Un album qui sort dans un petit mois et qui se révèle diablement efficace. C’était donc l’occasion d’en discuter avec Helge Engelke, son guitariste virtuose. L’homme se montre très affable :
- Le groupe s’appelle Fair Warning à cause de l’album de Van Halen du même nom ?
Non, ce n’était pas l’idée de départ. C’était plus à cause des avertissements que l’on a reçus quand on a commencé, comme « vous ne feriez mieux pas », « de toute façon vous n’avez aucune chance », « il n’y a pas de place dans le rock pour un groupe allemand » etc…
C’est ce qui nous a décidé à prendre ce nom. Plus tard, on nous a posé fréquemment cette question au sujet de l’album de Van Halen. Mais pour être honnête, quand nous avons choisi notre nom de groupe nous ne connaissions pas le titre de cet album.
- Te souviens-tu de ta première guitare ?
C’est dur à dire parce que je voulais vraiment une guitare quand j’avais à peu près 13 ans mais mes parents ne voulaient pas m’en payer une. Ils disaient « c’est juste une mode, ça te durera une semaine et ça te passera ». Alors je me suis construit moi-même une guitare. Un morceau de bois avec des cordes faites de fil de couture. Elle avait l’air d’être belle mais elle ne marchait pas. Après, ma grand-mère m’a acheté une guitare la même année.
- La guitare est vite devenue une obsession pour toi. Peux-tu m’en dire plus ?
Oui, j’ai adoré ça dès le départ. Malheureusement je ne me souviens pas la première fois que j’ai eu une guitare à la main. Ce qui est sur c’est que ça fait mal au début mais pas tant que ça sinon je m’en serais souvenu. Ce dont je me rappelle c’est que je n’avais aucune idée de comment ça s’accordait. Ca va mieux aujourd’hui ! Je ne sais toujours pas ce qui rend la guitare si attractive mais ce qui est sur c’est que je ne peux toujours pas m’empêcher d’y jouer.
- J’ai lu quelque part que Rainbow était ton groupe préféré. Est-ce la parfaite combinaison entre le rock et le mélodique ?
Il est vrai que j’aimais beaucoup Rainbow. Mais j’ai du dire que c’était mon groupe favori parce qu’on a du me demander de citer un groupe. Donner 20 ou 30 noms dans une réponse n’aurait pas vraiment répondu à la question. Cependant, ce n’est pas loin de la vérité. Les deux premiers groupes que j’ai vus en concert étaient Yes et Rainbow, mais pas le même jour. J’ai aimé les deux mais l’approche plus rock de Rainbow m’a plus interpellé. Maintenant pour répondre à ta question, oui Rainbow représente la combinaison parfaite entre rock et mélodie.
- Helge, tu sembles être passionné de musique. Pourrais-tu vivre sans ?
Je ne sais pas, je n’ai jamais essayé et je prie pour n’avoir jamais à le faire.
- Quand tu étais enfant, vivais-tu dans une ambiance musicale à la maison ?
Pas vraiment. Mes grands-parents et mes parents écoutaient des disques à la maison mais personne ne jouait d’instrument. Juste mon grand-père chantait dans une chorale.
- Parle-moi de tes idoles. En as-tu rencontré ?
J’en ai très peu. Quand j’ai commencé à jouer de la guitare, Uli Roth était une grande influence pour moi.Lui je peux dire que je l’ai rencontré. A part lui mmhh, j’ai rencontré Ronnie James Dio aux toilettes pendant un festival à Tokyo, mais je ne suis pas sur que de pisser à côté de lui compte vraiment. Non, je n’ai pas rencontré beaucoup de mes héros.
D’un autre côté, avec l’arrivée de Youtube, je regarde des interviews de gens dont j’aime la musique et des fois je suis très content de ne pas les avoir rencontré. Tu aimes leur musique et quand tu les vois en interview tu te dis « mais quel idiot » !
Aussi je n’ai aucun regret de ne pas avoir rencontré mes héros puisque j’ai leur musique.
- Est-ce plus dur pour un groupe allemand de réussir dans le rock qu’un groupe anglais ou américain ?
