. J’accorderai un prix général du jury (constitué par moi) à l’ensemble du groupe. C’est du Bordeau Chesnel.
J’aime quand la musique devient un tel travail d’orfèvrerie. Si Mike Eriksen (chant) semblait avoir accompli une prouesse avec The Magnificent attendez-vous à une partition peut-être légèrement un poil (*) au-dessus ((*) j’ai le droit j’ai laissé tomber les rimes en « us »). Ce mec me fait penser à pas moins que la référence du genre A.O.R. Prog’ et projets divers mais jamais avarié, je cite : Monsieur Goran EDMAN. Même si Goran ; reste unique !
L’album s’appelle « Nine » comme les dix titres qui le compose, une fois retiré son intro on se rapproche de l’origine du titre ? Je verrai pour faire suivre la question aux zicos. Ou pas ???
Avec moins de cinq millions d’habitants, ce petit pays accroché en position de missionnaire au-dessus de la Suède, nous donne une belle leçon musicale. Quand on sait que la Norvège est en position de missionnaire et qu’on voit comment leur voisins du dessous l’ont mis profond à onze branleurs surpayés avec un ballon rond ; ça fait peur ! Moi je n’irai pas là-bas sans mon slip blindé, de votre côté … faites ce que vous voulez. Si Mc Doom lis ma chronique c’est une boutade ; reste à Dijon !
Donc, je poursuis, après avoir envoyé WIG-WAM à l’Eurovision (pour une neuvième place), je sais, je sais ! Nous on l’a gagné avec Marie-Myriam …  Mais laisser moi  jalouser en partie leur culture musicale. Sur ce « Nine » certains morceaux dépassent les 10 minutes, cependant on souhaiterait qu’ils durent encore et encore.
La raison est simple, une richesse de sonorité, la qualité de chacun des protagonistes, des variations de styles ; enfin chaque ligne proposée garde une réelle accroche. C’est à tour de rôle : en puissance, en finesse. On oscille de Karmakanic à VandenPlass, un crochet dans l’univers Arena. Satch que  les connaisseu/sses/rs identifieront sur Burn After Reading.  Oui et les américains de Berklee.
 
