Quatre décades d'excellence et toujours pas de ferveur en France, pourtant pays qui sût bien accueillir des groupes comme Marillion et Foreigner.
Alors, on imagine bien que ce n'est pas avec ce encore très bon album, voire un de leur meilleurs que cela va changer grand chose hélas … mais si quelqu'un se lève aujourd'hui et se dit en pissant ''tiens ! Si enfin je me décidai à poser une oreille sur ce groupe ?'', ben on te dit : ''surtout, ne te gêne pas avec cet album''.
Les anglais qui ont su forgé leur personnalité, restent tout de même dans les critères qualitatifs des 2 groupes cités – des valeurs sûres donc. Aussi, on retrouve pléiades de mélodies accrochantes à la Foreigner, tout en offrant la majesté et orchestrations d'un Marillion.
Et puis celui qui est juste énormité, malgré son âge, et qui est la nouvelle coqueluche de Tobias Sammet dans Avantasia, est Bob Catley (Sacred Blood… , Crazy old mothers, …) . Si ce dernier a perdu dans les aiguës, il garde son petit timbre agréable à la Lou Gramm, mais ici tout en durcissant sacrément le ton. On croirait presqu'en entendre le rugueux Blackie Lawless sur les titres les plus martiaux qui feront mouche en concert, par leur rythme et/ou leur mélodie. (A forgotten conversation, Quiet Rapshody … )
On pourra reprocher tout de même 2 choses au groupe : Anecdotique, la ballade Yours dreams won't die dont le refrain est une pompe au One de U2 . Malgré un accompagnement plus ''symphonique'', ce genre de mélodie est trop ancrée dans les esprits pour s'autoriser ce genre de facéties plagiesque.
Et puis, surtout, reproche davantage structurel, l'absence appuyée de solos marquants et de duels claviers-guitares qui auraient probablement amener les titres de cet album dans la catégorie rare de ''Classiques''. Pourtant les titres s'y prêteraient fortement. J'en veux bon blood ! A l'époque où beaucoup de groupes font appel à des guests, Tony Clarkin, maître à jouer, serait inspiré d'en faire de même avec quelques virtuoses.
Alors, c'est peut être la seule explication que je donnerai au succès relatif et injuste du groupe en France !?
Label : | Spv |
Sortie : | 2016 |
Production : | Tony Clarkin |
Discographie : |
Kingdom Of Madness (1978) |
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