En Allemagne, oui définitivement. Nul n’est prophète en son pays dit-on. Ceci dit, être allemand ne te rend pas vraiment populaire dans le monde. Tu dois supporter des mauvaises blagues sur les nazis. Il y a des groupes qui supportent ça mais ce n’est pas ma tasse de thé. Après ça il y a cet horrible accent allemand, tu sais, « nous fous chantons du rock’n’roll pour fous » (vii zing ze rock’n’roll to you). Incontestablement c’est plus dur.
- Si je te dis que la voix de Tommy Heart, votre chanteur, me fait parfois penser à celle de Ronnie James Dio, ai-je tort ?
Si tu le penses, tu ne peux pas avoir tort. Je n’y ai pas fait attention.
- As-tu une guitare favorite ?
Oui et non. C’est comme la question « quel est ton groupe favori ? ». Il y a quelques guitares que j’apprécie et chacune possède son propre son. Quand arrive le solo j’aime utiliser ma « propre » guitare (construite pour moi). Je ne peux même pas imaginer vivre sans elle.
- Le dernier album du groupe, « Sundancer », est très mélodique et très puissant à la fois. Dans quel état d’esprit avez-vous abordé son enregistrement ? Cet album est plein de joie et de vie.
Merci pour le compliment. Il n’y avait pas un état d’esprit proprement dit durant l’enregistrement. Il y avait des fois où tout roulait parfaitement et bien sur ça nous donnait un bon feeling. Mais il arrivait aussi que l’on n’avance pas. C’était beaucoup de boulot et beaucoup de palabres. De la sélection des chansons jusqu’à leur mixage. A chaque album on donne de notre meilleur. Ce n’était pas toujours marrant. Ce qui compte c’est qu’à la fin tu puisses dire que tu as fait du mieux que tu pouvais.
- La chanson « Real Love » est un tube en puissance. Es-tu d’accord ?
Je ne sais pas, c’est le public qui en décidera, mais effectivement j’aime aussi cette chanson.
- Ma chanson préférée est « Natural High ». Elle semble avoir été écrite pour être jouer live en tant qu’hymne. Qu’en penses-tu ?
Nous avons bossé sur l’album pendant plus d’un an. Même plus si tu considères le travail d’écriture et tout le travail de pré-production. Après « avoir vécu» si longtemps avec ces chansons, elles deviennent un peu comme tes enfants et il est dur de dire« celui-ci est plutôt laid tandis que celui-là est bien plus beau et plus intelligent ». Il n’y a aucune chanson écrite pour être un tube ou un hymne.
- Tu as eu un accident de voiture en 1996. Où as-tu trouvé la force de t’en sortir ? Dans la musique ?
Surtout grâce à mon côté opiniâtre. Dans cet accident, je me suis cassé le bras droit et un os de la main droite. J’avoue que pour un guitariste, on fait mieux. Je n’ai jamais douté de ma guérison. C’était juste une question de temps. C’est devenu grave quand on m’a enlevé le plâtre et que je ne pouvais plus bouger les doigts. J’ai demandé au docteur « quand pourrais-je rejouer de la guitare ? », il a répondu « peut-être dans un futur lointain ». Ca je ne pouvais pas l’entendre. Je suis donc allé voir un autre médecin qui m’a dit la même chose. Le troisième a dit : « Essayez de bouger vos doigts cinq minutes par jour puis dix minutes et ainsi de suite ». C’était un bon médecin. Ca a bien marché et j’ai pu refaire tous les exercices de guitare que je faisais à mes tout débuts.
- Est-ce que ton récent mariage t’a permis d’apprécier la vie d’une manière différente ?
Oh oui !!!
- La France semble être un marché difficile pour les groupes de rock. Les français ne sont pas très rock’n’roll. Franchement, qu’en penses-tu ?
