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Deux chroniques pour un album exceptionnel.
La courte pour commencer, et la longue un peu plus loin. Pour la chro’ type, je vous conseille un mois de mai. Avec un pont de cinq jours, un frigo plein. Les gosses en pause. Quatre litres de café, un plat bassin, pour pisser sans vous lever.
Mais pas là !
P.Y.G. Projet Yvan Gullevic, sort son deuxième opus, après une pluie de critiques dithyrambiques et une reconnaissance de ventes à la Française ; ce qui signifie : tu passes à ma télé, tu ponds deux accords, une bonne bouse insipide et tu n’es même pas obligé de savoir chanter.
Alors, espérons un réveil dans l’hexagone pour celui-ci.
La guitare d’Yvan est toujours l’élément phare Breton (normal me direz-vous) Projet Yvan Guillevic.
 
Deux titres musicaux, un pour emmener l’intro’ We Live, We Die ; part.1 et le second en trou Normand, en utilisant la harpe de Clothide Trouillaud sur Beyond The Last Gate. Pour cet album, l’accent est porté sur la puissance, une facette plus Rock, plus Hard, des guitares jouées à pleine puissance d’ampli. Bilan : un rendu résolument plus ‘Rock’.
L’équipe est pratiquement la même, à ceci prêt la présence et l’arrivée officielle d’un second guitariste : John. Le même qui a assuré la tournée du premier opus et qu’on retrouve par exemple dans Empty Space. Le groupe se compose d’Yvan en créateur et chef d’orchestre du ‘Projet’. Pour les voix la parité est plus nette sur cet opus : Nelly et Morgan partagent, combinent, les leads et s’accompagnent parfaitement en backing de l’autre. John, vient assurer la puissance des six cordes en se posant en rythmique du groupe. Jean-Noël, c’est la magie de l’ambiance avec ses nappes de claviers ; une belle part d’identité de notre combo.  Bernard et Julien, respectivement : basse et batterie c’est le rempart indéboulonnable pour vous marteler les tempos, ceux qui donnent l’accroche entre la musique et votre rythme cardiaque.
Les influences ‘principales’ sont Anglaises et années 70 [pas les seules], ce qui fait que le simple fait de reprendre un Easy Living d’Uriah Heep rend le titre parfaitement contemporain. C’est un sacré cadeau offert à son compositeur Ken Hensley. Et pourtant j’aurai tendance à classer ce morceau comme le plus en retrait de l’album, car c’est celui qui m’offre le moins de variantes de mélodies. Et pourtant la reprise est magnifiée par nos Bretons !
Les guests se hissent au niveau de l’album : Pat O’May, sans conteste un de nos meilleurs guitaristes et pas que de France. La nappe de Jorris Guilbaud est pour moi comparable en qualité avec celle que nous avait offert Jean-Noël sur ‘New Hope’ en 2010. Enfin, d’Alain Boccou et son death Growl vient compléter le tableau, en tenant compte des caresses de cordes de harpe par Clothilde.
Car P.Y.G. c’est un état d’esprit, aussi une famille et les amis répondent par leur présence et avec brio.
 
Cet album fera date et se classera aisément sur un podium des sorties de l’année en se comparant avec n’importe quel partie du globe. C’est de chez nous et c’est somptueux alors on ne se prive pas. Vous vous en voudriez et vous me le reprocheriez. On investit c’est aussi dur que la pierre, celle avec laquelle on fait les dolmens. Les solos sont à chanter, ce sont des lignes d’harmonies offertes en complément de la copie parfaite rendue par Nelly & Morgan. J’ai déjà dépassé mes 50 écoutes et ce n’est pas fini. Alors au milieu de mes milliers d’albums si ce n’est pas la garantie tout risque : je n’y connais rien et non ! Vous ne m’aurez pas un jour.



