Après l’EP prometteur de 2009, les valenciennois sont de retour avec un véritable album, et quel album !
Un véritable pavé de plus d’une heure, pour lequel j’ai volontairement fait le choix de ne pas me précipiter pour le chroniquer, car il y a souvent une espèce de course à la montre de l’actu sur les webzines, qui conduit à des analyses souvent partielles et manquant de recul. Qui plus est le contenu de cet opus hors norme n’est pas de ceux qui s’abordent dès la première écoute, bien au contraire, nous pénétrons dans un univers touffu et complexe, le plaisir ne sera atteint que par ceux qui auront fait l’effort d’insister. Donc après bon nombre de semaines d’écoutes, il est tant de faire le bilan. Signalons d’abord qu’autour des deux leaders Jean-Pierre et Marcel, la section rythmique a entièrement été renouvelée. Par ailleurs si l’EP nous livrait un son un peu brut, la production et le mixage canadien nous livrent ici un son de très bonne qualité, c’était l’une des premières conditions à remplir. Reste à juger des compositions, et bien au final, le maitre mot à retenir est : diversité, autant dire que ceux qui n’aiment qu’un seul style seront déroutés, car le combo, loin de se cantonner à un hard rock années 80 mono bloc, semble trouver un malin plaisir à aborder un peu toutes les composantes du rock. Première surprise avec l’intro, D’un Siècle à l’Autre, dont les couleurs symphoniques s’avèrent totalement inattendues, par ailleurs, le « tic tac » du temps qui passe symbolise le changement de siècle chez nos protagonistes, pas question de ne jouer que la carte nostalgique, nous sommes en 2010, et Rozz aussi ! Les deux titres suivants jouent la carte narrative, et ce sera pour moi le seul passage de l’album en retrait, mon besoin incorrigible de refrains attractifs est ici en berne, le côté narratif sur de longs passages rythmiques m’ennuie, mon appétit mélodique se réveillant à la fin de La Cour Sans Miracle, avec un très beau solo. Le reste de la galette ne persiste pas dans ce filon, et n’est heureusement que pur bonheur pour un amateur de diversité dans les ambiances, comme je peux l’être. Peine Perdue amorce le cycle avec un premier chouette refrain. Le premier sommet de l’album vient avec Nocturne, dont le break vocal nous ramène à Bernie et la grande époque de Trust, le style de Jean-Pierre restant très proche de celui de Bernie, dans ses colères et discours corrosifs comme dans un chant plus calme et apaisé à l'image de ce break ou encore le superbe blues Tu... Il arrive même à prendre des accents rock folk français à la Le Forestier dans les passages acoustiques de la power ballade De Guerre Lasse, superbe ! Je retiens aussi dans les moments forts, le speed bourré d’énergie dans A Toute Vitesse, puis Fan qui réunit excellence au chant avec ses chœurs, riff et solo, et In Cauda Aurum qui remet une autre couche sympathique de symphonique.
Label : | Brennus |
Sortie : | 29/05/2010 |
Production : | n/a |
Discographie : |
Rozz I (démo, 1984) |
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