Malheureusement nous n’avons jamais encore eu l’opportunité de jouer en France. On aimerait. Pour ta question, la France en général ET être honnête. Quel challenge ! Comme pour tous les pays, y compris le mien, j’ai des sentiments mitigés. La première chose que j’ai connue qui vienne de France est…Astérix. C’était génial et ça le reste. Tu dois savoir que je viens d’un petit village et que j’y vis encore. La chose suivante est que j’ai appris le français avec une prof que moi et tout le monde, détestions. Elle ne méritait sûrement pas la « légion d’honneur » ! Je suis allé deux fois en vacances en France dans les années 80. Et bien il y avait des gens très sympa et d’autres pour qui je n’étais qu’un « boche ». Dans les années 90, quand j’ai rendu visite à Uli en Angleterre, je passais la dernière heure à Calais avant de rejoindre l’Angleterre. J’ai fait ce voyage plein de fois et à chaque fois il y avait une nouvelle manière pour t’obliger à passer par une autoroute payante au lieu de la route gratuite. Un de mes meilleurs amis est français, Philippe Candas, le batteur qui a joué sur le "Live and More" de Fair Warning et nous faisons toujours des blagues sur les relations entre les français et les allemands. Plus tard, quand je rendais visite aux parents de ma femme, qui est espagnole, nous avions décidé de voyager en passant par Paris simplement parce que c’est mieux que de partir avec la Lufthansa. Tu dois penser « la Lufthansa craint, Air France c’est mieux, vive la grande nation ! ». Enfin, je ne peux pas confirmer si les français sont rock’n’roll. Il y a quelques semaines j’ai eu une demande d’une charmante jeune demoiselle de France qui voulait faire un cadeau surprise à son petit ami qui est fan de Fair Warning. Elle m’a demandé de faire une vidéo-message. Elle a demandé ça tellement gentiment que j’ai accepté. Elle a fait une vidéo d’elle-même faisant des choses drôles au son de « generation Jedï »(une des chansons du groupe). Hé bien ça c’est un esprit rock !
Comme tu peux t’en apercevoir j'ai des sentiments mitigés mais tu m’as demandé une réponse honnête.
- Sundancer est fait pour le marché américain. Est-ce votre but ?
Non nous ne l’avons pas enregistré dans cet esprit. Mais d’où que les gens aiment notre musique, on apprécie.
- Pourquoi produisez-vous tous vos disques ?
Ca vient de notre premier disque.On faisait des démos pour notre maison de disques et puis on rentrait en studio avec un producteur. Quand nous avions fini, beaucoup de gens considéraient les démos meilleures. Avec le résultat que nous avons du remixer un tiers de notre album nous-mêmes.
- Votre album de 1995 s’appelait « Rainmaker »(le faiseur de pluie), aujourd’hui votre dernier album s’appelle« Sundancer » (danseur du soleil). Peux-tu m’expliquer ?
Trouver un titre pour le nouvel album a été dur, comme toujours. Pendant des mois tout le monde commentait les suggestions de titres par des « oh oui pas mal ! » ou des« ok si on n’a rien de mieux ! », pour faire court on n’avait pas de titre. Et puis on a commencé à penser aux titres de nos anciens albums.« Quatre » est un titre de merde, mais on a tous aimé «Go» et «Rainmaker».
L’appeler « Go2 » ou« Rainmaker2 » n’était pas optionnel et personne ne l’a suggéré parce que ce n’était pas un but musical. Soudainement, « Sundancer » nous est apparu et on a tous instantanément apprécié. La connection se fait plus sur un titre que tout le monde aime plutôt que sur une suite.
- Comment composez-vous au sein du groupe ? Pour la première fois le groupe entier a composé trois chansons ensemble pour Sundancer.
Oui c’était nouveau pour nous. On ne savait pas à quoi s’attendre quand on a commencé mais ça s’est bien passé et ça fait une des choses « fun » de l’enregistrement. Je pense que ça rajoute à la diversité de l’album. Les chansons de Ule (Ule W. Ritgen lebassiste) sont différentes des miennes et celles que nous avons écrites tous ensemble sont encore différentes.
- Crois-tu au futur du rock’n’roll ?
Ai-je un autre choix ?