La chronique version longue :

La Bretagne cette région, terre de légende, de contes et d’être surnaturels.
On y raconte que bien avant le chat botté, son grand père prenait son bois sur les épaves fracassées contre les récifs ... Pour en faire des instruments de musique. Le premier chat Luthier s’appelait ‘Chakipu’, il était Breton et de son séjour humide il avait conservé une senteur ; oui ! Car c’est bien le ‘ChaKiPu’ ; pas sa femelle.  Alors pourquoi parle-t-on toujours autant de chattes mouillées ? Pfff, n’importe quoi ! Et cette vieille plaque rouillée c’est de quel navire ?
Mais cela ne serait qu’une légende. Elle m’a été racontée par un homme qui avait tenté de voler en se jetant d’une falaise. En m’approchant de ce corps mo«u»rant, pas l’oiseau sans « u » ça vole moins bien, cet être mi Breton mi salé (l’air de la mer) me conta cette histoire.  Ai-je rêvé ou bien sucé trop de comptoirs ? Je l’ignore, j’ai oublié !
On y raconte, aussi, qu’il ne pleut que sur les cons et bizarrement … Il pleut beaucoup. Et là bas … Ce n’est pas forcément les filles qui mouillent le plus.
Boutade, je les aime mes petits Bretons.
Oui … C’est un fait certainement plus les filles, mais désolé … C’est purement sexuel !
 
Quoi ? Si ça me gène d’écrire ça ? Bin Non ! Pas du tout : Ich Bin Maënora, le dingue, le Normand des Alpilles, l’authentique.
Dieu créa : L’homme ; la femme et le maquillage.
Ensuite : Les Alpilles, la Bretagne et la musique. Voilà le départ de la Vraie histoire.
Et P.Y.G. dans tout ça ? Au cœur des légendes, derrière un riff il naquit. Laissez moi vous conter cette partie de légende grandissante, naissante … Il était une fois : « J’ai encore rêvé d’elle » ; oups, pardon je m’égare.
 
Ce qu’il faut savoir, chroniqueur est un métier dangereux ; on n’a pas que des amis et quand il s’agit de chroniquer un album de la troupe à Yvan, il vous envoie l’album édition promo’ avec sa photo’ … Oui … « Cette » photo’, celle qu’on met dans les élevages de pit-Bull enragés, dans les zones sensibles. Celle qui a fait tomber la délinquance dans la région Celtes.
Celle qu’on utilise comme bromure pour les dépravés sexuels, multirécidivistes. Du : ‘ChboubeTouMou’.
Alors dans ce cas, tu prends la simple enveloppe carton, tu sors l’opus ‘doucement’ et tu pries !
 
Notre verre qui est suspicieux
Que ce canon qui est putréfié
A base de châtaigne
Pour haleine de ‘hyène’
Pour la volonté de fêtes, dans les waters comme un manuel
Donne, ce sauf-conduit pour mes copains de bitures.
Pardonne-nous nos dépenses comme nous pardonnons aussi aux bouseux
Qui nous ont fait gerber
Et ne nous soumets pas à la dépravation
Mais délivre-nous du trouble intestinal
Car c’est courtois et sans haine (qu’on sait que) : Chouchen = excroissance de mâchoire
Depuis des siècles et des siècles
 
Dolmen, bigoudène et cérumen.
 
Alors ? Que dire ? Parfait ! Ils ont réussi les cochons (rien à voir l’acronyme), ils nous ont fait la fameuse galette Bretonne ; hum ! Cette saveur, ce doux parfum ! Pas de couenne, rien à jeter !
Deux albums et déjà une véritable identité auditive. Une perle dans une crêpe au bon gout de terroir,  ça c’est un coup du Chat Luthier.
                         
Et pourquoi cette assuétude ? La raison sera aussi simple, que mon exemple sera évidemment tordu.
Imaginez l’objet (*) de votre fantasme habillé comme un sac ; on se dit il y a du potentiel … Mais ça passe de travers.
(*) Pour celles et ceux qui imaginent un quelconque « objet » ; j’ai une mauvaise nouvelle … Vous êtes plus tordus que moi, la « Good » news, je solde mes vieilles camisoles.
 
Je reprends ; un bulot même bien habillé … faut être sacrément malade et pervers. Mais quand le « canon » est apprêté de sa plus belle parure et tous ses atouts charmes … & bien ça le fait. On a envie de voir au plus profond du trou du fût (du fût du … canon).
Ce « We Live We Die » c’est ce dernier exemple !
 
