Les années 80 sont loin derrière, aucun doute là dessus. Et exit les longues chevelures des hard rockers de l’époque, maquillages soignés, et autres caractéristiques qui vont avec.
Jusqu’à Steel Panther, Il n’y avait quasiment plus que les albums et les nombreux clips sur Youtube pour témoigner de cette époque révolue. Ces californiens ont donc décidé de remettre le sujet à l’ordre du jour, pas vraiment en insistant sur la nostalgie, mais en misant plutôt sur une image parodique, tenues et chevelures n’étant pas ici prises au sérieux, idem pour les textes.
Et il semble bien que cette approche parodique gêne certains puristes du style hard rock US, puisque le topic dans le forum de Rock Meeting a fait l’objet de nombreux débats, explosant l’audimat du site ! Je comprends cette gêne, tous les goûts sont respectables, pas question de relancer ici le débat, je vais m’attacher à l’aspect musical qui transparait de l’album, sachant que lorsque j’écoute l’album, l’aspect parodique du texte reste pour moi très en retrait, et au niveau de l’image, on verra ce qu’il en est si le groupe vient en France, ce qui n’est pas gagné !
S’il s’agit du véritable premier album du groupe en tant que tel, avec des titres originaux, il faut comprendre qu’à l’origine, il y a Michael Starr, de son vrai nom Ralph Saenz, qui œuvre depuis la fin des années 80, d’abord après avoir joué dans Atomic Punk, groupe de reprises de Van Halen, puis brièvement avec le groupe phare de Los Angeles L.A. Guns., et enfin dans le groupe Danger Kitty, le groupe actuel qui, avant de prendre le nom de Steel Panther, s’appela Metal Skool puis Metal Shop. Le groupe s’est ainsi forgé une redoutable expérience en écumant les bar et pubs de Californie et notamment Sunset Strip d'Hollywood, ceci explique la maturité de cet album.
Un album que l’on ne saurait réduire d’ailleurs aux seules années 1980, car si quelques uns oublient que le hard rock US est né avec des groupes comme Aerosmith au début des années 1970, Steel Panther, eux, ne l’oublient pas, et font montre d’une extraordinaire culture, balayant trois décades de hard rock. A tout seigneur tout honneur, l’influence prédominante sur cette galette provient de VAN HALEN, autre instigateur du hard US à la fin des seventies. Michael Starr se fond dans la peau de David Lee Roth dans ses débuts, reprenant ses mimiques, son humour, son énergie, sa folie même parfois, sans plagier pour autant, et avec un art consommé pour faire sonner les mots. Le jeu de Satchel à la guitare s’approche par moments de celui d’Eddie, et l’ombre de Van Halen plane ainsi fortement sur Eatin' Ain't Ceatin' ou sur The Shocker. Death To All But Metal, en ouverture, nous fait faire un bond dans les 90’s, avec un son beaucoup plus actuel, guitares hurlantes, pas de doutes, le métal n’est pas mort ! Fat Girl (Thar She Blows) joue sur deux tableaux, assez bluffant, avec un couplet typiquement WHITESNAKE, et un chant très Coverdale, et un refrain typiquement DEFF LEPPARD ! Autre clin d’œil typiquement 80, et plus spécialement BON JOVIen, avec Party All Day (F*ck All Night). J’ai aussi envie de citer Asian Hooker, sa belle intro et un superbe solo, et de superbes ballades dans lesquelles le groupe excelle, Community Property dans un style très AEROSMITH, Stripper Girl et Girl From Oklahoma.
Finalement le groupe nous régale avec une véritable compilation balayant trois décades de hard rock US, un vrai tour de force à mettre à leur actif, au-delà de l’aspect parodique, qui pour ma part reste parfaitement anecdotique !
Highlights : tous
Label : Sortie : Production : | Universal Republic 08/06/2009 Jay Ruston |
Discographie : |
Feel The Steel (2009) Balls Out (2011) |
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