Nathan James a le vent en poupe : vainqueur d'un télé crochet, appelé par Uli Jon Roth, et une presse conquise devant un charisme puissant à la Russel Allen en version blond.
Autant le dire de suite, je n'avais pas accroché à sa voix. Sorte de clone de Graham Bonnet en ''moins'' puissant et en moins chaleureux, ou d'un Jimmy Barnes en moins braillard. Ce chanteur me donnait surtout l'envie de réecouter les Down to earth de Rainbow et Assault attack de MSG, ou tout simplement le dernier GB Band sorti récemment, The Book. Mais le temps passe, et il faut savoir laisser la place à la jeunesse. Aussi, je mets en ''off'' mon mode vieux con, et tente de retrouver le mode ''On'' du jeune puceau que je fus adolescent, et qui découvrit avec enthousiasme ce monde merveilleux du Hard rock.
Car il est clair que même si à l'instar de Ronnie Romero, il pêche un peu d'une tessiture vocale encore trop ''neutre'', le bonhomme a de la voix, dont la puissance sort du lot. Et nous délivre une prestation remarquable de bout en bout. Le point culminant sera la ballade Making me pay, où on ressent ses influences envers un Glenn Hughes ou un Ray Gillen. L'autre jolie ballade Faraway démontre aussi une certaine soul, qui me fait croire à un potentiel encore à optimiser. Y a pas à dire le fantôme du trop tôt disparu Ray Gillen s'est glissé dans l'âme de Nathan James. Et c'est une sacré bonne nouvelle.
D'autant que la musique est un vrai brûlot de Hard rock ! Les 12 titres nous régalent. Il serait mal approprié d'en détacher quelques-uns, tant ils sont tous bons. Bien produits par Kevin Shirley, leur donnant tout la puissance nécessaire, ils rappellent un Koritni sans le côté Acédécien, MSG, ou plutôt le regretté groupe Badlands des Jake E Lee (Ozzy) et Ray Gillen (Black Sabbath, Phenomena), dont je vous recommande expressément le premier album.
Inglorious rend un brillant hommage à ses aînés et reprend avec inspiration un créneau du Hard rock pur, au final assez délaissé de nos jours. Et fera un sacré concurrent à Alter Bridge. Du coup, je regrette mon à priori de vieux bouc. Car après avoir déguster cette pépite, j'irai courir découvrir leur première œuvre. Il n'est jamais trop tard pour bien faire. Ce second album est une merveille, et augure un fort potentiel pour l'avenir. Il me tarde donc de les voir au Hellfest.
Pinaise ! j'ai rajeuni. Merci Inglorious. Probablement dans mon top10 de l'année.
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