Yvan, Nelly, Morgan, John, Jean-Noël, Bernard & Julien transforment l’essai. Pfff, trop facile ! Faut dire que quand on dépose le premier sous les poteaux ; c’est presque trop évident.
Que nenni ! Peau de poil (Chakipu) !
Bémol, lectrice, lecteur ; on est dans la musique. Garder une once d’originalité et maintenir le niveau après un opus si puissant que le précédent ; c’est souvent très mal barré.
Faut prier et espérer quelque chose tel que « la Piazza dei Miracoli ». Un miracle tordu !
 
Tas de groupes de très grandes renommées, « sots » si sont (*) plantés. [(*) C’est gratuit, du lancer de cochons en tube].
Pour celles et ceux qui ne tiennent plus, dans ma grande mansuétude, je vous autorise à arrêter la chronique, allez boire un coup, faire pisser le chien où vous-même. Enfin vous pouvez d’ors et déjà investir.
Voire à aller lire une autre chronique tout aussi bonne ailleurs & … forcément plus courte.
 
Je vous entends mes petites crapules : « Il connait les musiciens, il n’est pas objectif ! ». Je m’élève en faux comme la mort et pire que ça. Pour preuve quand je n’aime pas … Je passe le relai et je m’épargne du boulot. Dingue mais pas complètement con le Maënora. Quoique ? Con mais pas complètement dingue le Maënora. Quoique ? … ?
Non ! Alors, prétendre et penser que c’est suspect, que je fais le lèche-cul … D’une c’est encore faux ; ni même un pléonasme ! Et en plus ça laisse un gout de (Oups, un tunnel !).
 
Car je suis barge et pourtant ; même moi j’ai mes limites. Pour preuve, Yvan m’a posé deux questions auxquelles je n’ai pas encore répondu et ce après des semaines et des semaines d’écoutes. Les questions : « T’es un cyborg ? » et « Petite question, tes 3 titres préférés sur ce disque ? » [J’ai les preuves].
La première, je suis le ciel, la terre et l’eau (ça fait trois, mais ce n’est pas la bonne question) et de toute façon « jé suis » aussi la vaisselle quand on me le demande et je suis trop anormal pour être un produit Hi-teck ». Donc pe’t’êt’e bin qu’oui, pe’t’êt’e bin qu’non ; mon gars ; mais pas cyborg !
A ta seconde question, dans un premier temps je t’avais rétorqué : « Aie ! Que trois ... Ma réponse va être beaucoup plus complexe ; je me penche dessus. »
Et puis je t’ai dis ensuite : « Encore écouté hier soir dans la chambre avant de dormir. T'es dur avec moi, la structure des morceaux envoie à beaucoup plus de réflexions. Il y a autant d'émotions différentes que de changements de tons. Mais je vais te répondre ; car je vais analyser ça. En repensant à ma 1ère écoute, la perspective de concert, l’impact radio ».
Mais je N’Y ARRIVE PAS !!! Je me suis penché comme un con ; je me déplace couché et je n’y arrive toujours pas !!! Sniff ! Plus penché j’ai le front qui frotte.
 
Ma fille me l’a encore dit, mais Papa ce n’est pas possible ! (point d’exclamation).  Mais je lui ai dit ; le Breton est têtu (non pas comme le magazine, enfin … Pas tous) il veut savoir. (Point final). Une fois qu’il t’a interrogé, il colle plus à ta réponse qu’aux comptoirs des bars où il aime chanter ses chansons paillardes ! :
« Pourquoi tu ris ; quand ton nez (jeu de mot tout pourri) y coul’ & k’ti r’bois ski tombe ; cé qué … saké keuté bourré komme un chiNoi ; laila laila  ooooh Kénavo! ». De là à dire que l’alcoolique est anonyme et que son nom fini en « Ec » ??? Mais, tout ça c’est le folklore. Un chant de bar de la célèbre chanson : « Baisse ton slip & bois cul sec ! »
Eh, oui, ma fille il est comme ça. Oui, ce n’est pas faux ; il s’accroche comme les coquillages d’huitres sur un Espace 2nde génération. [Je vous invite à lire deux Live Report : Empty Space & Brittany Blues Band ;-)]
 
 
Moi j’affirme : Trop de tubes et en sus (vous pouvez avaler ce que je dis) : un morceau chez PYG … C’est plus qu’une intro, un chorus, un refrain et un solo.
Quant à moi ma seule question est restée sans réponse : « Le CD sera-t-il vendu, également, avec un collier de moules de Ploumelec ? » [J’ai également la preuve].
 