Ce serait bien que Fair Warning vienne nous rentre visite dans nos contrées un de ces jours. Un beau cadeau qu’ils nous feraient là.
- Le groupe s’appelle Fair Warning à cause de l’album de Van Halen du même nom ?
Non, ce n’était pas l’idée de départ. C’était plus à cause des avertissements que l’on a reçus quand on a commencé, comme « vous ne feriez mieux pas », « de toute façon vous n’avez aucune chance », « il n’y a pas de place dans le rock pour un groupe allemand » etc…
C’est ce qui nous a décidé à prendre ce nom. Plus tard, on nous a posé fréquemment cette question au sujet de l’album de Van Halen. Mais pour être honnête, quand nous avons choisi notre nom de groupe nous ne connaissions pas le titre de cet album.
- Te souviens-tu de ta première guitare ?
C’est dur à dire parce que je voulais vraiment une guitare quand j’avais à peu près 13 ans mais mes parents ne voulaient pas m’en payer une. Ils disaient « c’est juste une mode, ça te durera une semaine et ça te passera ». Alors je me suis construit moi-même une guitare. Un morceau de bois avec des cordes faites de fil de couture. Elle avait l’air d’être belle mais elle ne marchait pas. Après, ma grand-mère m’a acheté une guitare la même année.
- La guitare est vite devenue une obsession pour toi. Peux-tu m’en dire plus ?
Oui, j’ai adoré ça dès le départ. Malheureusement je ne me souviens pas la première fois que j’ai eu une guitare à la main. Ce qui est sur c’est que ça fait mal au début mais pas tant que ça sinon je m’en serais souvenu. Ce dont je me rappelle c’est que je n’avais aucune idée de comment ça s’accordait. Ca va mieux aujourd’hui ! Je ne sais toujours pas ce qui rend la guitare si attractive mais ce qui est sur c’est que je ne peux toujours pas m’empêcher d’y jouer.
- J’ai lu quelque part que Rainbow était ton groupe préféré. Est-ce la parfaite combinaison entre le rock et le mélodique ?
Il est vrai que j’aimais beaucoup Rainbow. Mais j’ai du dire que c’était mon groupe favori parce qu’on a du me demander de citer un groupe. Donner 20 ou 30 noms dans une réponse n’aurait pas vraiment répondu à la question. Cependant, ce n’est pas loin de la vérité. Les deux premiers groupes que j’ai vus en concert étaient Yes et Rainbow, mais pas le même jour. J’ai aimé les deux mais l’approche plus rock de Rainbow m’a plus interpellé. Maintenant pour répondre à ta question, oui Rainbow représente la combinaison parfaite entre rock et mélodie.
- Helge, tu sembles être passionné de musique. Pourrais-tu vivre sans ?
Je ne sais pas, je n’ai jamais essayé et je prie pour n’avoir jamais à le faire.
- Quand tu étais enfant, vivais-tu dans une ambiance musicale à la maison ?
Pas vraiment. Mes grands-parents et mes parents écoutaient des disques à la maison mais personne ne jouait d’instrument. Juste mon grand-père chantait dans une chorale.
- Parle-moi de tes idoles. En as-tu rencontré ?
J’en ai très peu. Quand j’ai commencé à jouer de la guitare, Uli Roth était une grande influence pour moi.Lui je peux dire que je l’ai rencontré. A part lui mmhh, j’ai rencontré Ronnie James Dio aux toilettes pendant un festival à Tokyo, mais je ne suis pas sur que de pisser à côté de lui compte vraiment. Non, je n’ai pas rencontré beaucoup de mes héros.
D’un autre côté, avec l’arrivée de Youtube, je regarde des interviews de gens dont j’aime la musique et des fois je suis très content de ne pas les avoir rencontré. Tu aimes leur musique et quand tu les vois en interview tu te dis « mais quel idiot » !
Aussi je n’ai aucun regret de ne pas avoir rencontré mes héros puisque j’ai leur musique.
- Est-ce plus dur pour un groupe allemand de réussir dans le rock qu’un groupe anglais ou américain ?
