Pour cette deuxième journée (jour 1 ici) du Very Prog, à peu près le double de personnes, environ 600, un presque sold-out, sont venus assister au set de Sons Of Apollo.
Mais pas que, puisque trois autres groupes sont chargés de chauffer la salle . Arrivé trop tard pour les premiers, les Toulousains de TAOTOPIA, cela commence pour moi avec les italiens de SOUL SECRET, Promotion oblige, la set-list privilégie tout logiquement leur quatrième et dernier album Babel sorti l’année dernière, le début du concert commençant justement avec deux nouveaux titre, What We’re All About’, ‘Awakened By The Light’, ‘qui montrent un groupe avec une grande cohésion, maitrisant son sujet, et très technique. Leur rock / métal progressif est par moment teinté de jazz et de musique latino. Lino Di Pietrantonio, leur quatrième vocaliste en date, depuis 2013, a une belle voix plutôt haut perchée dans les aigus, alors que le guitariste Piero Sanacore, petit dernier dans le groupe depuis cette année, mais déjà intégré, échange des soli ciselés avec le claviériste Luca Di Gennaro, le plus ancien dans le groupe après le batteur, qui est le seul membre fondateur, depuis 2004. Le set se termine avec un Learning to Lose très dynamique qui finit par convaincre un public toulousain enthousiaste, pas de doute, le groupe a ce soir gagné des fans.
Persefone enchaine, ce groupe de death metal mélodique andorran, formé en octobre 2001, dénote un peu dans le registre progressif à chant clair du festival, mais c’est plutôt bien vu pour capter les jeunes metalleux branchés Death, un peu sur le modèle Hellfest, en plus orienté progressif quand-même.
Côté instrumental, c’est très technique et c’est convaincant, par contre le chant death me lasse assez vite, même si le chanteur met beaucoup d’énergie, j’ai toujours du mal avec ces sonorités gutturales monocordes, ceci dit l’énorme majorité du public adhère sans réserves, et c’est un franc succès pour la première des Andorans dans la ville rose.
C’est enfin l’heure du super groupe, dont j’ai beaucoup aimé le premier opus, Psychotic Symphony (chronique ICI). J’avais aussi adoré leur prestation au Hellfest (report ici) , même s’il elle avait été un peu trop courte (set-list de 7 titres). En tout cas le set commence avec le même titre qu'au Hellfest, l’excellent God Of The Son et sa superbe intro, sous l’ovation du public, dont on sent bien, quand Jeff scott Soto lance son « Bonsoir Toulouse », qu’il est déjà entièrement acquis à la cause de ces fils d’Apollo! Un titre assez bref, mais assez représentatif des ingrédients du groupe, refrain hymnique, riff hypnotique, et virtuosité à tous les niveaux !
Soto mène un show parfaitement bien rôdé de main de maitre, et le groupe nous joue l’album intégralement. Chacun des virtuoses offre son solo pendant le set, y compris Jeff seul face au public avec une superbe superposition de lignes de chant samplées et loopées depuis la console par l’ingénieur du son, avant d’entamer une belle reprise du ‘Save Me’ de Queen en duo guitare-voix avec Ron Thal.
Nous avons aussi droit à deux reprises de Dream Theater, Just Let Me Breathe, et Lines in the Sand, ce dernier après un solo impressionnant aux claviers de Derek Sherinian.
Le show se termine par un Coming Home pêchu devant un public chaud bouillant. Une superbe conclusion à cette première édition du Very Prog Festival , bravo à Romain Castel, Hatem Ben Ismail, et toute l’équipe qui ont su mener ce projet à son terme de main de maitre. La deuxième édition aura lieu l’an prochain sous l’appellation Ready For Prog ? Festival, pour des raisons de droits, les premières annonces sont en ligne ici.
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