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dievenoire the story of a gunslinger chronique

Avant de rentrer dans le vif du sujet, je vais, pour une fois, m’attarder sur l’histoire personnelle d’un membre. Celui-ci n’est autre que la chanteuse Lariyah Perrin (vocaliste aussi du groupe de métal Havron).

Née et élevée sur la rive de la mer Baltique près de la frontière allemande, Lariyah est originaire de la petite ville de Dziwnów. Elle a ensuite déménagé à Szczecin pour le lycée et l'université. Après sa première année, elle a déménagé à Chicago, où elle a poursuivi ses études jusqu'à ce qu'elle soit repérée par le groupe de heavy metal local Hessler.
Quelques années plus tard, elle s’installe à Atlanta, où elle fonde le groupe Khaotika, un projet plus sombre et plus lourd qui conserve toujours une sensibilité mélodique.

Tragiquement, le groupe s'est dissous environ un an après un accident de bus dévastateur qui a coûté la vie à trois musiciens: Nick, le batteur doué de Khaotika, avec Paul et Ian du groupe Wormreich. Plusieurs autres ont été gravement blessés. Lariyah elle-même a subi des blessures potentiellement mortelles : les deux poumons se sont effondrés, neuf côtes cassées, un crâne fracturé et une main sectionnée. Elle a été ramenée à la vie après une mort clinique. Après plusieurs opérations chirurgicales complexes, sa main a été rattachée.

À travers des mois de rééducation douloureuse, elle a lentement repris sensation et a ré appris à se déplacer.
Contre toute attente, Lariyah a émergé non seulement comme une survivante, mais aussi comme une tatoueuse (sous le nom de Iron Wings Tattoo) multi-primée dans le monde. Son ambition inébranlable l'amène à vivre chaque moment comme si c'était son dernier jour. Après la réception extrêmement positive de son premier single, «Gunslinger in Black» (j’en parlais en 2024), elle a décidé de former, à Chicago, un groupe complet de cinq membres, prêt pour la scène : Lariyah Perrin donc au chant, Lothar Keller à la guitare principale, Josh Perrin (mari de Lariyah) à la guitare rythmique, Aaron Esquitin le batteur et Paul McBride à la basse. Le groupe a confié leur premier album au producteur suédois de renommée mondiale Jakob Herrmann de Top Floor Studios à Göteborg.

Rentrons dans cet album qui porte le nom de : The Story Of A Gunsliger. Avec ce titre on sent déjà l’inspiration du groupe qui aime puiser dans les images de l’Ouest américain (guerre, poursuite, lasso, pistolet, cow-boys et hors-la-loi). Serait-ce les Sergio Leone du métal ?
Preacher est lancé aux sons de gros riffs puissants et saturés. Le rythme entraînant rappelle un peu celui de la country mais une country sévèrement burnée ! La voix hyper mélodique de Lariyah colle parfaitement au style. La section rythmique est monstrueuse de puissance sans pour autant être trop invasive. Le refrain est facile à retenir, les solos de Lothar sont tranchants !

To The Gallows est sous le signe de la chasse à l’homme. Nous restons dans le monde sombre des cow-boys et des hors la loi. Après une intro tranquille et la voix superbe de la vocaliste, le gros son métal s’impose dans un rythme mid tempo. Le titre est breaké et permet d’installer une ambiance qui nous laisse imaginer cette chasse à l’homme de ce cow-boys promis à la potence. Cette composition est à l’image de cette époque sans pitié, brutale, sombre et implacable.

Gunslinger In Black nous transporte dans un monde de dark blues rock. Dès les premiers instants, une ambiance noire, sombre et pesante se fait ressentir. Le titre est court, moins de 3 minutes mais quelle atmosphère ! Le rythme est nonchalant voir pesant. L’histoire est celle d’un pistolero acculé dans ses derniers retranchements vivant ses derniers souffles. Ce dark blues avec la superbe voix de Lariyah nous transporte à travers cette histoire dramatique. les arrangements sont excellents. Les “ohohohohoh” qui dessinent cette composition sont envoûtants. Belle réussite !

Streets Of New Orleans nous fait revenir dans un style plus rock. Ce titre est entre une power ballade et celui d’un mid tempo aux riffs lourds. Le superbe solo de Lothar à la fin possède une légère sonorité blues ravageuse qui nous transperce littéralement. Vocalement c’est du très haut niveau, gros travail de la chanteuse. Derrière c’est solide, que ce soit Josh, Aaron et Paul ça envoie du lourd ! Encore une pépite !

