La France comptait un énorme déficit en métal neo-classique de premier plan.
Et bien avec MZ, voila une lacune royalement comblée, avec l’aide de l’infatigable label Brennus, le défenseur des causes … médiatiques perdues. Car inutile de signaler que la probabilité de voir MZ ou plus généralement ce genre de musique sur notre TV nationale, reste très faible, et c’est tout à l’honneur de l’équipe menée par le bassiste Markus Fortunato, que d’œuvrer inlassablement dans un style dont on est a peu près sûr qu’il sera peu rémunérateur.
L’aventure dure depuis 1999, date de création du combo, après quatre albums instrumentaux, Jean-Jacques Fanciullotti rejoint le groupe au chant pour un premier album, Nostalgic Heroes, en 2006.
Celui-ci est donc le second, ceci explique cela, la maitrise est désormais totale. D’abord avec une auto production par le groupe impeccable et à la hauteur de toute l’attention que demande ce style. Puis au niveau de l’interprétation, le chant de Jean-Jacques, légèrement éraillé, à la manière d’un Mats Levin, est vraiment de première classe, sans accent marqué. Quant aux parties instrumentales, elles sont dignes de virtuoses, Markus, le frontman, assure des lignes de basse qui collent à la batterie de Laurent Bourgin, il s’autorise quelques soli de basse, par exemple dans Embrace My Soul, et assure par ailleurs les claviers, avec Zan Dang, le "guitar heroe" du groupe, véritable Malmsteen à lui tout seul !
Au niveau composition, on pense aussi à Royal Hunt ou parfois à Rainbow, du néo classique parfois speed, comme Bloodspill’ at Night, ou encore les deux titres en ouverture, Planet Hell et Overtaken By Fear. L’attention de l’auditeur est aussi maintenue en haleine en variant les plaisirs et les tempos, en passant par du classique dans Grand Opus, un instrumental acoustique : Low Tarantella, un instrumental épique prétexte à nouveau à des duels soli de guitare, claviers et … basse. Heavenwards constitue la pièce maitresse et épique de l’album, et concentre tout le savoir faire du combo, entre ambiances feutrées et folles envolées, c’est un pur régal auditif. Aucune concession à la mode, il est de bon ton, chez certains combos, de glisser des growls, ou des interludes, pour être dans le coup, j’ai pu lire une ou deux critiques reprochant à MZ de se la jouer ainsi trop classique !
J’oserai dire pour ma part que c’est plutôt une qualité, surtout quand un album atteint une telle perfection mélodique, au diable les modes et place au plaisir, merci à MZ pour cette œuvre qui marquera l’année 2010, gageons que cet album se placera dans les tout premiers dans les prochains awards de RockMeeting !
Label : | Brennus |
Sortie : | 2010 |
Production : | n/a |
Discographie : |
Blood Is Life (2000) |
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