Probablement que le succès relatif du groupe, succès surtout d’estime, à défaut d’un gros succès commercial, a pesé dans la balance. Mais la raison principale évoquée par son chanteur, Danny Bowes, dans le magazine Classic Rock, est la lassitude de l’ensemble des membres, suite à une suractivité sur divers projets, conduisant à une impression de « vivre pour travailler au lieu de travailler pour vivre » !  Et donc le dernier concert du 1^er Aout à Knebworth a marqué la fin d’une époque.
Ce manque de succès commercial massif est d’autant plus surprenant que les atouts de leur hard rock bluesy sont nombreux, le chant à la voix très légèrement éraillée de Danny Bowes donnant une identité immédiatement reconnaissable, les lignes de guitares de Luke Morley et Ben Matthews sublimant des refrains accrocheurs sources de pas mal de hits. Mais le plus frappant, et très perceptible sur des webzines généralistes  comme notre CrossRocks-RockMeeting, c’est la faculté de ce groupe à réunir des publics d’horizon très différents. En effet dans le ronron quotidien, chacun s’occupe de sa propre spécialité, l’amateur de hard rock chronique du hard rock, celui qui aime le modern rock chronique le modern rock… et le tout relativement cloisonné. Et puis de temps en temps, des groupes d’exception réussissent à fédérer tous ces amateurs de styles différents, justifiant ainsi l’intérêt des sites généralistes. Jugez en plutôt au travers des chroniques de l’équipe CrossRocks-RockMeeting, avec Shooting At The Sun et The Magnificent Seventh par Plunk, puis Robert Johnson's Tombstone par Fred67, grand amateur de hard rock, et enfin Bang, par Fab, notre spécialiste wescoast – pop. A noter que tous ces albums correspondent à la période de reformation du groupe : 2003 – 2009, un premier split avait eu lieu en 2000.
Alors par rapport à ces albums, celui-ci ne dépare pas, bien qu’il soit un peu particulier, puisque constitué de onze titres studios provenant de trois EP : Six Of One (2007), Half A Dozen Of The Other (2008), The Joy Of Six (2008), de deux bonus de la version japonaise de Bang, et de cinq titres live. Sans atteindre le niveau de Robert Johnson's Tombstone, rien n’est ici à jeter, studios ou live, la magie du groupe opère, soit dans des hits en puissance surtout dans la première partie (Survivor, Yesterday's News, Chain Reaction, ou le magnifique What A Beautiful Day en live), soit dans une deuxième partie plus soft mais néanmoins tout aussi intéressante à l’image du blues See My Baby Walking, ou la superbe version acoustique de I Believe . Un dernier témoignage indispensable à tous les amateurs du groupe, équivalent à un très bon véritable album, en attendant le témoignage live ultime : 20 Years & Out - The Farewell Tour Live, enregistré lors des derniers concerts il y a quelques jours.

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