Cela faisait très longtemps que mon cœur ne s'était pas porté sur les pourtant ravissantes et compétentes sœur Wilson.

Autant l'avouer, je m'étais plutôt échoué sur une île déserte loin des Wilson. (il y a une vanne Pokemon dans cette intro – cherche !) Ne me demandez donc pas de comparer cet album aux précédents.

Mais voilà, l'été arrivant, et après le bon country album estival de Steven Tyler, arrive tel Tron dans mes écouteurs, cet excellent album rock bluesy, à la fois intimiste et woodstockien, comme le rappelle la très old school 68' pochette colorée.

La magnifique voix d'Ann, cousine vocale de Robert Plant et de Janis Joplin, s'en va d'ailleurs jouer sur le terrain du blues britannique, légèrement américanisé, mais toujours suave et sensuelle.
Et on se régale du début à la fin : que ce soit avec l'émouvante ballade Heaven où la voix de la jolie brune nous transperce en plein … ; le dansant City's burning et ses violons qui nous décochent de belles flèches sur les fesses pour se lever danser comme on le faisant en 68 ; Tiens puisqu'on parle de 68, la ballade power bluesy Down on me que Janis aurait pu susurrer, est aussi un pur délice de soul blues ; les belles ballades intimistes Language of love, la classieuse Sweet darlin qu'on imagine la princesse Kate Bush reprendre, ainsi que sur Johnny moon, la bouleversante Two chantée délicieusement par Nancy ; des ballades qui mettent aussi en valeur une basse caressante, et claquante quand ça rocke - le producteur est le bassiste hé hé ; le très rock, futur hit avec son refrain claquant, I Jump, titre que Led Zep aurait écrit si Jimmy Page était resté dans le coup ; et petit ovni, le très rentre-dedans opener Beautiful broken, avec la surprenante et inspirée participation de James Hefield  - et dire que dans les 80', les trashers faisaient la misère aux rockeurs fm … ha ! si dans ce monde de cinglés, tout le monde pouvait évoluer pour faire de tels duos magiques …

C'est simple : là où Steven Tyler a calé (un peu, n'exagérons rien) sur son album solo en tirant trop souvent sur les poteaux, les frangines Wilson mettent dans le mille. Et si la mode est au Pokemon, les filles ont gagné au P(r)o-cœur menteur face au galant Steven, dont je vous recommande toute de même l'écoute de son album.
D'ailleurs, cet album des sœurs ne manque que de quelques solo d'anthologie, pour en faire un nouveau classique, et toucher la note de 5/5. De nombreux titres envahiront les radios. Et malgré le nombre conséquent de ballades, à aucun moment elles ne sont soûlantes, tellement elles sont pures, romantiques, et bien entourées de hits rock. Certes que 3, mais des hits, on vous dit.

Aucun titre de remplissage : Superbe album d'été, et plus si le cœur vous en dit.
A classer entre Janis, Led Zep et le chanteur d' Aéromith, quand vous faites reposer votre platine.
Rien d'original, mais quand c'est bon, ben c'est bon ! Cela doit être cela qu'on nomme le bon goût !? Un de mes albums de l'année. Merci Mesdames !

Ps : si leurs album précédents sont de ce calibre, je m'en irai écouter ça après avoir bien profité de ce dernier. Vos conseils ?

Tracklist :	Line Up :
01. Beautiful Broken 02. Two 03. Sweet Darlin' 04. I Jump 05. Johnny Moon 06. Heaven 07. City's Burning 08. Down on Me 09. One Word 10. Language of Love	Ann Wilson (chant) Nancy Wilson (chant + guitare) Craig Bartock (guitare) Chris Joyner (clavier) Dan Rothchild (basse) Ben Smith (batterie)  James Hetfield - chant sur " Beautiful Broken "

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