L’institution germanique est de retour avec son seizième album studio et une carrière, excusez du peu, de près de quarante ans.
Je ne vais pas me lancer dans un récapitulatif, Plunk avait fort bien résumé les épisodes précédents dans la chronique de l’album du retour, Unbreakable, qui avait sorti le groupe d’une période plus ou moins léthargique, et l’abondance des commentaires qui accompagne la chronique montre bien que ce groupe suscite toujours un intérêt certain et avait réussi son retour au premier plan. Pour se donner toutes les chances de faire encore mieux, le groupe a carrément traversé l’Atlantique pour bénéficier de l’expérience de Desmond Child en matière de production, une expérience forgée avec des pointures telles que BON JOVI, KISS, AEROSMITH, ALICE COOPER, et qui, plus récemment, avait brillamment relancé un autre mastodonte illustre : MEAT LOAF. Le combo nous propose un concept album, si dans les années 80, la vision de la société restait très rock’n roll avec luxe de jolies filles dans les clips vidéos, en 1989, la chute du mur de Berlin avait provoqué chez eux une sorte de prise de conscience politique, que l’on retrouve ici. Et donc le destin de l’humanité semble des plus incertains, sauf si celle-ci réagit au travers des valeurs éternelles comme l’Amour… Au niveau musical, le plus attendu bien sûr, et bien Desmond Child a sérieusement dépoussiéré le hard rock mélodique classique, en y glissant quelques sonorités plus axées sur les basses et les riffs lourds, telles que mises en œuvre par LACUNA COIL ou en encore BLACK LABEL SOCIETY, le dosage entre sonorités nouvelles et classiques étant variable suivant les titres. Et avec Hour I, il s’agit de frapper fort, tant au sens propre, avec la frappe terrible de James Kottak en intro, qu’au figuré, car le dosage déjà évoqué est ici axé sur le lourd, tant et si bien que sur l’intro, on reconnaît à peine le groupe, mais dès l’entrée en matière de Klaus Meine, il n’y a pas de doute, il s’agit bien des SCORPIONS, dans une forme décapante ! Après cette rude entrée en matière, les ingrédients habituels hard mélodique reprennent l’avantage, pour probablement l’un des meilleurs titres, The Game Of Life, avec quelques riffs heavy plus discrets, une mélodie très accrocheuse, pour ne pas dire un tube. Co-écrit par Desmond Child et Michael Andersson, le mid We Were Born To Fly fait le lien avec le style des années 80, avec un refrain à nouveau de hit et les belles lignes de guitare de Schenker-Jabs. Le titre de The Future Never Dies n’est pas du tout judicieux, il aurait du s’appeler The Past Never Dies, car ici c’est bien le passé qui ressurgit au niveau musical, et à cent pour cent, pour une ballade convenue, voire cliché, pas mauvaise en soi, mais que l’on a l’impression d’avoir entendue des milliers de fois. La modernité et le tempo rapide reprennent le dessus sur les deux titres suivants, You're Lovin' Me To Death et 321, avec ce mélange de riffs heavy et de belles lignes mélodiques qui nous ramènent au sommet du plaisir. Le chapitre ballades est relativement étoffé puisque ensuite Love Will Keep Us Alive et Your Last Song viennent renforcer l’effectif, avec à nouveau le côté classique et sans surprise sur la première, et la modernité ou peut-être un peu moins cliché et plus d’émotions sur la deuxième, qui du coup, s’impose comme un autre point fort de l’album, avec un très beau travail sur le mélange guitares acoustique et électrique. Et finalement la deuxième partie de la galette ne compte aucun point faible, l’excellence est au rendez vous de tous les titres, la modernité et les changements d’ambiance sur We Will Rise Again, et les trois mid tempos finaux, le classique Love Is War, le heavy mais néanmoins très mélodique The Cross, et le final Humanity qui fait la synthèse sur la destinée de l’humanité.
Et cela m’autorise une transition sur un parallèle entre cette destinée et celle du groupe, et un message d’optimisme, car les Scorpions nous démontrent ici que la vie n’est pas un long fleuve tranquille, que l’on peut toucher le fond, et le combo l’a bien touché après les années glorieuses du hard mélodique, pour mieux rebondir et atteindre à nouveau l’excellence, car c’est bien cela qu’il s’agit ici, une belle leçon de volonté finalement.
