Après The Odyssey en 2002, il était prévu que l’album suivant ne suivrait pas dans la foulée, en raison d’un programme en tournées assez chargé, mais de là à attendre cinq années, ce n’était pas vraiment planifié.
Dans les problèmes qui se sont accumulés, il y a notamment eu la maladie de Mike Lepond, et de nombreux projets ont été par ailleurs menés, l’album du claviériste Michael Pinnella, Enter By The Twelfth Gate, ceux de Russell Allen en solo : Atomic Soul, et beaucoup plus impressionnant : The Revenge avec Jorn Lande, dont nous nous sommes fait l’écho ici même.
Ce septième album n'est pas un album de concept, il s’inspire d’une poésie épique du poète anglais John Milton, avec dix titres traitant de thèmes comme la corruption, la duperie ou encore la vengeance, le tout dans une atmosphère relativement sombre assez bien représenté par l’illustration de la pochette signée de Warren Flanagan.
Musicalement, le groupe continue son excursion dans le métal progressif, avec des structures mélodiques complexes et d’innombrables changements de tempo. Mais si tous les ingrédients des précédents opus se retrouvent ici, les Américains y ont ajouté une connotation plus heavy, agressive, voire presque thrash par moment au travers des riffs ou du chant que Russell, par moments rageur, à l’instar de Set The World On Fire, ou The Serpent's Kiss. Le titre Domination, tout aussi musclé, se distingue par une intro guitare basse – basserie qui en dit long sur l’efficacité de la section rythmique. Pour autant, les mélodies plus douces ne sont pas oubliées, avec Paradise Lost qui baigne dans une atmosphère mystique sous tendue par de belles lignes de piano et de guitare acoustique, sans oublier un superbe solo électrique, ou The Sacrifice, qui baigne dans le romantisme, et qui s’affirme comme une grande power ballade, Russell y montrant sa capacité à maîtriser les registres doux ou plus rugueux. Le côté symphonique, qui justifie l’appellation du groupe, se développe particulièrement dans The Walls Of Babylon, avec des choeurs gothiques, une atmosphère toujours mystique et dramatique, la section rythmique batterie – basse toujours impressionnante, sans oublier le solo de clavier de Michael Pinnella. Le mid tempo Eve Of Seduction sait nous séduire au travers de son refrain accrocheur et un festival de guitare de la part de Michael Romeo. Quant à Revelation (Divus Pennae Ex Tragoedia), ce morceau épique qui clôture l’album, il résume à lui tout seul l’impressionnante maturité du combo, tous les éléments cités précédemment se combinent dans une intensité dramatique étonnante.
Une des œuvres les plus abouties du combo, dont la complexité peut rebuter un peu lors des premières écoutes, mais au delà, le plaisir s’affirme dans un métal qui allie toujours avec brio éléments symphoniques et progressifs.
Highlights : Domination, Paradise Lost, The Sacrifice, The Walls Of Babylon, Revelation
Label : | Inside Out |
Sortie : | 25/06/2007 |
Production : | n/a |
Discographie : |
Symphony X (1994) |
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