Maintenant le saucissonnage « Made By Maënora ».
Forging 1mn 17 pour vous anesthésiez et vous envoyez dans les tréfonds d’un univers. Pour ma part à ce niveau j’avais compris que le vaccin était en profondeur, Architect Of Fortune s’enchaine sans temps mort et comme j’aime arriver « vierge » (sans lire l’avis de mes confrères) devant un album et cette fois totalement puceau face à ma connaissance du groupe. Un prépuce sur les ouïes, tricoté maison en poil de mérou. Le seul poisson à la peau fragile qui se tond ! (Je ne développerai pas…).
Un aveu, j’ignorais que la voix serait celle de Mike et quand vous vous êtes envoyé plus de trois minutes sans chant ; vous commencez à avoir peur de la surprise. L’envie d’un album musical mais pas n’importe quelle voix.
Et là magie ! Quand j’ai entendu la voix de The Magnificent dans ce registre ; j’ai dû en laisser des traces de semence biologique. Le terme Architect colle parfaitement à la complexité du titre, un édifice à multiples façades avec une harmonie parfaite tout au long de dix minutes trente et pouyems & id° pour le terme Fortune ; vous en avez pour votre pognon.
Nasmate le titre aux réminiscences DreamTheatertienne. Mais curieusement ce titre beaucoup plus Prog’, ne vous emmènera pas plus loin que quatre minutes. La voix de Mike arrivera à vous embarquer sur chaque refrain et chœur ; quant à la gratte de Mats, j’aime quand elle me rappelle des plans proches de ceux de RV Math (Anaphora), français, peu connu et pourtant très bon.
Game Of Life avec … Toujours ce décalage musique – voix, qui fait toute la splendeur de l’album. Là où beaucoup  vous imposerait une chanteuse lyrique habillée en Cruella qui aurait oublié ses chiens ; quand nous on préfèrerait la voir tenir son chenil que de nous emmerder à imposer une ligne de chant. Mais pas là et cinq minutes dix de voyage musical en 1ère classe.
Un constat qui s’impose aux fils des écoutes : c’est la parfaite gestion de durée de chaque titre. On se retrouve métaphoriquement parlant, face à une parfaite cueillette du raisin. Celle qui fera que le nectar aura son apogée au moment de sa mise en bouche, son reflet brillant sur son disque tournoyant en sommet de verre. Maturation parfaite assurant complexité et finesse. Loin d’eux et parfaitement assimilée cette période de fermentation qui correspond là ; à leur période de reprises (petit constat : pour de plus en plus de groupes. La nouvelle, parfaite, école pour se faire les dents !).
Reach Within une montée en puissance très lente, au départ envoutant pour nous emmener flirter sur un Big Rock à la sauce A.O.R. derrière la lead voix de Mike et le solo mélodique de Mats.
I Am On alterne les intro’s de morceaux pour se retrouver là face au titre le plus The MAGNIFICENT. Parfois on pourrait aussi s’attendre à une intervention de Tobias SAMMET, tant l’univers peut lui être proche. Circus Maximus, c’est tout ça un gros potentiel, moult référence et un terrain musical grand ouvert.
Used pratiquer le Heavy est autant dans leurs cordes, surtout pour le faire glisser à du mélodique prog’. Recette familiale, bien maîtrisée. Il faut dire que quand on possède un tel métronome derrière les futs ; s’en priver serait frustrant. Après cet album, vous aurez une idée du potentiel scénique de ce groupe. Quand on sait qu’il avait déjà Jorn comme chanteur en Norvège ; on se dit qu’en ouvrant nos ondes au Rock, on pourrait se gaver sur notre propre territoire. Mais au lieu  de ça on préfère mettre en image aux grandes heures des « histoires de secrets (en Anglais dans le titre) » de pauvres c#ns et c#nnes aux cerveaux ramollis, un électro ancéphalo’ plat du bulbe. Avec un seul secret commun, une connerie immuable et pérenniser aux fils des saisons !
The One Il serait présomptueux de penser que la place pourrait leur revenir dans ce créneau musical, mais avec le colis livré et ce titre tout en puissance hyper pulsé, la voie est sérieusement ouverte.
Burn After Reading voilà l’offrande à faire en « traduit à peu près » aux candidates de ma fameuse émission débile citée ci-dessus : Lis un livre, un jour en entier (sans images) et après tu auras le droit aux burnes. Le problème il faudrait faire d’abord leur apprendre à lire. Pire essaye sur ces neuf minutes de plaisirs musicales données là, de compter les ponts musicaux sans les doigts, d’expliciter le thème proposé et le développer. Avec un vocabulaire de plus de 30 mots ; sans dire « voilà » tous les quatre mots. Pour vous lectrice / lecteur ce morceau est composée comme une pièce musicale de type classique Heavy ; des changements de rythmes donnant la part belle à l’individualité comme à la mixité parfaite du groupe. L’amateur de grandes envolées n’en sortira pas indemne ; attention à l’écoute au casque … Si votre cœur devait se coller aux changements de tempos préparez le défibrillateur.
Last Goodbye pour moi encore un chef d’œuvre ; un des rares morceaux de dix minutes que vous pouvez remettre en lecture à peine fini. Une construction proche de Architect Of Fortune ; le type même de morceau qui fera évoluer longtemps vos sens et vous demandera du temps pour comprendre toutes ses subtilités. On est complétement dans mon jardin quand on opère la fusion entre mid tempo et sonorités Heavy, avec une voix très mélodique, racé A.O.R. Une curieuse sensation vient à vous ; celle de sortir à peine de l’intro’ au bout de cinq minutes. Longtemps que je n’avais pas entendu ce style de composition fouillée et autant mélodique. En fait si vous pouviez imaginer un album des Dream Theater avec priorité donné à la mélodie ; que vous pouviez en sortir un Best Of ; on se rapprocherait de cette œuvre. Un final qui pourra sans doute vous donner les mêmes frissons que ceux ressenti par MaGueule sur la dernière minute et demi.
 
J’aime le sud pour son climat et le Nord pour sa musique. En fait le pied c’est d’écouter Circus Maximus sur la terrasse d’un petit village des Alpilles !
Maintenant à vous de franchir le pas et d’enrichir encore votre culture sur cette perle 2012. Et vous l’enfiler. Sinon la prochaine autopsie vous risquez d’être couché !




Tracklist : Line Up :  
01. Forging
02. Architect Of Fortune
03. Namaste
04. Game Of Life
05. Reach Within
06. I Am
07. Used
09. The One
10. Burn After Reading
11. Last Goodbye
Mike Eriksen (chant)
Mats Haugen (guitare)
Lasse Finbråten (clavier)
Glen Cato Møllen (basse)
Truls Haugen (batterie)
am

 

Label : Frontiers Records
Sortie : 01/06/2012
Production : n/a


Discographie :

The 1st Chapter (2005)
Isolate (2007)
Nine (2012)


Liens multimédia - videos SITE OFFICIEL  

 

 

 

Notes des visiteurs :

Comments:

Commentaires   

#3 MetalDen 11-06-2013 13:47

CIRCUS MAXIMUS Nine

11/06/2013 : Mise en ligne de la video officielle Namaste dans la chronique, cliquer sur le lien ici.

 

 

#2 MetalDen 22-07-2012 22:14
Toujours la classe, même si je rejoins Kakou (notre chroniqueur au repos à qui j'adresse un petit coucou), sur le fait que la baffe est moins appuyée. Très bon album, voila un groupe qui mérite un peu plus de lumière ....
#1 Kakou 01-07-2012 02:34
Circus Maximus avaient fait leur preuves avec leur 2eme album "Isolate" (le 1er titre est à tomber par terre).

On a attendu ce troisième qui est pas mal du tout, même si, du coup, la baffe est moins appuyée, mais néanmoins efficace.

 Un grand groupe de Metal Prog. aujourd'hui ou en devenir.

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