30 ans déjà et pourtant quand je réécoute cet album, j’ai toujours l’impression que c’était hier.
Et si la magie de la musique, c’était cela, garder la jeunesse de notre esprit ?
D’ailleurs cela tombe bien car ce troisième disque de MARILLION paru en 1985 est un concept album sur l’enfance perdue à travers plusieurs thèmes (le chagrin d’amour, le succès…). La force de ce disque réside tout d’abord dans le fait que les 10 titres s’enchaînent pour sembler ne faire qu’un. De Pseudo Silk Kimono très intimiste au dénouement heureux qui s’échappe de White Feather, cet album est à l’image de sa pochette. Aussi beau que peut être un arc-en-ciel après la pluie ou aussi léger que le vol d’une pie voleuse, Misplaced Childhood reste le meilleur album du groupe avec Fish et un des 3 meilleurs disques de toute la carrière du groupe. Il y a bien sûr le plus grand succès du combo avec Kayleigh qui est une superbe ballade sur laquelle la guitare de Steve ROTHERY s’offre de belles envolées. Et comment résister au délicieux « j’entends ton cœur » que susurre Fish sur Bitter Suite. Personnellement cela fait bien longtemps que j’ai abandonné cette idée tant mon cœur vibre à travers chaque note de ce titre. Sur Waterhole (Expresso Bongo), Ian MOSLEY savait encore se faire violence pour proposer une rythmique soutenue et originale. Blind Curve étire son accent Floydien sur plus de 9 minutes avec d’incessants changements de variation et d’ambiance bien aidé par le clavier de Mark KELLY. La subtilité du jeu de ROTHERY est encore à l’honneur sur Childhood’s End tandis que la musique aux sonorités militaires de White Feather ferme la marche.
Ce disque est un des 10 plus grands disques de Rock Progressif à côté de Selling england By The Pound de GENESIS, Dark Side Of The Moon de PINK FLOYD ou In The Court Of Crimson King de KING CRIMSON. Un concept album qui est un véritable voyage à travers le temps et les âges. Fish ne s’y est pas trompé puisqu’il rejoue actuellement l’intégralité de Misplaced sur scène. Ses anciens complices eux ont complètement détourné leurs yeux de cette époque. Ils préfèrent nous proposer une musique de plus en plus repliée sur elle-même à la limite de la neurasthénie. Un peu comme s’ils avaient perdu définitivement leur part d’enfance.
P.S. : Pour ces chroniques de vieux albums, mon parti pris est de ne parler que de la version originale telle que je l’ai découverte. J’essaierai, pour chaque album de vous donner les différentes versions existantes à ma connaissance. Pour Misplaced Childhood, il existe bien sûr une version remasterisée en double cd avec des titres bonus et les versions démos de l’album d’origine ainsi qu’une version intégrale enregistrée en concert sur le double live intitulé The Thieving Magpie. Il ne vous reste plus qu’à faire votre choix et découvrir ou redécouvrir ce chef-d’œuvre.
Label : | Emi Records |
Sortie : | 1985 |
Production : | Chris Kimsey |
Discographie : |
Script for a Jester's Tear (1983) Fugazi (1984) Misplaced Childhood (1985) Clutching at Straws (1987) Seasons End (1989) Holidays in Eden (1991) Brave (1994) Afraid of Sunlight (1995) This Strange Engine (1997) Radiation (1998) marillion.com (1999) Anoraknophobia (2001) Marbles (2004) Somewhere Else (2007) Happiness Is the Road (2008) Less Is More (2009) Sounds That Can't Be Made (2012) |
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