Écrire une chronique n'est pas une chose facile.
Car pour parler d'un disque et émettre un avis genre «J'aime» ou «J'aime Pas», il faut savoir choisir les mots justes (ne pas parler de ratage par exemple), les tournures de phrases qui vont bien.
L'argumentaire reste incontournable et doit rester constructif.
Il faut aussi par le biais d'une introduction judicieuse, attirer l'attention et donner envie au lecteur de lire la chronique jusqu'au bout.
Si le disque ou l'artiste chroniqué a une histoire atypique c'est un plus pour alimenter le propos.
Un peu de passion ou de colère selon le cas sont des ingrédients qui vont donner du piment aux propos et animer le cas échéant des débats.
Le but final est bien sur de faire partager une passion, une culture musicale en toute humilité que l'on soit d'accord ou pas d'accord.
Mais je vais vous dire que tout cela n'est pas le plus difficile. Le plus dur c'est d'être objectif et croyez-moi cela n'est pas aussi évident qu'il n'y paraît.
Vous l'aurez compris, pour cette chronique, l'introduction c'est fait. Passons maintenant à l'histoire de ce disque de TOM DE LUCA.
Cet artiste a commencé sa carrière comme songwriter aux côtés de TAYLOR RHODES qui a, entre autre, écrit pour CELINE DION, JOE PERRY et AEROSMITH pour lesquels il a composé Crying. Après avoir écrit un tube à la chanteuse Allemande JENNIFER RUSH, DE LUCA se voit confier l'écriture de la moitié des titres de l'album The Deed Is Done de MOLLY HATCHET. Dans la foulée en 1985, le label Epic lui propose un contrat afin d'enregistrer son propre album solo sous la houlette du producteur JAMES GUTHRIE (PINK FLOYD). Accompagné par RHODES, ils travaillent d'arrache pied pendant un an.
En 1986, quand l'album est prêt à sortir, un changement à la tête du label va tout bouleverser. Le staff qui jusque là s'occupait de la promotion de l'album est viré. Le disque voit le jour sans aucune publicité et finit dans les bacs de la façon la plus anonyme possible.
Ecœuré de voir un an de travail partir en fumée, TOM décide de ne pas donner suite et retourne à l'écriture.
Plus de 20 ans se sont écoulés, que reste-il de ce disque ? Pour moi, il n'y a pas photo, cet album reste une référence en la matière. Du Glam Rock ponctué d'harmonica sur Chevy 57 jusqu'à Love Train au Boogie irrésistible. Il faut bien l'avouer les compositions fourmillent de trouvailles. La légèreté de Runaway Hearts où la douceur d'un saxophone vous susurre des notes chatoyantes aux oreilles n'a d'égal que les refrains de Fire In The Night, Down To The Wire ou Don't Need Your Kind Of Love digne d'ALICE COOPER.
Les guitares ne sont pas à la traîne sur cette galette. Pour vous convaincre, une seule chose à faire, montez le son de votre chaîne HI-Fi sur Dirty Fingers, Going The Distance ou Betrayed. N'oubliez pas de prévenir vos voisins au préalable. La direction décline toute responsabilité en cas de troubles du voisinage.
A l'époque l'album ne comprenait que 10 titres, 10 bombes. Sur cette réédition, il y en a trois de plus et je ne vais pas m'en plaindre.
Ce type avait vraiment un talent fou d'écriture et comme chanteur/guitariste, il se débrouillait plutôt bien. Ce disque est unique en son genre, un must de l'AOR typé Rock passé inaperçu à l'époque et je comprends mieux la frustration engendrée.
Je finirais en remerciant une fois de plus le label Yesterrock pour remettre sous les feux de la rampe un tel monument.
Highlights : Tous
Label : | Sony/Yesterrock |
Sortie : | 1986/2009 |
Production : | James Guthrie |
Discographie : |
Down To The Wire (1986) |
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