En l'an de grâce 2015, les médias dominants de tous azimuts ne cessent de déverser leurs horribles diatribes en boucles,
et de vomir leurs insalubres analyses fomentées par l'oligarchie financière qui a pris possession des instances dirigeantes du monde moderne après quelques tours de passe-passe électorale. En livrant à la vindicte populaire de pauvres hères lobotomisés par des discours haineux, ces classes dominantes voudraient nous faire croire qu'on nous veut du MAL!
-Intermède- Ami lecteur as-tu jamais rêvé que tu pouvais un jour tomber sur un truc, une chose, immatérielle ou concrètement inattendue, tant par son côté improbable que son impossible évocation? Ne t'es-tu jamais demandé si à la faveur d'écoutes sur-multipliées d'albums en tous genres au gré de tes surfs pluri-quotidiens sur des sites de streaming, tu n'allais pas un jour tel Arthur pouvoir toucher du doigt ou du bout des lèvres le saint Graal? Car au fond qu'est-ce qui nous pousse les uns les autres à écouter jours après jours des albums de zike dont il faut bien l'avouer bons nombres seront oubliés à peine chroniqués? Il est bien loin le temps où on se rendait innocemment dans les rayons du disquaire du coin à la recherche d'un 33t, puis d'un CD dont le contact polysensoriel à la fois visuel (le fameux 'artwork'), tactile (nous sommes humains) et bien sûr auditif (c'était l'époque où le mec derrière le comptoir en savait cent fois plus que toi et n'hésitait pas à arracher vigoureusement la cellophane recouvrant l'œuvre gravée pour te prouver ses dires) nous poussait à ouvrir notre chéquier ou simplement dégainer notre porte-monnaie...De nos jours avec le net, toutes les musiques sont à portée de clic, et le dernier des pignoufs peut avoir accès à la biographie des Stones ou au line-up labyrinthique du Pourpre Profond en un clin d'œil (de clic) via wiki-ci ou wiki-ça. La modernité aura donc eu raison de notre capacité de sélection. Comme l'or qui fit périr Midas, l'excès cumulatif et l'abondance de zike ne risque-t-elle pas d'annihiler toute objectivité dans nos cerveaux meurtris, ou pire de nous rendre sourd!
Mais revenons à notre propos. Qui connaît Gorod derrière son écran? Personne ne se précipite pour lever la main je vois?
Gorod est un groupe frenchy! Gorod est du sud-ouest!! Gorod vient de Bordeaux!!! Gorod joue vite et bien!!!! Gorod vous balance des riffs et des breaks jusqu'à obtenir saturation totale de vos cages à miel!!!!! Gorod joue du tech-métal, ou tech-death, avec maestria!!!!!!
La page bio du groupe sur son site perso (accessible ICI) nous apprend que le combo girondin est né en 1997 et qu'il en est déjà à son 6e album! Les changements de line-up ont été fréquents semble-t-il. Il se compose actuellement de Karol Diers derrière les futs, Julien "Nutz" Deyres au chant, Nicolas Alberny et Mathieu Pascal à la gratte et Benoit "Barby" Clauss (jeu de mot de très mauvais goût cela dit en passant) à la basse.
L'album s'ouvre sur une petite musique aérienne et un tantinet désuète avec le court intrumental "Air de l'ordre", avant que les choses sérieuses ne débutent réellement sur "temple to the art God". On plonge sans transition ainsi dans l'univers musical des bordelais: mélodie travaillée, rythmique abasourdissante aux breaks monstrueusement bien trouvés et accrocheurs, chant vomis mais tout en modulation. Du grand art assurément. En tous cas, une architecture et une complexité d’écriture véritablement novatrice pour moi qui ne suis pas spécialiste du genre...
"Celestial nature" et "Inner alchemy" viennent ensuite fondre sur vos tympans et les envelopper d'un thrash mélodique à couper le souffle! Quel tempo! Quelle maestria dans les riffs de grattes joués en véritable apesanteur tant la vélocité d'exécution est bluffante sans parler des stop-and-go...La part belle faite aux 6 cordes n'exclut pas que la basse s'exprime également magistralement sur cet LP comme par exemple sur le claquant et heavy "An order to reclaim". L'écueil majeur de tels opus vient souvent d'un caractère répétitif et d'accumulation au fil de l'écoute. Ce problème est balayé d'un revers de riff par Gorod et c'est là toute la puissance du LP. Gorod en effet modifie la structure intrinsèque de ses morceaux en 2e partie d'album. On y voit apparaître de véritables passages jazzy et au groove fédérateur! Mais n'allez surtout pas croire que le tempo change, car la ligne directrice reste orientée Metal/Thrash/Death; cependant l'incorporation d'un zeste de zike plus légère au sein des titres va véritablement magnifier les derniers titres de la galette.
Ainsi "From passion to holiness" est un morceau faisant la part belle aux ambiances mélodiques (on pourra y reconnaître quelques tonalités du générique d'une série US à grand succés des années 60/70) sans renier pour autant le caractère tech-death propre au combo. Une merveille. Il en est de même avec "Dig into yourself" par exemple, plein de trouvailles très surprenantes de prime abord pour un groupe de ce style mais qui au final apportent une certaine 'aération' et embellissent l'ensemble.
-Postscriptum- "There are a few newer death metal bands who are pretty f*cking good, who are more technical and aggressive than what we usually do. Bands like GOROD, from France..." -Mick Thomson/Slip 'fuckin' knot-
En proposant sans conteste l'un des disques de l'année, les frenchies de Gorod nous veulent assurément du BIEN.
Merci Gorod et Long Live Rock N'Roll!
Sortie 16 octobre 2015
Enregistré Bud Records Studio Mérignac, Gironde.
Genre Death metal technique
Format CD
Producteur Mathieu Pascal
Label Listenable Records
Discographie : |
2002 : CD PROMO |
Liens multimédia - videos | SITE OFFICIEL |
Notes des visiteurs : |
Comments:
Commentaires
Metalden : Tank à faire autant enfoncer le clou ! lol! Je crois que ton message est bien passé !
Côté instrumental, je partage l'enthousiasme de Barjozo, les ziquos sont des pros et les couleurs progressives et jazzy ou autres me branchent et sont mélodiques. Malheureusement le chant death me gâche le plaisir, comme souvent, quand on a été à l'école du métal avec le chant sur plusieurs octaves des Mercury, Plant , Gillan et autres, dûr de réduire la voilure et de se contenter de notes monocordes qui semblent venir d'outre-tombe. Et ce n'est pas faute d'avoir essayé à plusieurs reprises, y compris celle-là !
Pour répondre à Franck sur la vocation du site, la définition depuis le début, c'est du rock au metal mélodique en passant par la pop et l'AOR, AOR qui reste un des piliers du site. Mais cette définition est large, on ne s’interdit aucune variante du metal, prog, sympho, alternatif s’invitent régulièrement, quant au death melodique, ce n’est pas une première, ma dernière tentative est en ligne ici avec TANK.Et dans nos lecteurs il est clair qu’il y a les monostyles qui peuvent utiliser les catégories pour filtrer au besoin les styles qui ne les intéressent pas, et ceux comme Barjozo au spectre très large qui du coup pourront passer de la pop de Bowie à Gorod, dès le départ, comme simple lecteur, c'est ce qui m'a botté dans ce site, par rapport aux sites très spécialisés …
S’abonner au flux RSS pour les commentaires de cet article.