En Allemagne, oui définitivement. Nul n’est prophète en son pays dit-on. Ceci dit, être allemand ne te rend pas vraiment populaire dans le monde. Tu dois supporter des mauvaises blagues sur les nazis. Il y a des groupes qui supportent ça mais ce n’est pas ma tasse de thé. Après ça il y a cet horrible accent allemand, tu sais, « nous fous chantons du rock’n’roll pour fous » (vii zing ze rock’n’roll to you). Incontestablement c’est plus dur.
- Si je te dis que la voix de Tommy Heart, votre chanteur, me fait parfois penser à celle de Ronnie James Dio, ai-je tort ?
Si tu le penses, tu ne peux pas avoir tort. Je n’y ai pas fait attention.
- As-tu une guitare favorite ?
Oui et non. C’est comme la question « quel est ton groupe favori ? ». Il y a quelques guitares que j’apprécie et chacune possède son propre son. Quand arrive le solo j’aime utiliser ma « propre » guitare (construite pour moi). Je ne peux même pas imaginer vivre sans elle.
- Le dernier album du groupe, « Sundancer », est très mélodique et très puissant à la fois. Dans quel état d’esprit avez-vous abordé son enregistrement ? Cet album est plein de joie et de vie.
Merci pour le compliment. Il n’y avait pas un état d’esprit proprement dit durant l’enregistrement. Il y avait des fois où tout roulait parfaitement et bien sur ça nous donnait un bon feeling. Mais il arrivait aussi que l’on n’avance pas. C’était beaucoup de boulot et beaucoup de palabres. De la sélection des chansons jusqu’à leur mixage. A chaque album on donne de notre meilleur. Ce n’était pas toujours marrant. Ce qui compte c’est qu’à la fin tu puisses dire que tu as fait du mieux que tu pouvais.
- La chanson « Real Love » est un tube en puissance. Es-tu d’accord ?
Je ne sais pas, c’est le public qui en décidera, mais effectivement j’aime aussi cette chanson.
- Ma chanson préférée est « Natural High ». Elle semble avoir été écrite pour être jouer live en tant qu’hymne. Qu’en penses-tu ?
Nous avons bossé sur l’album pendant plus d’un an. Même plus si tu considères le travail d’écriture et tout le travail de pré-production. Après « avoir vécu» si longtemps avec ces chansons, elles deviennent un peu comme tes enfants et il est dur de dire« celui-ci est plutôt laid tandis que celui-là est bien plus beau et plus intelligent ». Il n’y a aucune chanson écrite pour être un tube ou un hymne.
- Tu as eu un accident de voiture en 1996. Où as-tu trouvé la force de t’en sortir ? Dans la musique ?
Surtout grâce à mon côté opiniâtre. Dans cet accident, je me suis cassé le bras droit et un os de la main droite. J’avoue que pour un guitariste, on fait mieux. Je n’ai jamais douté de ma guérison. C’était juste une question de temps. C’est devenu grave quand on m’a enlevé le plâtre et que je ne pouvais plus bouger les doigts. J’ai demandé au docteur « quand pourrais-je rejouer de la guitare ? », il a répondu « peut-être dans un futur lointain ». Ca je ne pouvais pas l’entendre. Je suis donc allé voir un autre médecin qui m’a dit la même chose. Le troisième a dit : « Essayez de bouger vos doigts cinq minutes par jour puis dix minutes et ainsi de suite ». C’était un bon médecin. Ca a bien marché et j’ai pu refaire tous les exercices de guitare que je faisais à mes tout débuts.
- Est-ce que ton récent mariage t’a permis d’apprécier la vie d’une manière différente ?
Oh oui !!!
- La France semble être un marché difficile pour les groupes de rock. Les français ne sont pas très rock’n’roll. Franchement, qu’en penses-tu ?
