Mardi 17 Novembre 2015, 250 personnes, environ, s'étaient données rendez vous au Bootleg de Bordeaux pour applaudir les légendaires Dictators,
combo New Yorkais, né en 1973, et, pionnier du Punk Rock.
L'association organisatrice, Allez Les Filles, avait choisi pour première partie, les Datcha Mandala, power trio local.
Touchés par l'attentat du Bataclan, les trois lanciers du Bengale montent sur scène, comme des morts de faim, avec l'envie d'en découdre, pour défendre leur culture en partageant, avec le public, l'art de vivre à la Française cruellement atteint, en son sein, par des nihilistes barbares. Jean Baptiste Mallet motivé derrière ses futs, Jérémy Saigne concentré sur sa guitare, et, Nicolas Sauvey ajustant sa basse, démarrent doucement leur set avec l'intro de leur classique Have You Seen The Light. Le morceau s'intensifie, et, Jérémy casse une corde en grattant un riff ravageur. Pendant le changement de guitare, Nicolas et Jean Baptiste continuent d'assurer avec un tempo soutenu, et, une basse swingante, à la manière de la célibrissime rythmique John Bonham/ John Paul Jones. Le public apprécie, et, acclame la reprise du morceau lorsque Jérémy, fine gachette s'il en est, dégaine un tir nourri de notes bien ciblées. Le trio enchaine avec Born To Be A Light, où les mots de paix et de justice trouvent un écho évocateur parmi le public. Zoso, le titre heavy blues qui suit, hommage à Led Zep, reflète la formidable cohésion d'ensemble qui unit le groupe. Riffs explosifs de Jérémy, breaks fracassants avec rafales de grosse caisse, assénés par Jean Baptiste, sans oublier l'envolée vocale, et, le groove à l'harmonica d'un Nicolas débordant d'énergie, bref, un morceau énorme à tous les étages.
D'autres grands moments suivirent. Notamment, avec Totem, un titre couleur Black Sabs qui donne l'occasion à Jéremy de distiller un solo, particulièrement, technique et mélodique, mais, aussi, avec Human Free, leur titre clip à la fois Blues et World Music, qui prend tous son sens, au regard de l'actualité, avec ses harmonies Arabisantes, très acclamé par les fans. Enfin, on atteint le paroxysme avec Pavot. Un feu d'artifice sonore qui offre un final fusionnel et psychédélique, interprété avec une maestria, telle, qu'il propulse le groupe au sommet de son art parmi les meilleurs du genre.
L'assistance, comblée, et, conquise, honore bruyamment la prestation du groupe, par une longue standing ovation largement méritée.
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C'est l'entracte, et, D.J. Francis reprend la main pour nous offrir, sur les enceintes, quelques titres 60's dont il a le secret. 22h30, les Américains entrent en scène. Stu King est à la batterie, Andy Shernoff à la basse, Scott Kempner à la guitare rythmique, et, Ross Friedman, alias The Boss, ( ex Shakin Street, et, Manowar ) est à la guitare solo. Les musiciens entament l'intro de Master Race Rock, et, le chanteur Richard Manitoba, fait son apparition. Le titre sonne très Flamin'Groovies, et, séduit l'auditoire. Richard remercie le public d'etre là, et, debout, après les attentats qui ont frappé la Capitale. Le public applaudit chaleureusement. Enchainement sur Haircut And Attitude, avec une intro façon AC/DC qui permet à Ross The Boss de se chauffer les doigts. Richard raconte quelques anecdotes entre chaque morceau. Il évoque sa ville de New York, parle de son épouse, montre ses tatouages, bref, casse le rythme du concert, et, énerve quelque peu, certains fans de la première heure disséminés dans le fond de la salle. Néanmoins, avec Pussy And Money, un titre speedé façon Ramones, les premiers rangs commencent à pogoter. Meme combat sur le très fédérateur Who Will Save Rock'n'Roll. Parmi les meilleurs moments citons, d'abord, le très rapide Faster And Louder, largement pogoté par les plus fêtards, mais, également, Supply And Demand, mélange de Jumpin'Jack Flash et d'High Voltage, ou, encore, le torride New York New York, qui survolte les premiers rangs. Le set se termine par Stay With Me, et, en rappel, Kick Out The Jams, le classique des MC5, finit de satisfaire une jeunesse Bordelaise qui, ce soir là, avait envie de vivre, d'oublier, et, de s'amuser.
Les Dictators ont fait le job en pensant à leurs compatriotes des Eagles Of Death Metal qui ont échappé au pire au Bataclan, mais, qui ont, malheureusement, perdu Alexander, leur assistant responsable du merchandising. Rest In Peace, Rock'n'Roll Forever, and, Show Must Go On.
John Markus
Photos Terry.
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