Bordeaux, Vendredi 11 Mars 2016, 400 personnes, environ, s'étaient données rendez vous au Rocher de Palmer, pour assister à la prestation des BLUES PILLS.
Blues Pills, c'est le quartet Franco-Américano-Suédois, au genre trés 70's partagé entre Rock, Blues, Soul, et, Psychédélique, Mais, avant cela, deux autres groupes étaient, aussi, à l'affiche.
D'abord, les DATCHA MANDALA avec leur style Heavy Blues Psychédélique, et, ensuite, les WHITE MILES, un duo Autrichien pratiquant un Stoner Rock coloré de Blues. Donc, 20h30, les lumières s'éteignent, et, les Datcha Mandala ouvrent le bal. Le batteur Jean Baptiste Mallet amorce, sur sa caisse claire, l'intro du titre Have You Seen The Light. A la basse et au chant, Nicolas Sauvey vocalise avec un timbre de voix façon Geddy Lee de Rush. A la guitare, Jerémy Saigne gratte un riff solide, et, distille un chorus parfaitement ciselé. Le public apprécie. Enchainement avec Mojoy, un Boogie Blues introduit à l'harmonica par Nicolas. Un titre joyeux et swingant qui séduit l'auditoire. Le set se poursuit avec Zoso, titre hommage à Led Zeppelin, sur lequel Nicolas groove encore à l'harmonica. Break fracassant de Jean Baptiste, façon John Bonham, Jérémy devient Jimmy Page, Nicolas, lui, c'est John Paul Jones à la basse et Robert Plant au chant. Acclamations nourries. Dans la foulée, le trio poursuit sur Da Blues, un Blues comme en faisait Led Zep dans les 70's, à la fois heavy, et, psychédélique, qui enthousiasme la salle, définitivement conquise. Enfin, les Datcha Mandala terminent leur set avec Pavot, un titre plus hard au final très psychédélique. Ovation de la salle qui salue, à sa juste mesure, la belle prestation du trio Girondin.
21h15, le duo Autrichien, les WHITE MILES, entrent en scène. Lofi est à la batterie, Médina à la guitare et au chant. C'est parti avec We Are No Silent Witness, un titre Hard Blues Boogie sur lequel une partie du public pogote dans la salle. Parmi les meilleurs moments sitons, aussi, Let's Shake It All Together, ou, encore, Peace Love And Rock'n'Roll qui terminera le set.
22h15, c'est au tour des BLUES PILLS d'apparaitre sous les clameurs. Le Suédois André Kvarntrom est à la batterie, l'Américain Zack Anderson à la basse, le Français Dorian Soriaux à la guitare, et, la chanteuse Suédoise Elin Larsson, entre en scène pieds nus, tambourin à la main. Le set démarre avec Black Smoke, un titre enlevé, sublimé par les phrasés de Dorian au feeling proche de Paul Kossoff des Free. Acclamations du public. Le quartette enchaine sur Bliss, avec son tempo soutenu sur lequel Elin envoie son timbre rauque dans les airs. Applaudissements nourris. Arrive Astralplane, un titre heavy blues, à la fois planant et psychédélique qui enthousiasme l'auditoire. Sur No Hope Left For Me, Elin, nuance sa voix, très soul, à travers toute une gamme d'émotions qui ne laisse personne indifférent. Retour à un tempo plus rapide avec Gypsy, un titre créé dans les 60's, par Chubby Checker.
Devant la scène, quelques pogoteurs s'agitent. Soudain la bousculade tourne au pugilat. Elin Larsson, qui voit l'altercation crie "Stop!" à ses acolytes.
La musique s’arrête, et, Elin pointe du doigt les coupables en les invectivant: "No fight, no fight!" et, de rajouter: "Sécurity!". La Sécurité intervient, alors, pour évacuer, manu militari, les deux protagonistes ensanglantés vers la sortie.
Le concert reprend, et, le groupe termine le morceau ovationné. La tension retombe avec l'intro soft et planante de Dig In. Mais, alors que le morceau est, déjà, bien lancé, plus de lumières, et, plus de son. Seule la batterie d'André Kvarnstrom se fait entendre sous les néons activés par le groupe électrogène. Le public est médusé, c'est une panne de secteur.
Les Blues Pills quittent la scène. Alors que des spectateurs commencent à sortir de la salle, voilà qu'arrivent Dorian Soriaux et Elin Larsson. La chanteuse fait signe au public de s'approcher et de faire silence. Dorian amorce, en acoustique, l'intro de Yet To Find, et, Elin, a cappella, chante sa mélodie. Les spectateurs sont aux anges, et, écoutent, très religieusement, ce moment de grâce, les yeux brillants d'émotion. Le morceau s'achève, et, jaillit, de la salle, un tonnerre d'applaudissements hystériques. Du jamais vu, du grand art, et, surtout, la marque des grands. Un concert avorté qui valait, néanmoins, son pesant d'or par son final.
Frustrés comme une grande partie du public, les Blues Pills ont, néanmoins, promis de revenir sur Bordeaux pour, cette fois ci, offrir au public un concert complet. On y sera, c'est sûr!
John Markus - Photos et videos de Terry RM
Blues Pills, Le Rocher de Palmer - Mars 2016 from Lea Metallart on Vimeo.
Comments:
Lire la suite...