Lizzy est un groupe, qui, je le reconnais m'a accompagné durant ces trente dernières années tant musicalement que dans d'autres compartiments de ma vie et fut en quelque sorte le tremplin d'autres découvertes musicales parce que Phil Lynott était un génie d'éclectisme et un personnage à part dans le monde de la Musique. Je voulais préciser que je ne m'étais toujours pas remis de sa disparition.
Remettons donc les choses dans l'ordre. Les Black Star Riders sont donc un COMBO composé de Scott Gorham à la guitare, Ricky Warwick au chant et à la guitare, Marco Mendoza (basse et chant), Damon Johnson à la guitare et au chant et Jimmy Degrasso (batterie) qui a abandonné la bannière "Thin Lizzy" pour s'affubler d'un nom, somme toute, ridicule.
Mais bon, passons donc au titre à titre :
All Hell Breaks Loose : d'entrée de jeu, il convient de toute évidence de calquer ce titre sur une ambiance lizzienne à la fois dans le rythme percutant et la tonalité vocale de Ricky Warwick qui n'est certes pas aussi chaude voire même tropicale que celle d'un Lynott. On y retrouve en termes de chant un côté Beat Of The Drum un B-side d'un titre solo de Lynott qui figurait sur le single Old Town. 5/5
Bound For Glory : le single accrocheur par excellence, est pompé sur le Guilty Of Love de Whitesnake qui lui-même, fut pompé sur des twin guitars lizziennes. De fait, l'honneur est sauf pour les Black Star Riders. Un prêté pour un rendu en quelque sorte. Il y aurait également dans ce morceau un p'tit quèque chose de Waiting For An Alibi matiné d'un p'tit Get Out Of Here que cela ne me surprendrait pas. Un brillant solo comme savait le faire le duo légendaire Robertson et Gorham vient compléter ce superbe morceau. 4/5
Kingdom Of The Lost : après une magnifique intro celtique sur un rythme à la Beat Of The Drum, le morceau s'oriente vers une calvacade celtique et épique de la plus belle des façons (ça sent le vibrant hommage au grand Phil, lui qui était passionné par les légendes irlandaises, en particulier le héros mythique Cuchulain). Le tout est chapeauté par un superbe chant de Warwick. Ce mec me surprend de plus en plus agréablement. LE MORCEAU DE L'ALBUM. 5/5.
Bloodshot : un morceau particulièrement bien enlevé peut-être plus conventionnel mais qui se veut être respectueux d'une certaine mélodie : 4/5
Kissin' The Ground : un rythme carré et pachydermique : telle est la ligne directrice de ce titre un peu banal, à mon goût et qui n'accroche son auditeur guère plus que ça. Attention, cela reste tout de même de très haute volée en termes de composition. 3/5
Hey Judas : intro acoustique débouchant une nouvelle fois sur un tempo lizzien très enlevé sur un phrasé très "lynottien" de la part d'un Warwick transcendé. Encore un côté Waiting For The Alibi en termes de rythme. Damon Johnson, fan de Thin Lizzy, depuis toujours, nous gratifie ici d'un superbe solo, faisant de ce titre un moment fort de cet album. 5/5
Hoodoo Voodoo : un riff lancinant à la Sha La La se veut être la clé de voûte de Hoodoo Voodoo, une chanson qui peu à peu, envoûte son auditeur le tout accompagné par un Jimmy Degrasso en pleine forme. 4/5
Valley Of The Stones : On change de registre car l'on évolue vers un morceau bien burné après une intro guitaristique à la Helter Skelter mitonné vers quelque chose qui aurait pu dévier brièvement vers un Train Kept A Rollin' pour retrouver de temps à autre quelques sonorités lizziennes. 4/5
Someday Salvation : une ambiance que l'on pourrait assimiler à celle d'un Dancing In The Moonlight en plus dépouillé et en moins inspiré. C'est léger et ça s'écoute bien. 3/5
Before The War : On croirait entendre Gary Moore sur ce titre au rythme syncopé à la Military Man le tout dans une atmosphère After The War (cet album étant le plus faible de la période hard du sieur Moore). Un bon titre qui n'a sans doute pas la saveur de son glorieux aîné, je pense bien évidemment à Military Man. Ceci dit, le groupe, soucieux d'observer et de respecter une certaine ligne mélodique nous délivre ici une superbe prestation. 3/5
Blues Ain't So Bad : un titre aérien mid-tempo après ce déluge de décibels jusqu'ici. C'est sympa, voilà. 2.5/5
Right To Be Wrong : un titre bien rentre-dedans assez convenu conclut ce superbe album.
Bilan général : de toute évidence, All Hell Breaks Loose a comblé toutes mes attentes , car outre le fait que le groupe respecte et défende scrupuleusement l'identité musicale de son glorieux aîné, qui lorgnerait davantage vers un Black Rose, celui-ci a résolument modernisé le son Lizzy en en créant un qui lui est personnel. J'aime cet album auquel j'attribuerai la note de 17/20 pour cette prise de risque et cette fidélité à cet héritage qui est tout sauf un fardeau pour notre ami Scott Gorham.
Finalement, ça valait le coup d'attendre 30 ans.
Label : | Nuclear Blast Records |
Sortie : | 27/05/2013 |
Production : | Kevin Shirley |
Discographie : |
All Hell Breaks Loose (2013) |
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