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Sonisphere MadridIl y a des concerts comme ça où le moment de bonheur vient après coup, une fois l'action retombée et le calme revenu.

C'est un peu ce que je ressentirai pour ce concert de Metallica au Sonisphere de Getafe cette année. Pour être franche l'affiche générale du festival était bien loin d'être la plus alléchante pour moi, et seulement quelques groupes attirent mon attention, dont le fait de revoir Metallica dans des conditions bien plus sympa qu'au Stade de France, non pas version "pelouse or" mais bien version "Snake Pit" cette fois-ci et avec l'ambiance Espagnole.
Fans de Soundgarden, Evanescence ou autre Fear Factory passez votre chemin, je n'ai pas regardé les groupes.
Le site est situé cette année sur la base militaire de Getafe, déplacé suite aux nombreuses réclamations concernant la poussière de l'année passée. Si les deux scènes sont en effet installées sur un partie bétonnée, les stands nourritures et merchandising sont eux en zone bien poussiéreuse et il sera difficile de respirer dans cette zone là pendant deux jours. Le site en lui-même est simple et bien organisé, les achats se font avec une monnaie locale, de véritables billets aux effigies des principaux groupes et des pièces représentées par des médiators, une initiative bien sympa qu'il n'y avait pas eu Sonisphere France l'an passé.

 


 
   

Vendredi 25 mai
La première journée est pour ma part très calme et c'est plus une journée de vacances et de repérage après quelques heures de routes et une arrivée sous 33 degrés en fin d'après-midi.
Mon intérêt se portera sur le groupe Kobra & The Lotus, originaire du Canada avec une chanteuse qui oscille entre une attitude à la Doro Pesch et une Lita Ford grande époque. Si la chanteuse - Kobra Paige - charmante, sexy habillée de cuir aux peintures de guerre indienne sur le visage est dynamique sur scène et ne laissera pas les "mâles" du public indifférents, son niveau vocal n'égale cependant pas celui des femmes qui l'ont inspirées. C'est très sympa, c'est du heavy qui se laisse écouter facilement mais aucun titre ne reste en tête, ça manque un peu de refrains. Le reste des membres, à part le bassiste Pete demov est plutôt effacé sur scène. Donc un bon moment très agréable pour débuter une journée mais loin d'être la découverte du siècle. Une reprise de Black Sabbath "Heaven & Hell" sera faite en hommage à DIO avec une partie du titre recomposé à la sauce du groupe. Reprise sympa mais un manque d'originalité car beaucoup de groupes reprennent ce titre alors qu'il existe d'autres superbes classiques de Black sabbath ou Dio en solo.

 

  
  
  

 

 

 

 

La suite sera toute différente avec Limp Bizkit, petits frères de la fusion (ou du nu metal appelez ça comme vous voulez) avec ce caricatural mélange de rap vocal et de guitare saturée. Jamais vu sur scène avant c'est véritablement par curiosité que j'assisterai en partie au concert. D'abord très intriguée par la tenue non moins provocante et malsaine du guitariste Wes Borland , composée de blanc avec masque, perruque, maquillage et d'un pantalon de cuir avec une partie ensanglanté entre les jambes, c'est le personnage le plus imposant sur scène. Les autres sont plus classiques avec Fred Durst en rapeur Floridien, et selon la rumeur DJ Skeletor au mixage à la place de DJ Lethal.

Que dire pour la novice que je suis avec ce groupe ? un mélange puissant mais tout aussi caricatural que la représentation scénique. Le groupe ne lésine pas sur le fait de bouger dans tous les sens, et communique beaucoup avec le public. Un public réceptif et qui s'enflammera rapidement dès les premiers scratchs. Cependant, entre mixes et paroles "rappées crachées" à la foule, il n'y aura pas tant de riff saturés que ça et le concert me parait avoir beaucoup de temps mort, ce qui me fera partir avant la fin du show. Surement un manque d'habitude de ce genre musical. Ma curiosité satisfaite je m'en retourne manger un bout car le groupe que j'attends n'est pas prévu immédiatement. Entre-temps il me faudra regarder Kyuss Live de loin et Offspring sur la scène principale. Je ne ferai pas de commentaire sur Offspring car à part le fait que cela soit "rigolo" et que avoir 3 guitaristes n'est pas d'une utilité indispensable rien ne me vient à l'esprit. Désolée ce n'est pas mon truc du tout. La journée se fait bien longue malgré la présence des potes et l'arrivée de Paradise Lost sera une bonne surprise et la plus metal de cette journée bien entamée. Allergique à Soundgarden et moins fan de Machine Head ces dernières années, la journée s'arrêtera là pour ma part.

