Dès 2003, London Legrand, chanteur de BRIDES OF DESTRUCTION, poursuit inlassablement Georges Lynch, guitariste connu et reconnu de DOKKEN et LYNCH MOB, pour lui proposer les démos de son projet soul à la sauce Punk rock.
Georges Lynch s’en amuse et ne semble guère prêt à accorder un quelconque crédit aux demandes réitérées du jeune loup punkoïde. De son côté Georges Lynch travaille depuis quelques mois à une « expérimentation musicale», en compagnie de quelques amis de longue date, le batteur Morgan Rose de SEVENDUST et le bassiste Fred Leclercq de DRAGONFORCE. 13 titres démos sont déjà pré enregistrés avec les moyens du bord. Aucun ne se sent les qualités requises pour emprunter le micro, ni même écrire quelques textes qui tiendraient debout, la suite de l’histoire est cousue de fil blanc, excédé par le persévérant London Legrand, qui le poursuit jusqu’à chez son coiffeur à Melrose, il est engagé, simplement pour voir ! Deux personnages antagonistes se rencontrent et cela donne lieu, parfois, à la perfection. La complicité entre les compères ne tarde pas à naitre. Le résultat de cette rencontre improbable est pour le moins inattendu, finalement, Morgan Rose et Fred Leclercq, trop occupés avec leurs groupes respectifs n’enregistreront qu’en tant que musiciens additionnels quelques versions définitives, laissant la place à Johnny Chow (Systematic, Fireball ministry) et Yael (Tom Morello band, Alex Skolnick). Les amateurs de Dokken et de Georges Lynch, en général, risquent fort d’être déroutés, voire écœurés et tenteront d’oublier, au plus vite cette bizarrerie hallucinatoire, parfaitement dans l’esprit du design de la jaquette. J’avoue moi-même avoir mis un certain temps à tenter de comprendre le cheminement artistique de cette galette inventive mais pour le moins étrange, très axée guitare que l’on qualifierait d’épurée un peu à la manière du post/grunge actuel, l’ambiance générale étant aux accents fin 60’s, parfois psychédéliques, truffée de rythmiques complexes et de soli extravagants mais raffinés, affirmés à la manière d’un LED ZEPPELIN ou BLACK SABBATH de la toute 1ère époque, voire parfois de LENNY KRAVITZ ou STEREOPHONICS dans leurs tentatives « rock roots ». Les excellents vocaux rappellent sans aucun doute, un mix entre Ozzy Osbourne et Myles Kennedy d’ALTERBRIDGE avec des connotations plus soul et feutrées. Les titres en fin d’album n’hésitant pas à flirter aussi avec des sonorités néo metal, proche d’ALICE IN CHAINS, difficile là dedans de retrouver ses petits me direz-vous! L’impression globale reste largement empreinte d’un hard rock ancien, inventif et oublié, souvent déjanté et parfois totalement allumé, j’en conviens ! Le tout revu et corrigé à la manière d’un THIEVES AND LIARS ou d’un LEMON BIRD en plus expérimental et créatif. Ce type d’album « extrémiste », finalement magique et envoûtant, comme une sorte de voyage intemporel dans un univers de paradoxes, est difficilement digérable d’emblée, il ne laissera au mieux que quelques traces auprès de quelques curieux et malheureusement, ne trouvera grâce qu’auprès des plus rares aventureux qui ne rechignent pas devant la moindre surprise et a fortiori l’inconnu, autant dire une maigre poignée.
Highlights : January, Skeleton Key, Key Of Noise, Push It, Gandhi’s Got A Gun, Psycho Circus, Everything I Want, Adeline, St Jude, Let The Truth Be Known.
Tracklist :
01. January
02. Skeleton Key
03. Key Of Noise
04. Push It
05. Gandhi’s Got A Gun
06. Psycho Circus
07. Crawling
08. Everything I Want
09. Adeline
10. St Jude
11. Sorry To Say
12. Under The Dead Tree
13. Let The Truth Be Known
Label : Indie n/a
Sortie : 27/05/2008
Production : Souls Of We
Line up :
Georges Lynch (guitare)
London Legrand (chant)
Yael (batterie)
Johnny Chow (basse)
Musiciens Additionnels :
Morgan Rose (batterie)
Fred Leclercq (basse)
Discographie :
Let The Truth Be Known (2008)
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