Deuxième album pour les Suédois, à peine plus d’un an après le précédent, Nosferatu, pour lequel j’avais regretté, dans ma chronique, une influence encore un peu trop présente de groupes tels que IRON MAIDEN ou encore HELLOWEEN.
La situation a évolué, tout d’abord avec un changement important de line-up, qui a vu le départ du chanteur Urban Breed et du batteur Oskar Belin. On se souvient que Frederik Bergh, le bassiste, fait aussi partie du groupe AOR STREET TALK, et bien, pour remplacer Breed, le combo a carrément embauché une des figures emblématiques de l’AOR au travers de Jaded Heart, à savoir Michael Bormann, chanteur très demandé, puisque outre ses albums solos, il officie aussi dans divers projets comme Zeno , Rain… Est-ce à dire que les Suédois en ont profité pour virer leur cuti au profit du style AOR. Pas du tout, mais par contre ce renfort s’avère déterminant pour personnaliser le style du combo, la voix particulière de Michael y étant pour beaucoup, d’autant qu’il donne l’impression de « se lâcher », un petit peu suivant la démarche inverse des grands groupes de hard rock des années 70, qui ont du brider les chevaux de leur Ferrari dans les années 80 pour rentrer dans le moule du hard FM, et lisser tous les éléments vocaux et guitare qui en faisaient le panache. Et bien Michael lâche ici la Ferrari pour des lignes vocales parfois rageuses, chevauchant des tempos endiablés comme il n’en avait jamais eu l’occasion, entonnant des refrains, que dis je, des hymnes flamboyants appuyés par des chœurs toujours très mélodiques comme The Tempter, Bless The Unholy, Into Eternity ou encore Turn To Stone et son magnifique solo, mais là aussi, c’est une constante tout au long de l’album, les Ollson abattant des lignes de guitare époustouflantes. Certains des titres comme Flames Of Purgatory ou Black Shadows sont manifestement taillés pour la scène, avec les refrains incluant les « hohoho » fédérateurs, les mid tempos ne sont pas négligés, avec Book Of The Dead, Lord Of Battle et Sign Of The Devil avec sa belle intro aux claviers, et la ballade de rigueur, Black Heart, n’a pas été oubliée, tout aussi bien composée et mélodique que l’ensemble des titres, et qui n’avait aucune chance de sombrer dans le mièvre, avec une prestation de Michael qui au contraire la sublime. Alors au-delà de la pochette accrocheuse et du look un peu cliché de l’imagerie du groupe, nous sommes bien en présence de l’un des meilleurs albums de l’année dans le genre, l’association de Michael Bormann avec les Suédois conduit ici à du « gagnant-gagnant », Michael y démontrant qu’il est un vocaliste multi genre complet, passant brillament de l’AOR style Jaded Heart, au hard rock mélodique avec Zeno, et ici au heavy mélodique, Bloodbound quant à lui y a gagné une maturité et un style plus personnel.
Highlights : Sweet Dreams Of Madness, Dominion 5, Night Touches You, Master Of My Dreams, All Rights Reserved...
Label : | Metal Heaven |
Sortie : | 25/05/2007 |
Production : | n/a |
Discographie : |
Nosferatu (2006) |
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