Dès les premières secondes des corbeaux se font entendre… Pour The Graveyard Song l’environnement dark est de retour, mélangé dans une ambiance western que ne pourrait renier Sergio Leone accompagné par la musique de l’illustre Ennio Morricone. Cette chanson avec ses sifflements auraient pu faire partie de la bande originale du film “Le bon, la brute, le truand”. Les textes continuent à être sombre : “Je chante de plus en plus fort, pour que mon dernier souffle soit entendu, personne n’est là pour m’enterrer, pourtant, cela ne me dérange pas si je me décompose, je sais que je vais pourrir en morceaux, ma fin arrive bientôt, alors je bois du vin et je ferme les yeux en chantant la chanson du cimetière”. Les arrangements sont, une fois de plus, parfaits. La voix slave continue à être envoûtante et permet à l’ensemble de nous faire ressentir les derniers moments de l'héroïne.

Morning Star est une ballade acoustique. Cela permet à Lariyah de nous montrer toute l’étendue de ses qualités de vocaliste. C’est bien joué, derrière les chœurs masculins apportent un peu de consistance.
These Boots Are Made For Walkin est une reprise de la célèbre chanson de Nancy Sinatra mais à la sauce gros dark blues ravageur. Ce titre revisité est simplement une vraie belle réalisation. Cette ambiance est vraiment la signature du groupe. C’est fort et ce côté “noir” prédomine l’ensemble. Le solo est superbe. Nos cinq rockeurs/metalleux signent, une fois de plus, un très bon morceau.
Spell Of White Oleander commence doucement. Au bout de quelques instants les guitares se réveillent. C’est une power ballade aux riffs bien acérés. Elle permet des envolées lyriques puissante de la part de la chanteuse.
Throughout The Night comme son prédécesseur débute tranquillement. Le rythme est lent, pesant. C’est l’histoire d’un cow-boy que l’enfer a envoyé dont personne ne connaît le nom et qui a éliminé ceux qui le méritaient. L’ambiance reste dans le rock dark metal.Tel un pistolero chevauchant son pur-sang la chanson s’emballe pour nous offrir une fin digne des plus grandes chevauchées. Le travail de Jakob Herrmann est excellent car les arrangements sont d’un très haut niveau ! Le groupe donne l’impression d’être ensemble depuis des années et pourtant ce n’est pas le cas.

IDGAF (I Don’t Give A Fuck) finit l’album en beauté. Cette chanson est un gros titre de hard rock énergique. L’ambiance est moins noire. Cette chanson avec un premier solo quelque peu bluesy envoie de gros riffs. On bat des pieds facilement. Je ne connaissais pas Lothar Keller mais quel soliste ! Ce dernier morceau permet au groupe de montrer l'homogénéité qui règne. Ce IDGAF est efficace et sur scène fera très mal !

Il est peut-être vrai que l’histoire personnelle et dramatique de Lariyah a poussé cette dernière à voir la vie d’un angle quelque peu différent. Ses paroles sombres, par moment, en attestent. A travers la noirceur de l’histoire ouest américaine est-ce une sorte d'introspection de sa part ? Je conclurai par écrire que cet album est le résultat d’une fusion de blues rock sombre et de Southern-gothic rock, porté par une voix expressive, des guitares puissantes, et un univers où l’Ouest sauvage rencontre l’ombre et la rébellion. Pour cet album, le 9/10 s’impose.

  

John markus
Marin  RockMachine

Plus d'infos à propos de l'auteur ici

Tracklist :
1.Preacher 03:36

2.To The Gallows 03:43
3.Gunslinger in Black (re-mixed) 02:44
4.Streets of New Orleans 05:04
5.The Graveyard Song 04:03
6.Morning Star 04:00
7.These Boots Are Made For Walkin (re-mastered) 03:48
8.Spell of White Oleander 04:55
9.Throughout The Night 03:28
10.IDGAF 04:24



Line Up :
Lariyah Perrin : chant et guitare
Lothar Keller : guitare solo
Aaron Esquitin : batterie
Josh Perrin : guitare rythmique

Label : Records DK
Sortie : 05/09/2025




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