 

 

Samedi 26 mai

Mon précieux sésame récupéré le site ouvrira vers 17h le lendemain et c'est avec un peu retard que les concerts débuteront. Sister commence à jouer alors qu'une bonne partie du public n'est pas sur le site et que les "crew" sont encore en train de monter le snake pit de Metallica. Sister c'est un mélange de punk rock glam. Comme j'aime le décrire, le "côté sombre du glam" un peu à l'image des actuels Murderdolls qui m'avaient bien collés une claque l'an passé. Looks, maquillages et attitudes scéniques déjantés, le groupe est énergique et n'économise pas sur le côté rock'n'roll. Du bon punk rock mais qui je pense doit être plus adapté et "taillé" pour une salle de concert que pour un festival. Des titres sympa mais qui manquent encore de hits à retenir.
 
 

 


 
  
  

 

 

L'après Sister sera suivi d'un peu de quelques titres de Mastodon, groupe auquel je n'ai jamais réellement accroché mais la prestation sera pour moi beaucoup mieux cette fois-ci que lors du sonisphere France en 2011.

 

Retour sur la petite scène pour assister pour ma seconde fois au concert du groupe "fantôme", mené par un Pape peu orthodoxe qui fait un certain buzz depuis presque 2 ans maintenant, je nomme bien évidement Ghost. Conquise par leur prestation originale au Hellfest 2011 sans être une aficionada pure et dure, c'est l'un des groupes que je souhaitais (re)voir. Voilà bien un groupe qui pourrait faire hurler les détracteurs anti-metal : une messe noire animé par un prête satanique, bien que le tout soit à prendre au 15ième degrés. Inspiré par Blue Öyster Cult et King Diamond pour ne citer que ceux-là, les suédois font partis de cette vague de nouveaux groupes nordiques. Un mélange de Heavy sombre et envoûtant, parfois power pop et progressif, une véritable messe satanique emmenée par le prêtre "Papa Emeritus" et ses moines. Moines non plus habillés de couleurs sombres mais de blanc immaculé, tout comme Papa Emeritus qui a ôté sa tunique au couleur bleu foncé et rouge. La scène n'a malheureusement pas la décoration que groupe utilise sur la tournée, et hormis les amplis orange tout aussi voyants que le reste du groupe, la scène est simple. C'est devant un public composés de fans, de curieux mais aussi de jeunes branchés nu metal venus attendre le groupe suivant que Ghost entamera son show sur "Con Clavi Con Dio". Le Papa Emeritus mène sa messe tout en balançant son encensoir devant une partie de la foule aux yeux ébahis et hallucinés qui à priori ne savait pas à quoi s'attendre, surtout les jeunes au look nu metal situés devant moi. La quasi totalité de l'album sera joué sur une durée de 45 minutes, sans la reprise des Beatles cette fois-ci, et les membres du groupe, dont le mystère est toujours bien gardé, seront présentés de manière silencieuse sans nomination. Un concert avec un très bon son - ce qui ne sera pas le cas de tous les groupes - qui une fois de plus semble avoir conquis le public, et c'est une foule impressionnante qui s'est rassemblée devant la scène pendant le concert.

 

Masked Ball (intro)
Con Clavi Con Dio
Elizabeth
Prime Mover
Stand by Him
Death Knell
Satan Prayer
Genesis
Ritual 

  
  

 

 

 

La messe terminée, direction pour moi vers le "snake pit" d'où je ne sortirais plus afin d'assister aux concerts de Slayer et Metallica enchaînés.

 

De nouveau Gary Holt tient la guitare à la place de Jeff Hanneman, toujours en bataille avec son bras. Pour ma part je ne m'en plains toujours pas, les 4 derniers concerts que j'ai vu avec Gary étaient parmi les meilleurs du groupe ces dernières années, et aujourd'hui encore le concert sera excellent. Il est juste dommage que Exodus tournera donc avec un autre guitariste au Hellfest (mais pas n'importe qui puisque ça sera le retour (temporaire?) de Rick Hunolt - remplaçant de Kirk Hammett en 83 dans Exodus !!). C'est devant un back-drop classique au nom du groupe que Tom Araya prendra son micro, tout sourire, pour attaquer une set list qui sera un bon "best of" du groupe. Pas de prise de risque de la part du groupe, ils jouent les valeurs sûres avec 13 titres des plus connus à la grande joie des fans présents. Il fait encore jour, pas de jeux de lumières ou autres artifices, on reste dans le thrash brut à la "old school" et cela me va très bien. L'avantage du snake pit est la proximité avec les artistes, l'inconvénient est qu'il faut regarder partout en même temps les musiciens étant dispersés tout autour de nous. Donc c'est sous toutes les coutures qu'il nous sera permis d'admirer Kerry King, Tom et Gary. Dave Lombardo étant bien sur derrière ses fûts. Le son n'est pas des meilleurs mais l'énergie est là et les 60 minutes de concerts passeront bien trop vite alors que la nuit tombe doucement.




