Cela fait des lustres que Sammy Hagar n’avait pas publié un album entier de 10 titres originaux et je n’ai vu aucune chronique digne de son nom dans les médias rock et hard autorisés…
Fallait-il ajouter cette insulte à l’infamie en cours tant il est vrai que son projet The Circle est né d’une énorme frustration… A quoi bon attendre une hypothétique validation des frères bataves pour faire revivre le matériel emblématique de la période Van Hagar ?
Et d’ailleurs, qui est redevable de qui dans cette histoire ? Van Halen, qui en enrôlant Hagar dès 1986 s’est assuré une place durable dans les charts US ou bien Sammy Hagar lui-même, qui, après l’échec relatif de son projet avec Neal Schon et Michael Thrieve, se devait de rebondir au plus vite ? Perso je donnerai un avantage net à Sammy Hagar car ne l’oublions jamais, il a contribué à créer avec Montrose le son Big Rock à la Van Halen et ce dès 1973 ! La situation de Michael Anthony n’est guère meilleure depuis que les Van Halen sont plus préoccupés à faire fructifier leurs affaires en famille ( 12 ans déjà…) qu’à offrir la réincarnation de Van Halen en formation entièrement originale. Et comme Jason Bonham ne peut pas se satisfaire non plus d’un seul concert de Led Zeppelin en 12 ans ni de l’agenda surchargé du très bankeable Joe Bonnamassa… Le rockeur rouge pas communiste pour un sou ( américain ) a donc décidé de remettre son titre en jeu à 70 ans passés, et le résultat à peine croyable fait plaisir à entendre.
Il fait partie de ceux qui n’ont plus rien à prouver mais qui continuent de nous étonner par leur intégrité et la passion du travail bien fait. Ce Space Between est un voyage musical qui brasse toutes les influences de Sam, le rockeur généreux. Précisons d’ailleurs qu’il dispose dans son arsenal de Vic Johnson, un guitariste black capable de reprendre tout le répertoire Van Hagar avec beaucoup d’autorité, comme l’a déjà prouvé le live « At your service » de 2015. Can’t hang évoque la puissance électro-acoustique de Nobody’s fault but mine, Wide open Space est une Feelgood ballade portée par la voix spaciale de Hagar, Free man un rock méchant qui rappelle le Y&T de la période Down for the Count, Trust fund baby recycle intelligemment le riff de Black Dog sans jamais sonner Greta Van Fleet, No worries prend des accents Springsteeniens qui passent crème parce que c’est Hagar, justement. Affirmation est un dance-floor rock bien relevé qui va enflammer tous les bouges de la frontière américano-mexicaine, dont la cantina de Hagar lui-même ! A aucun moment les frères VH, Jimmy Page ou même le regretté Ronnie Montrose n’auront manqué à cette revue 360º de la puissance charismatique de Sammy Hagar, un tour d’horizon de 34 mn montre en main… Sans aucun doute, votre bulle de rock de l’été avec l’ami Dom Pérignon !
Tracklist :
1. "Devil Came to Philly" Hagar 2:35
2. "Full Circle Jam (Chump Change)" Jason Bonham, Michael Anthony, Vic Johnson 3:38
3. "Can't Hang" Hagar 3:56
4. "Wide Open Space" Hagar 3:46
5. "Free Man" Bonham 4:20
6. "Bottom Line" Hagar 2:43
7. "No Worries" Hagar, Tomas Solis Hagar, Solis 3:27
8. "Trust Fund Baby" Bonham, Ronnie Montrose 4:15
9. "Affirmation" Hagar 3:20
10. "Hey Hey (Without Greed)" Hagar 2:51
Line Up :
Sammy Hagar (chant)
Vic Johnson (guitare)
Michael Anthony (basse)
Jason Bonham (batterie)
Discographie :
Space Between (2019)
Lockdown 2020 (2021)
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