C’est un début de carrière qui s’annonce sous les meilleurs auspices pour THE DEVIL WEARS PRADA qui sortent aujourd’hui leur deuxième album un an à peine après un Dear Love: A Beautiful Discord qui se sera quand même écoulé à plus de 30.000 copies aux US, permettant du coup à ce jeune combo de se faire une fan base déjà assez conséquente.
Quel est donc la recette de THE DEVIL WEARS PRADA ? Et bien, aussi étonnant que cela puisse paraître pour un groupe de Rock Chrétien, ces six musiciens ont choisi la voie d’un Metal excité et agressif, prouvant en ce sens que l’on peut prêcher la bonne parole à grands coups de lattes dans l’oignon. Si TDWP ne sont pas les seuls à adopter cette démarche, cela reste un challenge qu’ils relèvent avec succès en abordant un mélange de styles qui se situerait entre Metalcore à tendance Emo, New Wave Of American Heavy Metal et Melodic Death. Si les premières écoutes mettent en évidence le côté « rentre dedans » des compositions avec des tempos au taquet et cette voix très typée Metalcore, on prend ensuite conscience des aspects mélodiques que le groupe intègre tout au long de l’album. Tout d’abord grâce à de nombreux chants clairs agrémentés d’un effet « synthétique » du meilleur effet, et ceci sur la plupart des refrains qui se font du coup très catchy, aussi bien dans les moments énergiques ou plus posés. Ensuite, de nombreux passages aux tempos plus lents et parfois légèrement syncopés sont incorporés fréquemment, permettant aux guitares de poser des riffs épais ou des harmonies sur lesquelles quelques growls font leur apparition, véhiculant cet aspect Melodic Death sur certains titres (Number Three Never Forget, HTML Rulez D00d, Don’t Dink And Drance, Reptar, King Of The Ozone) . Quant aux claviers, ils apportent aussi beaucoup à l’aspect mélodique des compositions, que ce soit avec de nombreuses nappes discrètes ou bien encore avec certains passages au piano que l’on trouve sur l’étrange et déstabilisant This Song Is Called ou sur le plus lourd Nickels Is Money Too. L’ensemble de l’album s’avère finalement très varié : énergique, agressif, parfois alambiqué (You Can’t Spell Crap Without “C”) et pourtant si mélodique, avec en point d’orgue ces voix claires « sous effet » qui ont la faculté de faire chavirer proprement.A défaut de les voir se produire prochainement dans les églises, THE DEVIL WEARS PRADA savent en tout cas réunir croyants et non croyants dans une communion musicale qui saura convaincre, et cela est déjà un message des plus positifs.
Highlights : Number Three Never Forget, HTML Rulez D00d, Don’t Dink And Drance, You Can’t Spell Crap Without “C”, This Song Is Called, Nickels Is Money Too…
Tracklist : | Line Up : Mike Hranica (chant) Jeremy DePoyster (guitare + chant) Chris Rubey (guitare) James Baney (clavier) Andy Trick (basse) Daniel Williams (batterie) |
Label : Sortie : Production : | Rise Records 21/08/2007 n/a |
Discographie :
Dear Love : A Beautiful Discord (2006)
Plagues (2007)
With Roots Above And Branches Below (2009)
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