Renversant, tout bonnement renversant, et je ne dis pas ça en rapport avec le nom Superscream !
Non il s’agit bien de la sensation que j’éprouve toujours après pas mal d’écoutes de cette galette. Longtemps que je n’avais pas eu une telle sensation, peut être depuis la découverte de Waltari, groupe champion dans la discipline du cross-over, qui consiste à mélanger les styles les plus improbables. Sorti de nulle part, il n’y a pas si longtemps, à l’initiative du guitariste Phil Vermont (La Familia, Darjeeling, Vent d' Ouest) en 2009, ce qui frappe de prime abord c’est la qualité de la production, avec un son énorme mettant en valeur la virtuosité des musiciens en présence, et un chant irréprochable partagé par Eric Pariche et Phil Vermont. Pas d’accent frenchy criard propre à certains chanteurs français, le chant est parfaitement adapté à une toile de fond qui s’appuie sur du métal progressif, mais l’habituelle référence qui ressort dès que l’on parle de ce style, Dreamtheater, serait un piètre résumé si l’on s’en contentait ! Les normands (installés dans la ville de Rouen) se font un plaisir de transgresser les frontières, le conflit éclate dès Combattant, qui nous livre un métal ponctué de samba, après une intro digne d’un Jimi Hendrix, autant dire que ce qui se plaignent du trop de classicisme seront ici dans leur élément. Mais ce n’était qu’un hors d’œuvre, Metal Sickness porte bien son nom et nous balance un métal en fusion de folie appuyé par des chœurs tribaux qui vous terrasse et vous met KO. Pour se remettre, A Flaw in the Plan nous envoie un rap faussement tranquille qui part en free style jazzy pour s’emballer sur un solo très hard rock, le tout en restant mélodique, chapeau, car c’est une constante sur les huit titres, on est tenté en permanence d’entonner des refrains à priori improbables et finalement accrocheurs. Point of No Return est peut être le titre le plus proche d’un Dreamtheater avec du progressif énervé entrecoupé de breaks atmosphériques, alors que Past the Shore lorgne plus vers le Pink Floyd et nous offre un havre de paix, pas pour bien longtemps car Blind Justice nous aveugle avec une superbe intro flamenco, qui semble prolonger ce calme relatif, mais de gros riffs heavy et électriques viennent troubler cette quiétude, le combat est alors sans pitié entre acoustique et électrique, pour notre plus grand bonheur. Le speed Star of Venus ferait presque classique dans ce tourbillon de notes, il impressionne pourtant par l’efficacité de la rythmique partagée par Josselin Sauvage - Clément Landais à la basse, et Cédric Vincent - Nicolas Briant à la batterie, et le solo du shredder Phil Vermont. Le Fool Souls serait presque le titre AOR tant le refrain reste mémorable, c’est Boris Branilovic qui apporte un petit grain de folie avec des claviers tout droit semblant sortis de l’Hammond à John Lord.
Époustouflant, renversant, pour un coup d’essai, ce fut un coup de maitre, à conseiller à tous les amateurs d’aventures musicales, idéal pour s’évader et sortir de la routine.
Label : | Brennus Music |
Sortie : | 02/2011 |
Production : | n/a |
Discographie : |
Some Strange Heavy Sound (2011) |
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