Il y a des concerts comme ça où le moment de bonheur vient après coup, une fois l'action retombée et le calme revenu.
Fans de Soundgarden, Evanescence ou autre Fear Factory passez votre chemin, je n'ai pas regardé les groupes.
Le site est situé cette année sur la base militaire de Getafe, déplacé suite aux nombreuses réclamations concernant la poussière de l'année passée. Si les deux scènes sont en effet installées sur un partie bétonnée, les stands nourritures et merchandising sont eux en zone bien poussiéreuse et il sera difficile de respirer dans cette zone là pendant deux jours. Le site en lui-même est simple et bien organisé, les achats se font avec une monnaie locale, de véritables billets aux effigies des principaux groupes et des pièces représentées par des médiators, une initiative bien sympa qu'il n'y avait pas eu Sonisphere France l'an passé.
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Vendredi 25 mai
La première journée est pour ma part très calme et c'est plus une journée de vacances et de repérage après quelques heures de routes et une arrivée sous 33 degrés en fin d'après-midi.
Mon intérêt se portera sur le groupe Kobra & The Lotus, originaire du Canada avec une chanteuse qui oscille entre une attitude à la Doro Pesch et une Lita Ford grande époque. Si la chanteuse - Kobra Paige - charmante, sexy habillée de cuir aux peintures de guerre indienne sur le visage est dynamique sur scène et ne laissera pas les "mâles" du public indifférents, son niveau vocal n'égale cependant pas celui des femmes qui l'ont inspirées. C'est très sympa, c'est du heavy qui se laisse écouter facilement mais aucun titre ne reste en tête, ça manque un peu de refrains. Le reste des membres, à part le bassiste Pete demov est plutôt effacé sur scène. Donc un bon moment très agréable pour débuter une journée mais loin d'être la découverte du siècle. Une reprise de Black Sabbath "Heaven & Hell" sera faite en hommage à DIO avec une partie du titre recomposé à la sauce du groupe. Reprise sympa mais un manque d'originalité car beaucoup de groupes reprennent ce titre alors qu'il existe d'autres superbes classiques de Black sabbath ou Dio en solo.
La suite sera toute différente avec Limp Bizkit, petits frères de la fusion (ou du nu metal appelez ça comme vous voulez) avec ce caricatural mélange de rap vocal et de guitare saturée. Jamais vu sur scène avant c'est véritablement par curiosité que j'assisterai en partie au concert. D'abord très intriguée par la tenue non moins provocante et malsaine du guitariste Wes Borland , composée de blanc avec masque, perruque, maquillage et d'un pantalon de cuir avec une partie ensanglanté entre les jambes, c'est le personnage le plus imposant sur scène. Les autres sont plus classiques avec Fred Durst en rapeur Floridien, et selon la rumeur DJ Skeletor au mixage à la place de DJ Lethal.
Samedi 26 mai Mon précieux sésame récupéré le site ouvrira vers 17h le lendemain et c'est avec un peu retard que les concerts débuteront. Sister commence à jouer alors qu'une bonne partie du public n'est pas sur le site et que les "crew" sont encore en train de monter le snake pit de Metallica. Sister c'est un mélange de punk rock glam. Comme j'aime le décrire, le "côté sombre du glam" un peu à l'image des actuels Murderdolls qui m'avaient bien collés une claque l'an passé. Looks, maquillages et attitudes scéniques déjantés, le groupe est énergique et n'économise pas sur le côté rock'n'roll. Du bon punk rock mais qui je pense doit être plus adapté et "taillé" pour une salle de concert que pour un festival. Des titres sympa mais qui manquent encore de hits à retenir. |
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L'après Sister sera suivi d'un peu de quelques titres de Mastodon, groupe auquel je n'ai jamais réellement accroché mais la prestation sera pour moi beaucoup mieux cette fois-ci que lors du sonisphere France en 2011.
Masked Ball (intro) Con Clavi Con Dio Elizabeth Prime Mover Stand by Him Death Knell Satan Prayer Genesis Ritual | |
La messe terminée, direction pour moi vers le "snake pit" d'où je ne sortirais plus afin d'assister aux concerts de Slayer et Metallica enchaînés.
