Nous partîmes 500 et , par un prompt renfort, nous nous vîmes 3000 en arrivant au port..... aux portes de la patinoire de Bordeaux pour célébrer la venue des légendaires Deep purple en ce dimanche 7 novembre 2010.
Une foule compacte, donc, 3000 selon la police, 4000 selon les organisateurs, multi générationnelle où les fans de la première heure avaient des allures de papys-mamies accompagnés de leurs enfants et petits enfants. Et oui, cela fait déjà 42 ans que nos vétérans du hard ont commencé à faire parler d'eux. Cela ne nous rajeunit pas mais il est 20h00, les lumières s'éteignent, le public exulte, les voila qui arrivent. Dans la foule les compliments des ménagères de plus de 50 ans vont bon train lorsqu'elles voient arriver svelte dans sa chemise blanche, le fringant Ian Gillan, 65 ans tout mouillé, qu'elles semblent trouver à leur convenance. Le set démarre avec Hard Lovin' Man extrait du mythique Deep Purple In Rock, un morceau que le groupe n'avait pas joué depuis des lustres. J’avais 15 ans lorsque j'ai entendu ce morceau pour la première fois et je m'aperçois que mon pote Gillan s'arrache la voix. On enchaine tout de suite, avec Rapture of the Deep puis Maybe I'm A Léo et enfin le concert semble décoller avec Strange Kind of Woman au tempo boogie qui fait bouger un public enthousiaste. L'ambiance retombe avec Banannas puis repart avec l'intro magique créée par le très talentueux Ian paice dans Fireball qui lui valut en 1972 d'être sacré meilleur batteur du monde. La batterie déménage mais Gillan a du mal. N'oublions pas qu'il fut lui aussi sacré meilleur chanteur du monde en 1970 en raison de sa prestation dans Child In Time. Aujourd’hui après de multiples opérations des cordes vocales, ce morceau lui est interdit par son docteur et dans les gros plans qui s'affichent sur l'écran géant on mesure à quel point il souffre sur Fireball. Mais il est là et assure de façon magistrale sa voix sur Perfect Strangers, un morceau aux mélodies arabisantes créé par Ritchie Blackmore mais parfaitement exécuté par son remplaçant: Steve Morse. Gillan rend hommage à Steve qui reste seul sur scène et nous démontre tout son talent. Puis ce fut au tour de Don Airey aux claviers de nous prouver qu'il était le digne successeur de Jon Lord avant d'entamer le légendaire Lazy où même Gillan nous a gratifié d'un solo d'harmonica. A la basse, Roger Glover est en forme et c'est lui qui vient jouer avec le public sur l'intro de Space Truckin. Gillan est à la ramasse mais, tant pis, on l'aime comme il est, on est content qu'il soit là. Dernier morceau de la soirée, l'inévitable Smoke On The Water. Le riff de guitare le plus joué au monde a fait des émules toutes générations confondues. Gillan joue avec le public, l'ambiance est au top. En rappel, on eut droit à Highway Star enchainé avec Hush puis l'incontournable Black Night. Gillan embrasse le public. On a envie de lui taper sur l’épaule. Salut mon pote! Morse et Glover lancent leurs médiators, Paice lance ses baguettes. La foule en redemande, les lumières se rallument, les yeux restent fixés sur la scène au cas où. Mais non, c'est fini. Les yeux brillants regagnent la sortie. Papy et mamie sont heureux. Leur mémoire s'est réveillée grâce à une heure cinquante de bonheur. Un bonheur coloré de pourpre profond, la couleur de la nostalgie.
Set List :
Hard Lovin' Man
Things I Never Said
Maybe I'm a Leo
Strange Kind of Woman
Rapture of the Deep
Fireball
Silver Tongue
Contact Lost/Guitar Solo
When a Blind Man Cries
The Well Dressed Guitar
Almost Human
Lazy
No One Came
Keyboard Solo
Perfect Strangers
Space Truckin'
Smoke on the Water
Highway Star
Hush
Bass solo/ Black Night
Pas d'autres video de qualité, à défaut, celle de Toulouse presque un an auparavant :
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