Malheureusement nous n’avons jamais encore eu l’opportunité de jouer en France. On aimerait. Pour ta question, la France en général ET être honnête. Quel challenge ! Comme pour tous les pays, y compris le mien, j’ai des sentiments mitigés. La première chose que j’ai connue qui vienne de France est…Astérix. C’était génial et ça le reste. Tu dois savoir que je viens d’un petit village et que j’y vis encore. La chose suivante est que j’ai appris le français avec une prof que moi et tout le monde, détestions. Elle ne méritait sûrement pas la « légion d’honneur » ! Je suis allé deux fois en vacances en France dans les années 80. Et bien il y avait des gens très sympa et d’autres pour qui je n’étais qu’un « boche ». Dans les années 90, quand j’ai rendu visite à Uli en Angleterre, je passais la dernière heure à Calais avant de rejoindre l’Angleterre. J’ai fait ce voyage plein de fois et à chaque fois il y avait une nouvelle manière pour t’obliger à passer par une autoroute payante au lieu de la route gratuite. Un de mes meilleurs amis est français, Philippe Candas, le batteur qui a joué sur le "Live and More" de Fair Warning et nous faisons toujours des blagues sur les relations entre les français et les allemands. Plus tard, quand je rendais visite aux parents de ma femme, qui est espagnole, nous avions décidé de voyager en passant par Paris simplement parce que c’est mieux que de partir avec la Lufthansa. Tu dois penser « la Lufthansa craint, Air France c’est mieux, vive la grande nation ! ». Enfin, je ne peux pas confirmer si les français sont rock’n’roll. Il y a quelques semaines j’ai eu une demande d’une charmante jeune demoiselle de France qui voulait faire un cadeau surprise à son petit ami qui est fan de Fair Warning. Elle m’a demandé de faire une vidéo-message. Elle a demandé ça tellement gentiment que j’ai accepté. Elle a fait une vidéo d’elle-même faisant des choses drôles au son de « generation Jedï »(une des chansons du groupe). Hé bien ça c’est un esprit rock !
Comme tu peux t’en apercevoir j'ai des sentiments mitigés mais tu m’as demandé une réponse honnête.
- Sundancer est fait pour le marché américain. Est-ce votre but ?
Non nous ne l’avons pas enregistré dans cet esprit. Mais d’où que les gens aiment notre musique, on apprécie.
- Pourquoi produisez-vous tous vos disques ?
Ca vient de notre premier disque.On faisait des démos pour notre maison de disques et puis on rentrait en studio avec un producteur. Quand nous avions fini, beaucoup de gens considéraient les démos meilleures. Avec le résultat que nous avons du remixer un tiers de notre album nous-mêmes.
- Votre album de 1995 s’appelait « Rainmaker »(le faiseur de pluie), aujourd’hui votre dernier album s’appelle« Sundancer » (danseur du soleil). Peux-tu m’expliquer ?
Trouver un titre pour le nouvel album a été dur, comme toujours. Pendant des mois tout le monde commentait les suggestions de titres par des « oh oui pas mal ! » ou des« ok si on n’a rien de mieux ! », pour faire court on n’avait pas de titre. Et puis on a commencé à penser aux titres de nos anciens albums.« Quatre » est un titre de merde, mais on a tous aimé «Go» et «Rainmaker».
L’appeler « Go2 » ou« Rainmaker2 » n’était pas optionnel et personne ne l’a suggéré parce que ce n’était pas un but musical. Soudainement, « Sundancer » nous est apparu et on a tous instantanément apprécié. La connection se fait plus sur un titre que tout le monde aime plutôt que sur une suite.
- Comment composez-vous au sein du groupe ? Pour la première fois le groupe entier a composé trois chansons ensemble pour Sundancer.
Oui c’était nouveau pour nous. On ne savait pas à quoi s’attendre quand on a commencé mais ça s’est bien passé et ça fait une des choses « fun » de l’enregistrement. Je pense que ça rajoute à la diversité de l’album. Les chansons de Ule (Ule W. Ritgen lebassiste) sont différentes des miennes et celles que nous avons écrites tous ensemble sont encore différentes.
- Crois-tu au futur du rock’n’roll ?
Ai-je un autre choix ?
Ce serait bien que Fair Warning vienne nous rentre visite dans nos contrées un de ces jours. Un beau cadeau qu’ils nous feraient là.
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