Le Krakatoa, salle de concert de Mérignac, lundi 27 janvier 20h00.
Le boss de Rock meeting, Mister Denis est déjà sur place, il ne connait pas la salle et moi non plus. Y’a pas l’air d’avoir grand monde et on rentre sans trop attendre.
Après quelques instants 3 jeunes Australiens débarquent sur scène. Le groupe se nomme DZ Deathrays et ils sont catalogués comme « du dance punk ». Alors je ne connaissais pas ce style et ce mouvement qui semble être un concept à lui tout seul. Alors……Comment dire…On notera l’énergie des 3 garçons avec deux guitares et une batterie mais à part ça, pas grand-chose pour ma part. Leur musique m'est autant étrangère que ne l’est un ouvrage de Schopenhauer pour Ribéry ou une bonne chanson pour Maitre Gims. C’est vous dire comme je suis embêté pour parler de ce groupe. D’ailleurs c’est bien simple au bout du troisième morceau, on a été boire une bière. Je vais donc passer au plat principal car l’entrée n'était effectivement pas à mon gout, mais d’un côté, ça reste subjectif et je ne voudrais pas priver certains amateurs de ce genre de mets, de pouvoir s en délecter.
Les premières notes acoustiques de Rock and Roll Deserves To Die retentisse, on entend la voix de Justin Hawkins mais on ne le voit pas encore et puis…IL ARRIVE ET CA ENVOIE DU LOURD !!! Et c’est parti avec donc Justin Hawkins le leader charismatique chanteur et guitariste, le bassiste Frankie Poullain et son style très « British » tout en flegme, Dan Hawkins le guitariste et son look à jouer dans Def Leppard, et le batteur Rufus Tiger Taylor et sa tronche de gamin.
C’est parti pour un show que j’ai trouvé vraiment très très bon. De l’énergie, de la classe, du charisme, de la technique, de l’humour et surtout un rendu par rapport au studio, parfait. J’ai beaucoup aimé Easter Is Cancelled leur dernier album et ça tombe bien puisqu’ il vont le dérouler dans l’ordre jusqu’à We Are The Guitar Man, où Justin nous gratifiera d’un show personnel drôlissime. Ceux qui ne connaissent pas encore l’album ont pu découvrir des putains de titres sans temps mort avec des morceaux de bravoure comme Live Til I Die dans un genre pop magique ou bien Heavy Métal Lover qui part dans tous les sens entre douceur et bourrinage. Quant à la capacité vocale de Justin Hawkins qui se balade sur toute la gamme entre très grave et très aigu, le mec est parfait en studio mais il l’est aussi en live. C’est très bluffant de voir ce type au physique frêle partir tranquillos dans les aigus sans sembler forcer outre mesure. Ça joue vite, ça joue fort et le seul bémol que je peux trouver c’est le fait qu’on entend très peu les chœurs. Autrement pour le reste c’est parfait. La salle est clairsemée mais il y a quand même quelques fans purs et durs qui ont l’air de les suivre depuis un bail. La fin de la première partie exclusivement consacrée à Easter se termine et le temps de changer de tenues entre nuisette à dentelle pour Justin, robe de chambre en soie pour Frankie et t-shirt de Thin Lizzy pour Dan, revoilà le groupe pour cette fois ci un set avec des morceaux de leurs précédents opus.
Frankie arrive le premier et on démarre par le magique One Way Ticket qui est un de mes morceaux préférés du groupe. Fatalement le premier essai Permission To Land est le plus représenté car c’est celui qui a eu le plus de succès. Les Growing On Me, Givin Up ou autres Get Your Hands Off My Woman sont interprétés de mains de maitre avec toujours un Justin plus en forme que jamais pouvant même faire le poirier devant le batteur et faire le rythme avec ses pieds. Il tient la forme le garçon !!! C’est la première fois que je vois un groupe utiliser autant de médiators. Putain ils ont dû avoir une promo tellement ils en balancent et ils en utilisent. Justin allant même jusque se les coller sur le torse avec la sueur !!! Lui il s’amuse en tout cas, il parle beaucoup au public, en Anglais mais aussi un peu en Français. Il nous propose de faire des vocalises avec lui, il interpelle par son prénom une fille du public qu’il ne va pas lâcher durant tout le concert. Bref, on sent qu’il est content d’être la et nous aussi du coup. Un seul rappel avec I Believe In A Thing Called Love le hit du premier album et le groupe quitte la scène sans trop s’attarder.
La salle se rallume, j’ai l’oreille gauche de bouchée (bien fait j’avais qu’à mettre des bouchons !!). On discute un peu du concert avec des types dehors qui ne connaissaient pas bien le groupe et qui sont franchement surpris de ce qu’ils ont vus et entendus. Je l’ai déjà dit dans mes chroniques sur leurs albums studios, The Darkness est loin, très loin de l’image que certains ont voulu leur donner après la sortie de leur premier album. Ces Anglais sont doués, très doués même, et ont une identité qui leur est propre. Merci pour ce moment et au plaisir de vous revoir les gars.
Quand a la salle que je ne connaissais pas, elle est parfaite dans son architecture mais aussi pour l’acoustique. La aussi, je serais ravi d’y revenir.
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