Neuvième album studio, et non pas le premier réédité, comme semble indiquer le titre, et troisième depuis que l’ancien leader Neal Morse a quitté le groupe.
Les deux premiers sans Neal : Octane et Feel Euphoria avaient désorienté quelque peu une partie des fans, pour s’être un peu trop éloignés du rock progressif, qui était un peu la marque déposée du groupe. C’est peut être le sens du titre, une sorte de rappel aux origines, et il s’agit clairement d’un retour marqué au rock progressif. Notons que Ryo Okumoto a par ailleurs participé au project GPS avec les ex-membres d’Asia (voir chronique).
Le premier morceau - On A Perfect Day - s’avère d’entrée excellent, avec une bonne alchimie entre rock progressif et mélodique, avec les superbes lignes de Hammond, de Mellotron, et de nappes de synthé de Ryo Okumoto, qui attirent l’attention dès l’intro, complété par un travail de virtuose à la guitare par Alan Morse. Skeletons At The Feast est un peu moins équilibré, c’est un instrumental 100 % progressif avec une tendance démonstrative qui prend un peu trop le dessus sur les lignes mélodiques, mais qui met en lumière la rythmique diablement efficace du leader chanteur et batteur Nick D'Virgilio, sur les lignes de basses acrobatiques de Dave Meros, bluffant malgré tout. Is This Love amorce un retour à plus de hard rock plus dans l’esprit des deux précédents albums, avec un refrain un peu répétitif. La suite de l’album est tout aussi diversifiée, avec une bonne place pour les ballades, All That's Left, très mélodique et entraînante, The Slow Crash Landing Man, relevée par de belles lignes de clavier, et Hereafter, nettement moins passionnante. Les morceaux épiques sont également présents, avec là aussi de l’excellent et du plus moyen, l’excellent, ce sont les 12 mn de With Your Kiss avec une bonne part planante et atmosphérique, puis une montée en puissance à la fois intense et mélodique. Dans le chapitre épique, As Far As The Mind Can See s’avère moins réussi, tout au moins les deux premières parties, l’intérêt remonte ensuite au travers d’un voyage où l’on côtoie GENESIS, YES, puis on flirte avec du jazz fusion, bref un voyage initiatique dans le monde progressif, sujet maîtrisé incontestablement par le groupe. L’album se termine en beauté sur Rearranged, un rock aux lignes mélodiques entraînantes et un dernier festival de claviers.
Au final le recentrage sur le rock progressif, opéré par groupe, donne un album agréable et équilibré, de plus d'une heure quinze, qui devrait faire l’unanimité chez ses fans.
(chronique éditée initialement en 2006 dans la v1 du site - voir lien archives 2003-2009 après connexion)
Label : | Inside Out |
Sortie : | 21/11/2006 |
Production : | n/a |
Discographie : |
The Light (1995) |
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