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Une chance, un honneur mais aussi un défi avec ma première chronique et pour commencer rien de tel que le nouvel album de mon idole : Richie Sambora.
Pour un fan de longue date qui a la joie de découvrir un nouvel album du « King Of Swing » à sa sortie, le challenge n’est donc pas de trouver les mots, mais d’être un maximum objectif. 

Richie Sambora, pour beaucoup c’est surtout l’éternel guitariste de BON JOVI, un rôle pouvant être perçu autant positivement que négativement. Certes, il fait partie d’un des plus grands groupes de rock, un groupe qui malgré ça ne fait pas pour autant l’unanimité dans ce monde-là. Pour d’autres, c’est un des tous bons voire un des meilleurs guitaristes au monde, en tout cas un des plus complets, par sa capacité à jouer dans tous les styles ou presque. Mais malheureusement depuis quelques années, ses qualités et son talent ne sont plus autant mis en avant au sein d‘un groupe dont la musique est devenue de plus en plus commerciale. Il doit se contenter de servir la chanson et non de « se montrer ». Dans l’ombre d’un leader : JON BON JOVI. Cantonné le plus souvent aux chœurs au sein du groupe, il devient difficile de se rendre compte de ses réelles qualités vocales en sus de celle de guitariste . Car oui, Richie Sambora, c’est aussi une sacrée voix, un VRAI plus pour le groupe BON JOVI. Ses albums solo sont l’occasion de l’affirmer. Comme Richie l’a justement fait remarquer, il était chanteur dans tous ses groupes avant BON JOVI. C’est également ce talent supplémentaire qui fait de lui un artiste aussi complet, le démarquant par exemple d’un guitariste comme SLASH. 

Quasiment trente ans de carrière au sein de BON JOVI, et une carrière solo faible de 2 albums … Forts. Il nous pond enfin son « tant attendu » 3ème projet : Aftermath Of The Lowdown

Après le bluesy : Stranger In This Town en 1991 et le plus moderne : Undiscovered Soul en 1998, il aura donc fallu 14 ans à Richie pour enfin pouvoir concrétiser ce 3ème opus. Il avait déjà été question de ce 3ème album à mainte reprise au cours de la dernière décennie. Bloqué par l’incessante actualité de BON JOVI (nombreux albums et longues tournées) et par plusieurs soucis personnels (divorce, perte de son père, accidents, alcool, etc.), + le temps et la motivation pour un nouveau projet solo aux abonnés absents. C’est donc seulement courant 2011, une fois la dernière tournée de BON JOVI terminée et sa vie reprise en mains, suite à une énième cure ; que temps et motivation ont été enfin réunis à nouveau. Cette nouvelle galette traite justement de ces problèmes personnels, rencontrés par Richie durant la dernière décennie, de ce bilan observé et appris. Un album qui se veut tout à la fois personnel & universel. Car ce qu’a traversé Richie peut être enduré par n’importe qui ; à un moment ou à un autre. 
Pour pouvoir jouir de la liberté nécessaire à exprimer ce qu’il ressentait, Richie est passé à un label indépendant.

Review de l’album et de ces 11 titres :
Façon « saucissonnage Made By Maënora » marque déposée ! Si je peux me permettre ?

Dès la première chanson de l’album, on entend que cet album sera sensiblement différent de ses deux précédentes livraisons. L’album est très bien lancé avec l’énergique Burn That Candle, un titre aux résonances volontairement rétro ; que ce soit au niveau de la voix comme du son. Une chanson qui via son jam final respire la spontanéité et la liberté du plaisir et de se faire plaisir. 
S’ensuit : Every Road Leads Home To You, premier single de cet album. Par conséquent une chanson plus commerciale et universelle, qui aurait très bien pu faire partie d’un album de Bon Jovi comme beaucoup d’autres titres de cet opus. Ce morceau est un de ceux qui, bien que moins technique que le précédent, s’installe facilement en tête pour toute une journée ; de par son refrain et sa mélodie pianoter. 
Taking A Chance On The Wind, démarre sur une guitare acoustique et slidée, avant d’imposer une tournure plus classique et une montée en puissance avec l’apparition de la guitare électrique avant son refrain. Une chanson country/rock très bien exécutée qui finit encore une fois sur un jam final emplit de vie et de passion. 
Nowadays départ sur un riff punk/rock titre plutôt surprenant chez Richie. Encore une fois une chanson pêchue, avec un son qui se rapproche cette fois-ci plus du BON JOVI de la dernière décennie que du registre purement Samborien.
Weathering The Storm, vient résonner véritablement comme premier morceau du style carrière solo de Mr Sambo. Cette chanson comporte en effet son côté bluesy qui ne l’aurait pas rendue déplacée sur un Undiscovered Soul précédent effort solo de Richie. Même si malheureusement je ne peux m’empêcher d’avoir un sentiment d’inachevé sur cette chanson, comme si son potentiel n’avait pas été totalement exploité. 
Sugar Daddy, commence avec une ligne de guitare électronique qui n’est pas sans rappeler l’univers d’un MUSE. Une chanson country/rock et un parfum un peu cabaret, dont le meilleur moment (pour moi) reste son pré-refrain. Encore une fois, Richie partage son plaisir guitaristique sur un nouveau jam final.
I’ll Always Walk Beside You est une ballade simple, dédiée à sa fille et principalement conduite par des guitares acoustique clean jusqu’à son deuxième refrain, où la chanson prend encore plus d’ampleur pour terminer de fort belle manière. 
Arrive Seven Years Gone, pour beaucoup UNE, si ce n’est LA chanson de l’album. Elle débute assez calmement sur une mélodie de piano, avant chant-guitare acoustique et qu’enfin débarquent batterie / basse apportant une montée en puissance menant gentiment mais sûrement à un magnifique et mélancolique refrain. Ce qui magnifie cette superbe chanson, qui va encore évoluer, puis nous surprendre avec des changements de dynamique inattendus. Au second refrain, la chanson part sur un gros riff électrique avant de repasser par un pont où la voix est uniquement accompagnée d’une guitare acoustique et piano, pour repartir ensuite dans un dernier refrain suivi d’un énorme solo final ; apothéose.
Pour moi la meilleure chanson de cet opus : Learning How To Fly With A Broken Wing continuant sur la même lancée que sa précédente. Démarrant sur une sonorité clean mais également « sombre », rejointe rapidement par un gros riff qui impose directement le ton. Une chanson plus mélancolique (en noirceur), plus agressive, qui donne vraiment envie de se lâcher. Le genre de chansons qu’on aimerait parfois entendre chez BON JOVI, et qui se termine encore une fois sur un superbe jam final. 
Avant-dernière chanson de cette galette, You Can Only Get So High, résonne comme la chanson la plus personnelle et intimiste figurant sur ce disque. Sa beauté tient peut-être plus de ses paroles que de son côté instrumental, principalement emmené par un piano. 
World, & déjà le dernier titre ; il s’agit d’une petite et très simple chanson (semi)acoustique. Chanson sympathique mais qui pour moi fait surtout titre de remplissage, sachant que d’autres chansons bien plus intéressantes ont été filtré, sans pouvoir figurer sur cette version finale (Exemple : Forgiveness Street et Backseat Driver, que nos amis Japonais auront sûrement eux sur leur version d’album ?).