 

 World Painted Blood
Psychopathy Red
Die by the Sword
Chemical Warfare
Hate Worldwide
Mandatory Suicide
Altar of Sacrifice
Jesus Saves
Dead Skin Mask
Raining Blood
Angel of Death

South of Heaven
War Ensemble

  
  

 

 

Alors que Slayer vient juste de finir une foule compacte arrive en courant vers les diverses fosses, black circle et snake pit pour assister à la prestation de Metallica. Bien que l'organisation de ce festival soit bien meilleure que celui en France l'an passé, et qu'il n'y ait pas eu d'émeutes et de personnes écrasées pour le moment, la tension nerveuse et l'agressivité commence à se faire sentir dans un partie du public. Phénomène lié au succès du groupe. Les agents de sécurités - très gentils - sont sur leurs gardes.

Restée un peu sur ma faim avec le concert du Stade de France pour des raisons d'ambiance, cette soirée rattrapera largement la précédente.
Comment expliquer que 54 000 (54137 tickets de vendus et 38313 le 1er jour) fassent plus de bruit et mettent 10 fois plus d’ambiance sur un site que 80 000 dans un stade ?
Voilà ce qui m'a manqué au Stade de France, une véritable communion et énergie du public. Sans compter l'attitude des agents de sécurité, ce soir on ne se fait pas envoyer balader par des pseudo agents en voulant accéder aux toilettes, mais ces derniers chantent et headbanguent avec nous lors de la diffusion de "It's a long way to the top" d'AC/DC qui annonce l'arrivée imminente du groupe. Et je ne parle même pas des 54 000 voix à l'unisson qui ont chanté en chœurs des "ho ho ho" sur The Ecstasy of Golf" de Ennio Morriconne, de quoi donner des frissons jusqu'au fin fond des entrailles. Un pur moment de magie.

Donc c'est avec 30 minutes de retard que le groupe arrivera sur scène. Seulement un titre sera différent de ceux joués à Paris avec "The Shortest Straw" à la place de "No Remorse". Toujours 5 titres avant d'attaquer la Black Album à l'envers et 3 titres pour terminer le concert. Le son est fort (très fort même) mais de bonne qualité, meilleur que pour Slayer.
Quoi de plus ? La puissance est là plus que jamais ce soir, le groupe est encore plus heureux et chaleureux que le dernière fois, il fera même monter un fan du Snake Pit pour taper les quatre premiers coups de cymbales de "Seek and Destroy". Titre sur lequel les habituels ballons seront lâchés et récupérés rapidement.
Voir la pyrotechnie et les lasers de "One" du Snake Pit de près est une sensation bien différente. Outre le fait de cuire sur place et de devenir sourde, les lasers forment un superbe voile comme un plafond au-dessus de nos têtes, magnifique à voir.
James, Kirk et Roberto ne manqueront pas de venir jouer près du public à maintes reprises, jouant avec la proximité du contact et une nana près de moi nous fera beaucoup rire à persister à tendre son panneau pour réclamer un médiator à Roberto alors que celui-ci joue au doigt.
En parlant de médiators, les jetés de ces derniers et des baguettes finiront en mini émeute dans le snake pit avec quelques personnes piétinées à terre par la déplorable attitude des gros cons prêts à tuer père et mère pour récupérer un objet ...
Un concert où nous n'avons plus su où donner de la tête à devoir regarder partout autour de nous, le groupe ayant usé et abusé de la plateforme autour du snake.
Bref une prestation mémorable dans une ambiance mémorable et dans des conditions plus qu'agréables.
Pour ma part le festival s'arrêtera quasiment là à part Gojira que j écouterai de loin en mangeant avant de quitter cette édition Espagnole 2012.

  

The Ecstasy of Gold

Hit the Lights
Master of Puppets
The Shortest Straw
For Whom the Bell Tolls
Hell and Back
The Black Album
The Struggle Within
My Friend of Misery
The God That Failed
Of Wolf and Man
Nothing Else Matters
Through the Never
Don't Tread on Me
Wherever I May Roam
The Unforgiven
Holier Than Thou
Sad But True
Enter Sandman

Battery
One
Seek & Destroy
  
  

 

 

 

 

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SONISPHERE Madrid - Getafe 25 et 26/05/2012 - 3.7 out of 5 based on 6 votes

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