Bien que Psycho Fantasy soit annoncé comme le quatrième album de PHENOMENA, on peut considérer cet album comme celui de Tom Galley, le créateur du projet.

Phenomena avait produit entre 1985 et 1991 trois très bons albums conceptuels, racontant une histoire fantastique, en invitant sur chacun d’eux les plus grandes pointures de la scène hard rock anglaise. Il y avait ainsi sur le premier album Glenn Hughes, Cozy Powell, Don Airey, Neil Murray, puis sur Phenomena 2 : Ray Gillen (Badlands), John Wetton (Asia), Scott Gorham (Thin Lizzy) et Max Bacon (GTR). Enfin sur le troisième qui a aussi vu la fin de l’histoire conceptuelle, c’est Brian May (Queen), Keith Murrell (Airrace), Michael Sturgis (A-HA) et Scott Gorham (Thin Lizzy) qui s’y étaient mis. Après une assez longue interruption, Tom Galley a remis la machine en marche, et suivant la même recette, embauché quelques illustres invités, au rang desquels on trouve the voice of rock Glenn Hughes, Tony Martin (Black Sabbath), mais aussi Mel Galley et Keith Murrell, et le guitariste JJ Marsch. La majorité des titres est mid-tempo, dans un hard rock mélodique classique avec des riffs saignants, dans la lignée des DEEP PURPLE, BLACK SABBATH ou LED ZEPPELIN. L’album est varié du fait de la multiplicité des chanteurs, un peu au détriment de l’unité de l’album, mais l’avantage est qu’il s’écoute sans ennui. A tout seigneur, tout honneur, c’est bien sûr Glenn Hughes qui domine la compétition, peut être a-t-il bénéficié des meilleures composition, toujours est il que les morceaux qu’il interprète sont formidables : Sunrise, hit potentiel qui ouvre l’album, Touch My Life, puissant, plein d’émotions, ou encore l’excellent Higher, mais aussi la ballade How Do You Fill qui, il faut bien le dire, serait peut être passée inamerçue sans cette formidable voix ! Tony Martin n’est pas en reste avec Chemical High, nous remettant en mémoire ses performances avec Black Sabbath. La diversité vient aussi de Killing For The Thrill, du bon hard teinté de… rap, on trouve aussi quelques morceaux rock plus conventionnels (plus commerciaux ?) comme So Near So Far, 60 Seconds et Crazy Grooves.

Mais dans tous les cas, les mélodies et refrains accrocheurs sont omni présents, nul doute qu’il y a 20 ans, cet album aurait cartonné. Si l’originalité n’est pas au rendez-vous, le professionnalisme et l’énergie développée par toute l’équipe rend ce retour tout à fait sympathique, et cet album fera le bonheur de tous les amateurs de hard rock classique.