Highlights : The Game Of Life, You're Lovin' Me To Death, We Will Rise Again, Your Last Song, Love Is War, Hour I
Tracklist :
Line Up :
01. Hour I 02. The Game Of Life 03. We Were Born To Fly 04. The Future Never Dies 05. You're Lovin' Me To Death 06. 321 07. Love Will Keep Us Alive 08. We Will Rise Again 09. Your Last Song 10. Love Is War 11. The Cross 12. Humanity
Klaus Meine (chant) Rudolf Schenker (guitare) Matthias Jabs (guitare) Pawel Maciwoda (basse) James Kottak (batterie)
Label :
Sony / Replica Records
Sortie :
28/05/2007
Production :
Desmond Child
Discographie :
Lonesome Crow (1972) Fly To The Rainbow (1974) In Trance (1975) Virgin Killer (1976) Taken By Force (1977) Tokyo Tapes (1978) Lovedrive (1979) Animal Magnetism (1980) Blackout (1982) Love At First Sting (1984) World Wide Live (1985) Savage Amusement (1988) Crazy World (1990) Face The Heat (1993) Live Bites (1995) Pure Instinct (1996) Eye To Eye (1999) Moment Of Glory (2000) Acoustica (2001) Unbreakable (2004) Humanity - Hour I (2007) Live At Wacken Open Air (2007) Amazônia : Live In Manaus (2009) Sting in the Tail (2010)
un retour que je comparais volontier aux 2 derniers d'Europe , des riffs à l'ancienne mélangés à des sons plus actuels, de trés bonnes mélodies ..du bon scorps finalement
Tres bon album et beau retour en force du gang de Hanovre. Beau melange entre le traditionnel et un coté resolument moderne et pas déplaisant. Une bonne découverte en 2007.
Superbe album et loin d'etre le dernier.Comment peux t'on penser que les Scorps sont des ringards?Ya pas moyen inutile d'y penser je deviendrai méchant.Mettez un jeune fougueux à la guitare il n'arriverait meme pas à la cheville de Matthias.Les atouts majeures de cet allure sont dans le plus pure style de Scorpions.Le subtil mélange de puissance et de douceur.Derriere la grosse frappe de James Matthias adoucit les moeurs avec ses riffs melodiques.Prise de conscience du monde qui va mal derriere des paroles bien pensées...Toute la magie de Scorps est ici n'oublions pas que ce sont des gens très sympatiques avant de voir que ce sont des stars humainement je veux dire...
J'aurai mis un certain temps à commenté ce cd, devant un tel monument difficile,de ne pas prendre au moins un peu son temps pour honorer la bête telle qu'elle se doit! écoutes en long en large et en travers, la bête ne semble pas souffrir malgré son âge, au contraire elle pointe avec férocité son dard venimeux, l'animal frétille comme s'il avait encore 20 ans et ose même de nouvelles parades pour mieux nous ascener un coup mortel! quel bel animal dangereux que celui ci !
Mis à part le premier titre auquel je n'accroche pas vraiment il y a des mélodies qui rappellent beaucoup les anciens albums avec une interprétation plutôt moderne, j'aime beaucoup; bien mieux que Eye to Eye.
Pas mauvais cette album, mais pas la petite touche de magie.
Et sur certains morceaux qu'est-ce qu'ils ont voulu faire ?
En fait je fais mon mea culpa, je l'ai acheté pour faire plaisir à "Madame" & parcequ'il était facile de le mettre ds le caddie et tout ça parceque les Linkin park étaient abimés, foutu pochettes cartons.
Je ne l'aurai pas entendu je pense que je n'aurai rien raté, mais comme "Madame" le sort des fois, il fini par rentrer mais aucum hymne digne de Scorpions.
Sinon au prochain lifting attention Rudolf, péter va devenir dangereux.
le grand retour des scorps depuis "face the heat" que des tubes , rien a jeter , un son moderne et des compos en béton avec un travail impréssionant de mathias jabs et la voix magnifique de klaus meine une des plus belles voix du rock !! le 99 c'est pour le prochain album qui j'espère sera encore meilleur !!
Du grand art. Un retour fracassant. Klaus Meine chante à la perfection sans toujours pousser dans les aigus. Des touches de modernité par ci par là pour actualiser leur son. Des mélodies facilement mémorisables.
Je pourrais reprendre au mot près les commentaires de ARP et SONATA tellement ils ont raison ! " Pure Instinct " avait déjà mes faveurs mais là je crois que ce " Humanity-Hour I " va le détrôner ! En plus, on peut très facilement chanter les mélodies et ça , ça devient de plus en plus rare de nos jours ! Maintenant je ne sais pas s'il faut remercier DESMOND CHILD, SCORPIONS, ou les deux à la fois ! Mais en tous cas merci pour ce beau cadeau !
Un album de pur plaisir. Cela faisait longtemps que je n'avais pas écouté du Scorpions, et là, c'est la claque. Beaucoup de tubes, des ballades sublimes et un Klaus Meine plus posé au niveau chant. Un régal, un superbe album de rock mélodique !
somptueux, un des meilleurs albums du groupes, que du bonheur le dernier qui m'avais enchanté était PURE INSTINCT, le vrai SCORPIONS et de retour, et j'en sur heureux acheter cet album les yeux fermés, c'est une vrai bombe
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