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kane robertsTheNewNormal

Tel un para-commando camouflé au milieu des terres ennemis, ce retour-là, on ne l'avait pas vu venir. Car oui, He is Back !

L'ex-guitariste bodybuildé sosie de Rambo d'Alice Cooper de 1986 à 1990 période pré-fm, est bien de retour après une absence de ... Désolé j'ai perdu ma montre ... Alors, même si Kane Roberts, qui n'est ni le frère de Julia ni le mec de Barbie, a fait quelques albums solo et 2-3 trucs pendant la période spatio-temporelle apocalyptique des années 90, comprendre le grunge, je vous avoue que tel les gouvernements envers leurs anciens combattants, je me suis complètement désintéressé de ce qu'il pouvait bien devenir. Alors, sans remonter dans la DeLorean pour écouter ses anciennes oeuvres, c'est avec une certaine curiosité que je me demande quel type de musique le bonhomme toujours physiquement en forme, a bien pu nous proposer.

Dubitatif, c'est donc sans m'attendre à quoique ce soit d'enthousiasmant voire une musique vieillotte que je m'en suis allé changer les piles de mon walkman pour m'écouter sa nouvelle mitraille.

He bien mon Colonel ! Ce sergent-là est très loin d'être rouillé. Il en est même surprenant sur plusieurs étapes de ce parcours du combattant.

Tout d'abord, son jeu de guitare est resté bien incisif - en tirant sur la corde, on pourrait l'apparanter à Brad Gillis et Georges Lynch - et ramène un zest d'originalité sur la scène actuelle des guitaristes, ce qui est plutôt rassurant et nous rappelle aussi que l'homme jouait sur une guitare en forme de mitrailleuse (Wonderfull, Leave This World Behind ou un King of the World, appuyé par Nita Strauss).

Mais plus détonnant : à voir sa carcasse, on s'attend à un jeu lourd et bourrin de shredder. Grosse erreur que de sous-estimer l'ennemi, qui au fil des écoutes deviendra vite mon ami. Car en effet, cette gâchette est loin d'être dénuée de finesse, que ce soit pour des parties planantes ou pour des parties agressives : Wrong, Forever Out of Place, The Lion's Share qu'on aurait aimé plus long.

Autre coup en pleine face, le guitariste chante, … et plutôt bien. Et si ici on a raison de ne pas s'attendre à une voix lyrique à la Steve Overland ou à la Steve Perry, l'homme à la voix brute, type grungy, sait doser son organe, en se faisant fraternel ou en lâchant sa hargne quand il faut comme il faut.

On est même bluffé à entendre sa voix qui se marrie parfaitement avec celle d'Alice venu à ce meeting d'anciens combattants pour boire ici seulement un verre ensemble, accompagnés aussi par la charmante Alissa White-Gluz qui utilise à la perfection, tantôt sa voix claire tantôt sa voix groll sur l'excellent Beginning of The End. Le.morceau et le.trio sont si accrocheurs, si en symbiose qu'on aimerait bien les voir réaliser un album tous les trois, d'autant qu'avec la présence sur l'album de Nita Strauss, Paul Taylor, Ken Mary et Kip Winger, la famille Cooper est ici bien au rendez-vous. Paradoxalement, malgré des voix aux styles assez proches, menaçant et/ou agressif, leurs énergies sont totalement complémentaires et avec laquelle chacun met en valeur l'autre : un alliage de métaux lourds parfait.

Et la musique alors !? Voila voila mon Général, le rapport arrive ! Tombons donc le « Mask » du suspense.

On oeuvre ici dans un hard rock us, assez radiophonique donc, proche des Greens Days, Offspring, Shinedown, voire Evanescence au masculin. Mais attention, pour moi ce genre est assez vite rebarbatif voire convenu. Si évidemment l'ex-Constrictor ne réinvente pas l'histoire, il n'empêche qu'il se glisse bien dans l'actualité en ayant affiner sa musique et ses refrains, qui lorgnent aussi du côté du rock alternatif crédibilisant ainsi le propos. Les compo sont très soignées, accrocheuses, énergiques et mélodiques, elles trouvent leur cible à chaque titre, que ce soit pour les titres péchus ou ballades, dont la prenante voix-piano The Lion's Share ou Leave me in the Dark sur laquelle Lizzy Hale vient oeuvrer en forme de clin d'oeil pour un final tout en pudeur, ou encore sur Who We Are, ensorcellée par Katt Franich ballade quasi western qu'on aurait pu entendre sur un Blaze of Glory modernisé de Jon Bon Jovi.

Avec son jeu particulier de soliste, on s'écarte un peu des hits faciles voire lourdingues du genre. Radiophoniques certes, mais pas merdiques, Berthe …

Si tout cela reste assez calibré, reconnaissons que les quelques petites astuces par-ci par-là nécessitent vraiment qu'on s'y attarde, même si les fans de prog les plus ouverts devraient vite se lasser au bout de quelques écoutes. ... Et que ca fait plaisir d'entendre ce son et ce jeu de guitare si particulier et toutes ces subtilités musicales et vocales ! ...

On a donc là une bien belle surprise avec cet album qui sonne actuel et qui se doit d'être accueilli comme on doit accueillir un soldat revenu du combat : avec égard et bonheur !

C'est ce que semble avoir fait la famille Cooper ! Et vous ? …

Ps :Sinon Kane, t'aurais pas le numéro de Julia à tout hasard ?

Ok ! je rigole : t'enerves pas ! Sors pas tes gros bras ! Ton album me suffira amplement.

Tracklist :
01. King Of The World (feat. Nita Strauss)
02. Wonderful
03. Beginning Of The End (feat. Alice Cooper, Alissa White-Gluz, Aoyama Hideki, Kip Winger)
04. Who We Are (feat. Katt Franich)
05. Forever Out Of Place (feat. Kip Winger)
06. Leave This World Behind
07. The Lion's Share (feat. Kip Winger)
08. Leave Me In The Dark
09. Above And Beyond (feat. Kip Winger)
10. Wrong


Line Up :
Vocals – Kane Roberts, Kane, Alice Cooper, Alissa White-Gluz, Katt Franich
Guitars – Kane Roberts, Evan Magness, Nita Strauss
Bass - Kip Winger, Ed “Special Ed” Modigliani, Johnny 5, Betty Has Eyes
Keyboards - Scot Lang, Paul Taylor, Alex Track
Drums - Ken Mary, Christopher Tisi, Alex Track
Percussion - Alex Track
BG Vocals - David Balfour, Kip Winger, Kane Roberts, Ken Mary

Label : Frontiers
Sortie : 25/01/2019

Discographie :
Alice Cooper
Constrictor (1986)
Raise Your Fist and Yell (1987)
Trash (1989)

Solo
Kane Roberts (1987)
Saints and Sinners (1991)
Saints and Sinners
(ré edition 2CD 2012)

Touched (2006)
The New Normal (2019)

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