J’avais conclus la chronique du précédent album live : 2006, par cette phrase : « c’est un excellent millésime et l’album studio en cours de préparation s’annonce sous les meilleurs augures. », et n’imaginais pas, à l’époque, que le talentueux vocaliste John West allait quitter le navire, au bout de huit années de bons et loyaux services. Il y eut ensuite l’annonce d’Andersen de construire une suite à l’album mythique du groupe, Paradox, sorti en 1997, et considéré comme le meilleur opus du groupe. Au cinéma, les suites de grands films pas toujours enthousiasmantes est un phénomène récurrent, il semble que cela devienne très tendance dans le milieu du métal, pour preuve les récents Operation : Mindcrime II de Queensrÿche, Land of the Free part II de Gamma ray, ou encore Keeper of the seven keys the Legacy Part III d’Helloween. Et puis ce fut l’annonce du nouveau chanteur, qui a la lourde tâche de succéder aux Henrik Brockman, DC Cooper et John West, avec l’inattendu Mark Boals (ex MALMSTEEN, actuellement RING OF FIRE). Mais il faut bien dire que le leader du groupe a l’art de trouver des vocalistes à la mesure de son talent de compositeur, car si l’idée peut paraître à priori surprenante, ce choix apparaît dès les premières écoutes on ne peut plus judicieux. Côté textes, le sujet abordé dans le premier épisode, le choc des deux cultures que sont la modernité, le matérialisme et tous ses travers, et par ailleurs la spiritualité de la religion, ce sujet est toujours d’actualité dix ans après, les antagonismes étant toujours bien présents, et il y a largement matière à développer ce paradoxe sur la collision de ces deux mondes. Ce fil conducteur semble avoir dopé l’inspiration d’André Andersen, qui éclate au travers de compositions très travaillées, sur une architecture digne d’un opéra de musique classique, pas de blancs entre les titres, cette œuvre est une et indivisible, et alterne les atmosphères tourmentées à d’autres, plus paisibles, sans pour autant sacrifier les refrains accrocheurs, qui sont légion ici. Mais la qualité des compositions ne serait rien, si elle n’était magnifiée par le talent des instrumentistes, et là aussi, la perfection n’est pas loin, notamment au niveau des échanges clavier – guitare d’André avec Marcus Jidell, sur une rythmique terriblement efficace. Et que dire des performances vocales, superbes tout au long des sillons, tant en solo par Mark Boals, qu’au niveau des choeurs hyper travaillés, dans lesquels s’illustrent quelques invités pas tout à fait inconnus comme Doogie White (Rainbow, Malmsteen), Ian Parry (Elegy, Consortium Project), Kenny Lubcke (Jokers Wild, Narita), Henrik Brockmann (ex-Royal Hunt, Evil Masquerade).
Vous l’avez compris, on est ici au delà de l’excellence, les mots peinent à décrire l’intensité et la beauté de cet univers musical, le pari de donner une suite à Paradox pouvait paraître risqué, voire prétentieux, et au final il renvoie la concurrence à des années lumière, pour une oeuvre qui s’inscrit au plus haut dans le top 2008, et il sera pour le moins ardu de l’en déloger !
Highlights : Titres en gras séparés par des virgules
Tracklist :
Line Up :
01. Principles Of Paradox 02. The First Rock 03. Exit Wound 04. Divide And Reign 05. High Noon At The Battlefield 06. The Clan 07. Blood In Blood Out 08. Tears Of The Sun duo 09. Hostile Breed 10. Chaos A.C.
Mark Boals (chant) André Andersen (clavier) Marcus Jidell (guitare) Per Schelander (basse) Allan Sorensen (batterie) + Ian Parry (choeurs) Doogie White (choeurs) Kenny Lübcke (choeurs) Henrik Brockmann (choeurs) Maria McTurk (choeurs) Soma Allpass (choeurs) Michelle Raitzin (choeurs)
vraiment un trés bon retour bien qu'ayant tous les albums du groupe depuis fear je n accrochai plus vraiment, mais la Marc Boals est étonnant sa voix colle parfaitement aux compos du bss DD andersen qui a mis le paquet pour concocter de belles mélodies, des arrangements puissants. alors c'est certain que dorenavant on est plus sur du heavy prog que du hard fm mais le son et la patte du groupe son bien present
Très étonné par la vocal de Mark Boals qui se marie très bien aux compos et atmosphère du groupe. Pour le reste sans grande surprise mais un bon album tout de même.
Bien que nettement plus prog que le précédent opus et du coup l'on pourrait penser plus difficile "à cibler" bien au contraire autant Paradox 1 et tout ce qui s'en suivait était plutôt tarabiscoté et surtout linéaire et pour ma part sans réelle envergure, bien que loin d'être médiocre.Ce dernier chapitre ouvre pour moi enfin la voix de la stabilisation d'un genre qui jusque là se cherchait de dédales en dédales, enfin on trouve quelque chose de fouillé mais directement accessible et pénétrant de belles compos avec un genre clairement établit de métal aux accents prog sans les circonvolutions, à mon goût , inutiles des précédents albums, bref du puissant et du beau à la fois avec une tonalité clairement accrocheuse qui manquait aux précédents opus
On est selon moi bien loin de ce qui faisait le charme du Royal Hunt d'antan. Mélodie facilement mémorisables plus proche du hard FM que du prog. Ce second opus n'a pour ma part rien à voir avec le paradox part I vraiment formidable à tous les points de vue. Non, ce paradox part II fait la part belle aux titres peu accessibles. Quelques bon refrains, mais c'est pour moi une grande déception de l'année 2008. Comme je suis un grand fan du groupe, je ne noterai pas cet opus. Mais vous l'aurez compris, je ne lui aurais pas donné la moyenne. A réserver je pense aux fans plus "progressifs" qui y trouveront sûrement leur compte.
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