Ace Frehley est productif ces derniers temps ! Quatre albums dont trois de matériel original et deux appels du pied à Paul Stanley et Gene Simmons alors que Kiss n’a rien produit depuis au moins 6 ans, mais toujours la même question qui fâche : Comment tout fan sérieux de Kiss ( ne riez pas, j’en suis ! ) peut-il accepter le clonage en règle infligé à Ace Frehley depuis 2003 ?
Je n’ai absolument rien contre son remplaçant Tommy Thayer, un bon pro au service de la Kiss Inc. mais tout de même…Les droits et le licencing sont-elles les seules valeurs qui vaillent dans le monde merveilleux de Kiss ? Et fallait-il réviser l’histoire à ce point-là ? Ace a beau rôle d’attendre actuellement le gros chèque qui l’embarquera dans la tournée d’adieu de Kiss prévue l’année prochaine mais une négociation historique entre les avocats des 2 camps qui s’affaireraient en coulisses pour satisfaire la demande des diehards fans est-elle vraiment d’actualité aujourd’hui ? Après tout, Frehley est toujours le seul à avoir planté Kiss par 2 fois et tant qu’à faire au sommet de la gloire commerciale. Il serait parfaitement légitime que Paul Stanley ne veuille même pas en entendre parler et pourtant…Ace a toujours été la bonne étoile de Kiss, un talent brut doublé d’une personnalité sympathique qui dès 1973 fit gicler des éclairs de sa Gibson Les Paul trafiquée, soit sous forme de compositions propres ( Cold Gin, Parasite, Strange Ways ) ou bien en réhaussant le matériel existant ( Deuce, Strutter, 100 000 years ). L’homme à l’équilibre terrestre précaire est un funambule des notes pentatoniques qui par son style unique inspira des hordes de guitaristes en herbe, de Scott Ian à Slash en passant par Dimebag RIP Darrell. Après plusieurs années d’errance en 2010, le Spaceman original est redevenu maître de son destin mais à une échelle bien moindre: J’entend par là une MainStage du Hellfest à 3 heures de l’après-midi…C’est peut-être beaucoup pour vous mais trop peu pour lui !
Et cette dernière livraison en date, comment la jauger ? Et bien je dirai qu’elle a les qualités de ses défauts. Niveau guitares, c’est véritablement d’une autre planète : la prise de son, les rythmiques, la fulgurance des solos et ce vibrato unique rappellent en permanence que Ace Frehley a toujours le truc qui sépare les grands de la meute des suiveurs. Maintenant à l’échelle de la planète rock mondiale, cela fait bien longtemps que le Space Ace n’impacte plus grand chose: 31 ans en solo et 37 ans avec Kiss pour être précis ! Et cela conduit à une production indépendante et numérique très loin des critères de l’époque Super Kiss: vocaux peu travaillés, backings à la truelle, compos passe partout et impact marginal de Gene Simmons lui-même ( sur les 2 titres qu’ils ont composé ensemble pour l’album ) sont au menu de ce Spaceman aux allures de carte postale nostalgique du passé. Et comme il a toujours eu besoin à minima d’un Eddie Kramer à défaut d’un Bob Ezrin pour tirer le maximum de lui- même ( qu’il ne pourrait pas payer aujourd’hui )…
J’ai vu ici et là des critiques qui parlent d’un album « sympa », oui mais quoi ? Un nouvel album du Spaceman en chef devrait être au minimum…Stratosphérique ! On ne triomphe jamais sans gloire.
Et s’il n’y a rien ici de nature à dépasser le cercle d´une fanbase archi dévouée, nous nous contenterons d’aller le voir sur scène là où il excelle toujours (avec ou sans Kiss donc) parce que contre toute attente, Ace Frehley est encore bel et bien vivant en 2018 !
Tracklisting:
1. Without You I'm Nothing 4:07
2. Rockin' With The Boys 4:15
3. Your Wish Is My Command 3:38
4. Bronx Boy 2:51
5. Pursuit Of Rock N' Roll 4:32
6. I Wanna Go Back 4:01
7. Mission To Mars 3:39
8. Off My Back 3:37
9. Quantum Flux 6:30
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