World Painted Blood Psychopathy Red Die by the Sword Chemical Warfare Hate Worldwide Mandatory Suicide Altar of Sacrifice Jesus Saves Dead Skin Mask Raining Blood Angel of Death South of Heaven War Ensemble | |
Alors que Slayer vient juste de finir une foule compacte arrive en courant vers les diverses fosses, black circle et snake pit pour assister à la prestation de Metallica. Bien que l'organisation de ce festival soit bien meilleure que celui en France l'an passé, et qu'il n'y ait pas eu d'émeutes et de personnes écrasées pour le moment, la tension nerveuse et l'agressivité commence à se faire sentir dans un partie du public. Phénomène lié au succès du groupe. Les agents de sécurités - très gentils - sont sur leurs gardes.
Restée un peu sur ma faim avec le concert du Stade de France pour des raisons d'ambiance, cette soirée rattrapera largement la précédente.
Comment expliquer que 54 000 (54137 tickets de vendus et 38313 le 1er jour) fassent plus de bruit et mettent 10 fois plus d’ambiance sur un site que 80 000 dans un stade ?
Voilà ce qui m'a manqué au Stade de France, une véritable communion et énergie du public. Sans compter l'attitude des agents de sécurité, ce soir on ne se fait pas envoyer balader par des pseudo agents en voulant accéder aux toilettes, mais ces derniers chantent et headbanguent avec nous lors de la diffusion de "It's a long way to the top" d'AC/DC qui annonce l'arrivée imminente du groupe. Et je ne parle même pas des 54 000 voix à l'unisson qui ont chanté en chœurs des "ho ho ho" sur The Ecstasy of Golf" de Ennio Morriconne, de quoi donner des frissons jusqu'au fin fond des entrailles. Un pur moment de magie.
Donc c'est avec 30 minutes de retard que le groupe arrivera sur scène. Seulement un titre sera différent de ceux joués à Paris avec "The Shortest Straw" à la place de "No Remorse". Toujours 5 titres avant d'attaquer la Black Album à l'envers et 3 titres pour terminer le concert. Le son est fort (très fort même) mais de bonne qualité, meilleur que pour Slayer.
Quoi de plus ? La puissance est là plus que jamais ce soir, le groupe est encore plus heureux et chaleureux que le dernière fois, il fera même monter un fan du Snake Pit pour taper les quatre premiers coups de cymbales de "Seek and Destroy". Titre sur lequel les habituels ballons seront lâchés et récupérés rapidement.
Voir la pyrotechnie et les lasers de "One" du Snake Pit de près est une sensation bien différente. Outre le fait de cuire sur place et de devenir sourde, les lasers forment un superbe voile comme un plafond au-dessus de nos têtes, magnifique à voir.
James, Kirk et Roberto ne manqueront pas de venir jouer près du public à maintes reprises, jouant avec la proximité du contact et une nana près de moi nous fera beaucoup rire à persister à tendre son panneau pour réclamer un médiator à Roberto alors que celui-ci joue au doigt.
En parlant de médiators, les jetés de ces derniers et des baguettes finiront en mini émeute dans le snake pit avec quelques personnes piétinées à terre par la déplorable attitude des gros cons prêts à tuer père et mère pour récupérer un objet ...
Un concert où nous n'avons plus su où donner de la tête à devoir regarder partout autour de nous, le groupe ayant usé et abusé de la plateforme autour du snake.
Bref une prestation mémorable dans une ambiance mémorable et dans des conditions plus qu'agréables.
Pour ma part le festival s'arrêtera quasiment là à part Gojira que j écouterai de loin en mangeant avant de quitter cette édition Espagnole 2012.
The Ecstasy of Gold Hit the Lights Master of Puppets The Shortest Straw For Whom the Bell Tolls Hell and Back The Black Album The Struggle Within My Friend of Misery The God That Failed Of Wolf and Man Nothing Else Matters Through the Never Don't Tread on Me Wherever I May Roam The Unforgiven Holier Than Thou Sad But True Enter Sandman Battery One Seek & Destroy | |
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