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Un nouvel album du groupe constitue en soi un évènement majeur dans l'actualité musicale. Effectivement, aujourd'hui, concernant AC/DC, il ne faut plus espérer un Highway To Hell ou bien un Back In Black. Cependant, ne restons pas cloués sur un passé révolu et prenons le temps de disséquer ce nouvel opus long de 34', histoire de ne pas être à contre-"courant" de l'actualité musicale. Malcolm n'est plus là pour les problèmes que l'on sait et Phil, effectue là, un baroud d'honneur fort appréciable.

Rock Or Bust : le morceau-titre était déjà en pré-écoute sur le web. Par conséquent, nous savions à quelle sauce nous allions être mangés. Un riff binaire accrocheur chapeaûté par la basse vrombissante de notre ami Cliff. Et derrière, ça bastonne sévère....

Play Ball : en fait, il s'agit du tout premier morceau livré au public. Nous le connaissions donc déjà. Un bon morceau qui retient l'attention et ce, grâce à un refrain imparable. Dans la pure tradition du groupe.

Rock The Blues Away : le morceau possède une structure relativement saccadée. De par certaines ambiances, je reconnais avoir pensé le temps de quelques mesures à Creedence Clearwater Revival dans le refrain ensuite cela a dévié vers quelque chose qui pourrait s'apparenter à un Money Talks extrait de The Razor's Edge. Un morceau, ma foi, fort sympathique, agrémenté d'un solo d'Angus également "sympathique".

Miss Adventure : le riff me fait penser à une "scie circulaire" car inlassablement, il revient nous titiller presque nous harceler et puis il y a ces choeurs lancinants à la Thunderstruck. Sympa mais pas essentiel.

Dogs Of War : Après une très brève intro aérienne de la part d'Angus, le morceau démarre sur un phrasé de basse accompagné d'un chant très martial de Johnson également très martiaux à la Accept ("Soldier Of Fortuuuune"). Si si, je vous assure. On continue sur un rythme binaire si cher au combo. Un titre efficace à souhait.

Got Some Rock & Roll Thunder : Morceau presque "dansant" une nouvelle fois binaire et donc pas révolutionnaire pour un sou, il a tout simplement le mérite d'accrocher l'oreille de son auditeur.

Hard Times : Autant vous le dire, j'aime ce morceau et ce, grâce à la basse omniprésente et lancinante de Cliff. Refrain également entêtant.

Baptism By Fire : Son côté Safe In New York City rend ce morceau très attachant. Notre ami Steve Young, assure la guitare rythmique avec efficacité. De toute façon, la Young Connection a le feu sâcré dans ce domaine.

Rock The House : Permettez-moi de le dire mais l'intro de ce titre a quelque chose de Black Dog du Zep dans le riff alors que le groupe s'en est toujours "protégé" (je ne sais pas si l'on peut utiliser ce terme pour qualifier l'attitude d'AC/DC à l'égard des quatre Anglais). La batterie claque voire martèle les oreilles de l'auditeur et Johnson chante bien, vraiment. Moi qui fus un détracteur du bonhomme, il y a des années, là, je trouve qu'il module bien sa voix. Cela ne me procurera jamais l'émotion d'un Bon Scott mais force est d'avouer qu'il assure avec brio.

Sweet Candy : Intro hendrixienne à la guitare mêlée à une section rythmique de plomb, le riff implacable d'Angus est imparable. Le chant de Brian me fait penser à la trame de Stormy Mayday extrait de Black Ice, un morceau que j'aime tout particulièrement.

Emission Control : Ce titre me paraît être largement inférieur aux autres morceaux du fait de son côté un peu trop poussif et trop conventionnel à mon goût. Ca traîne en longueur et par conséquent, il est fort dommage d'avoir conclu cet album avec un morceau aussi "ordinaire" pour ne pas dire "quelconque". Mais bon, ça n'entâche en rien la qualité intrinsèque de ce nouvel effort que je trouve de fait bien structuré, pêchu et attachant.

Pour les détracteurs, je dirais simplement que le groupe fait à travers cet album, ce qu'il a toujours su faire : des rythmes binaires donnant l'irrépressible envie de heabanguer, ce qui est indéniablement le cas. Steve Young, le neveu des frères Young, s'en tire particulièrement bien même s'il n'est pas doté de la "patte malcolmienne" assurant l'essentiel de la mission qui lui a été allouée. Celui qui, à mon avis, s'illustre tout particulièrement sur Rock Or Bust, c'est Cliff Williams qui, à chaque fois, pose et ce, avec un talent indéniable, les bases du morceau proposé. Logique, il fait partie de la section rythmique. Un album simple, à l'image du groupe, mais surtout un album attachant que l'on réécoute avec un plaisir non dissimulé.

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