Finalement on est tout simplement dans le syndrome du dernier Work Of Art, mais à 180° !
Là où WOA a fait le délice des amateurs d’un AOR hyper lissé, mais a ennuyé les amateurs d’AOR plus hard qui ont trouvé cet opus trop aseptisé, ici on a le phénomène inverse, c'est-à-dire que les déluges de guitares bien tranchantes sur des titres de légendes régaleront les amateurs de hard et assommeront ou ennuieront les adeptes du lissage.
Alors se repose la question de confier la chronique à quelqu’un de plus réceptif pour présenter en vitrine un avis plus positif, par exemple le WOA à Fab ou le Stryper à … Metalden ! J’aurais tendance à répondre non, pas forcément, les commentaires sont là pour rectifier le tir de telle façon que chacun puisse se faire une opinion, et que chacun puisse s’exprimer.
En l’occurrence, je voudrais reprendre deux choses dans le propos d’Eric avec lesquelles je ne suis pas du tout d’accord :
1 - en terme de qualité, il parle de ratage, pour moi au contraire tout est énorme, le son d’abord avec une production impeccable, les guitares omniprésentes, le chant de Michael comme d’habitude, et le choix des titres parmi lesquels certains sont dans mon top ten depuis quatre décades, comme Highway Star, ou Lights Out.
Et pour mémoire, Stryper n’a plus rien a démontrer, et il s’agit bien d’un hommage , Michael Sweet l’avait fort bien expliqué :
«Je voulais souligner certains détails concernant le nouvel album. Nous avons grandi en écoutant beaucoup de styles de musique différents et il y a une liste des groupes qui nous ont influencé tout au long de notre éducation musicale. Des groupes comme Judas Priest, Iron Maiden, Scorpions, Van Halen, UFO, Deep Purple, Led Zeppelin, QUEEN, KANSAS et beaucoup d'autres, nous ont aidé à façonner notre son et faire ce que nous sommes aujourd'hui, musicalement parlant.
"Nous avons grandi dans les rues de LA en jouant dans tous les club de la ville de Gazzari . Nous avons joué des titres de tous les groupes mentionnés ci-dessus et nous avons formé notre propre son en écoutant et en jouant ces classiques.
«Nous avons voulu sortir des sentiers battus et enregistrer un disque qui montrent d'où nous venons - nos racines historiques, en musique pour ainsi dire. Il s'agit d'un aspect de STRYPER que personne n'a réellement vu ou entendu avant.
«Nous avons joué 'On Fire' de Van Halen sur quelques concerts et nous avons également joué « Breaking The Law »de Judas Priest sur cette dernière tournée. La réponse a été bien au-delà de nos attentes à chaque fois que nous avons joué ces chansons. Les gens semblaient réellement surpris d'entendre STRYPER reprendre ces chansons et encore plus surpris d'entendre STRYPER le faire relativement bien. »
Donc oui, un excellent album de reprises à condition d’être branché hard 70’s et … 80’s, puisque finalement Stryper nous démontre ici que la frontière qu’on a voulu bâtir entre les deux décades était aussi solide que le mur de Berlin !
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