En conclusion, ce nouvel album de Richie reflète bien, comme ses deux excellents et néanmoins précédents opus, sa volonté de ne pas faire un album type « guitar-hero » mais l’album d’un artiste ô combien complet. Autant axé sur le chant et le songwritting que sur la guitare. Un disque complet et varié, mélangeant bien rock, country, blues et ballades. On peut constater qu’il a eu la liberté de faire ce qu’il voulait ; sans faire non plus une révolution par rapport aux derniers de BON JOVI, cet album est tout de même plus organique que ce que le groupe a réalisé dernièrement. Les structures sont plus bouleversées avec de belles intros et outrons et des changements de dynamique intéressants. On pourrait par contre être déçu de se retrouver au final qu’avec 11 morceaux (dont un de moins de 2:30) après 14 ans d’attente et certainement beaucoup de thèmes (trop facilement ?) abordables après tant de temps et tant de problèmes personnels. On pourrait peut-être, aussi, lui reprocher un manque de prises de risque, mais comme explicité plus haut, Richie joue prioritairement sur l’émotion et la passion ; bien avant de faire parler ses propres armes techniques. 
Donc sans être non plus exceptionnel, un très bon album, qui aura de quoi séduire un large public en allant chercher plus loin, plus large que dans les seuls fans du Richie Bluesman.

Merci à Rock Meeting de m’avoir accordé cette entrée en matière avec en plus…cet artiste.





Tracklist : Line Up :  

01. Burn That Candle
02. Every Road Leads Home To You
03. Taking A Chance On The Wind
04. Nowadays
05. Weathering The Storm
06. Sugar Daddy
07. I’ll Always Walk Beside You
08. Seven Years Gone
09. Learning How To Fly With A Broken Wing
10.
You Can Only Get So High
11. World

Richie Sambora (chant)
Richie Sambora (guitare)
Rusty Anderson (guitare)
Matt Rollings (clavier)
Curt Schneider (basse)
Aaron Sterling (batterie)


am

 

Label : Dangerbird Records
Sortie : 25/09/2012
Production : Luke Ebbin


Discographie :

Stranger In This Town (1991)
Undiscovered Soul (1998)
Aftermath Of The Lowdown (2012)


Liens multimédia - videos SITE OFFICIEL  

 

 

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Comments:

Commentaires   

#1 Rémi 15-09-2012 15:14
j'adore BON JOVI (enfin, un peu moins ces dernières années et pas Circle que j'ai en horreur !), en tout cas toute la période jusqu'à Keep The Faith et Have A Nice Day et quelques titres de-ci, de-là genre It's My Life etc.) et ai toujours admiré Richie, bien meilleur chanteur et guitariste que Jon...

Mais voilà, Jon, c'est Jon (lapalissade qui une sorte de sens innée !:-)) Bref, Stangers In Town est un monument pour tous les fans de Richie SAMBORA (et d'excellentes musiques !) et c'est un album ultra mélodique avec des refrains dantesques (un certain Desmond CHild étant passé par là !). Ecoutez Father Time, un titre d'une rare beauté, très émotionnel !

En revanche, douche froide pour moi avec son deuxième opus que je n'aime pas du tout. Ce nouvel album montre un regain évident dans la qualité de compositions même si trop de ballades (pas toujours intéressantes) sont à noter... J'aime bien la première moitié du cd en fait. Mais je note aussi que la voix a souffert (alcool, âge etc.) quand même un peu ! Et malheureusement, la production n'est pas digne de ce formidable artiste ! Un peu le gros point faible de l'album... Je me pose la question à savoir si sans BON JOVI, Richie aurait pu avoir une telle carrière ? En tout cas, welcome Ludovic et excellente première chronique !

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