Avec Boisson Divine, le métal est dans le pré ….
C’est avec ce jeu de mots que j’ai présenté ce combo très original dans le forum, en rapport avec ses racines Gersoises, de Riscle plus précisément. Un produit du terroir du Sud-Ouest à plus d’un titre, puisque c’est Brennus, le label d’Alain Ricard, qui publie leur deuxième album, Volentat. Boisson Divine s’est formé en 2005 avec Baptiste Labenne (guitares, basse, chant, boha…) et Adrian Gilles (batterie, chant). Les influences revendiquées renvoient au Heavy Metal des années 80 (Iron Maiden, Saxon…), au Folk-Metal (Finntroll, Eluveitie, Dropkick Murphys…) et aux groupes régionaux (Nadau, Los de,. L’Ouzom, Los Pagalhos…). Après un premier album, Enradigats, sorti en 2013 et très bien reçu, le groupe enchaine des concerts et le groupe en live passe de 2 à 7 musiciens.
Sent Pancard ouvre ce deuxième et nouvel album, la qualité de la production apparait d’emblée évidente, le son est très pro. Puis le mélange des instruments traditionnels, qui font l’intro, avant de laisser exploser les instruments électriques et leur côté heavy s’impose comme une évidence. Si Alan Stivell avait ouvert la voie dans les années 70 avec le folklore breton, si Nadau a déjà intégré des éléments rock dans sa musique béarnaise, ou plus récemment si OMIORS a mélangé folklore occitan avec un métal très moderne, ici la tonalité est plus orientée vers le hard / Heavy, avec un solo très incisif, qui donne une identité propre au groupe. Certains titres comme Los Tilholèrs, ou Aiga d'Aur mettrent plus en avant, notamment en intro, le côté folk. D’autres, comme Los Invisibles ou Cepèra, assènent plus volontiers les riffs en premier plan. D’autres comme Dauna de Brassempoi ou plus encore Quin Braguèr s’imposent d’emblée par des refrains très attractifs.
Et quel plaisir d’avoir de textes dans ma bonne veille langue maternelle, la langue d’oc, avec les bonnes intonations, sans accent scolaire que l’on trouve parfois chez ceux qui l’apprennent à l’école a défaut du terrain. Mentionnons Ayla, jeune paloise, la seule fille de l’équipe, qui joue de plusieurs instruments traditionnels (dont la flabuta, le tambourin à cordes, la vielle à roue…) et parle gascon, je suppose que c’est elle que l’on entend chanter sur Pujar. Les textes sont le reflet du quotidien des musiciens : rugby, vieilles légendes, odes à la terre, solidarité paysanne, bombances, chansons traditionnelles, sauvegarde du patrimoine, hommage à ceux qui ont marqué l’histoire.
Le dernier titre, Caussada deus Martirs, épique, sur plus de 9 minutes, referme brillamment cet opus.
Label : | Brennus |
Sortie : | 2016 |
Production : | n/a |
Discographie : |
Enradigats (2013) |
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