Hard Rock - Heavy Metal - Power Metal

Straigh Liner est le second méfait de MAKE-UP, sorti la même année que son prédécesseur Howling Will. Autant dire que le groupe ne chôme pas.

D’entrée de jeu, je suis frappé par la reprise Fox On The Run de THE SWEET ! Certes, cette reprise suit le tracé originel établi par THE SWEET mais apporte aussi un vent de fraicheur par l’alternance entre japonais et anglais. Et en plus, elle est idéalement située : en première place de l’album. S’ensuit l’un des titres phare, Lady Rosie, où synthétiseurs et guitares se mêlent habilement. Si j’étais mauvaise langue et m’adonnais à de foireuses spéculations, je dirai que MAKE-UP a tout donné en deux fantastiques morceaux et que la suite risque d’être extrêmement décevante. Que nenni ! Les japonais nous proposent un troisième instant explosif en Matenro. Les synthétiseurs tonitruants me rappellent un tantinet VOW WOW. La rythmique est efficace. Le tout donne un aspect grandiloquent à la chanson.

Jusqu’ici, ce fut musclé. En embrayant sur Got A Chance, le groupe dévoile une musique plus lisse, plus AOR voire Pop dans l’âme. Celle-ci n’est en rien une douceur, en comparaison de la suivante et mielleuse No Return permettant d’apprécier l’étendu du spectre vocal et talent de Nobuo Yamada.

MAKE-UP nous rappellera bien vite qu’ils jouent du Hard-Rock et non de la variété. Energy One, comme le nom l’indique, est une composition des plus dynamiques. La rapidité d’exécution et la mélodicité sont tout simplement jouissives ! Un petit air de RAINBOW se fait sentir sur Energy One, surtout lorsque survient l’échappée du synthétiseur.

Le mid-tempo Heart Of Iron et le popisé City Lights, même si attrayants, auront du mal à convaincre, après un tel déluge de tubes. D’autant plus que leur succèdera le sublime instrumental Astral Drops. Instrumental qui laissera place au final Wishing. Wishing débute dans une certaine mélancolie pour exploser de manière festive après une bonne minute et demie. Il faudra attendre le refrain pour sentir le titre à son paroxysme. Le groupe clôture admirablement Straigh Liner grâce à Wishing.

Le calibrage entre Hard-Rock acéré et posé est juste, néanmoins le groupe poursuit encore son chemin vers une musique moins agressive. C’est ici, je pense, que MAKE-UP a réellement perdu la hargne qui le caractérisait à ses débuts. Cela n’est cependant pas un mal ! Les japonais prouveront par la suite qu’ils ont encore du talent à revendre !

Highlights : Tous

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