 
J’avais promis une dédicace à mon ami John, alors c’est cadeau : Quand on voit ta coupe de douille (pas nouille, pas le collier) et ton nom de famille … Alors, on ne se pose plus la question du : « Mais avec quoi il se coiffe ? » Alors ne t’étonne pas que sous la casquette ...
C’est boutade et purement amical ! Dédicace l’ami. Désolé comme tu le dis si bien : « C’est le job ! » Et le tien est parfait j’ai gardé des souvenirs de scène.
 
Maintenant, poussez les meubles, éteignez les portables, ouvrez les peignoirs, on va attaquer le saucissonnage made by moi :
We Live, We Die ; part.1 : Instrumental ! Et s’il ne devait y avoir que deux manières d’aborder la guitare ? On pourrait résumer ainsi : artistique ou mécanique, joué avec son âme ou l’extrémité de ses doigts. Il y a de sacrés bons techniciens dépourvus d’âme ; beaucoup sans once artistique, mais fort heureusement, à contrario, il y a  aussi quelques artistes avec beaucoup de technicité.
A la façon d’un Miles Davis, séparer et utiliser le silence emblématique qui porte la note ; habiller l’un avec l’autre ; certains l’ont en eux. En le citant : « Pourquoi jouer tant de notes, alors qu’il suffit de jouer les meilleures » et : « La véritable musique est le silence et toutes les notes ne font qu'encadrer ce silence ». Pourquoi tant de gens, ignorant toute pratique de l’instrument cite un Malmsteem bien avant un Gilmour par exemple et pourtant savent reconnaître en deux accords un « Money » sans chantonner aucun titre du si talentueux suédois ?
Pourquoi citer Miles Davis ? Car il a joué par exemple du Hard Bop, inventé la fusion du fait de son admiration pour Hendrix. Et beaucoup d’autres mouvances, il a bâti sur d’autres bases. Alors si tu aimes la musique … Un conseil écoute les lignes mélodiques de ce ‘part.1’, mais plonges, également, dans l’œuvre du génie absolu ! Poser deux oreilles sur « On an Island » de David Gilmour, il y a la volonté de coller à ce phrasé d’attaque fortement probante chez notre soliste Breton. Gâteau sur la cerise les ambiances sont aussi présentes sur ce titre.
 
We Live, We Die ; part.2 : Je constate avec le temps qu’il y a, aussi, un côté Tony Clarkin dans le son et le riff de ce titre et plus encore. Mais de la GRANDE période, un parfum de Magnum ... Huum, plein la langue ; bien sûr je parle de la glace, pas du groupe anglais ; je n’ai pas dit ‘2boules’ ! Chacun son truc moi je reste dans les orifices : oreilles ! Oui il y a beaucoup d’influences, cultures ‘British’. Sans doute la meilleure quand on aime le pur Rock. Celui qui dure !
 
La trame est si parfaite et ce montage dans les couplets façon pré refrains aux oignons qu’on se retrouve, obligatoirement, avec un morceau que vous chanterez à table, dans les toilettes, la voiture  (les trois en même temps … C’est dur !) ; c’est ancré avec la douceur et la puissance d’un marteau-piqueur en pleine tronche.  Je suis vraiment trop fan : De ce parfum de Blues Hard dans la construction guitare, de cette mélodie si poussée dans l’accroche et l’approche. Il y a ce subtil mélange entre ce que serait un Thin Lizzy, Floydien, Queensrychien à l’effluve d’un Porcupine Tree aujourd’hui ; mais surtout une réelle identité propre ! L’identité est également vocale, avec dualité de tons pour des espaces pleins. Quand tombe le solo j’ai l’image d’un tailleur de pierre, des attaques franches, des incisions au scalpel, on est plus dans le massage professionnel appuyé que dans la « carressothérapie » ; domaine où je fais régulièrement des conférences. Rarement des cordes sont jouées avec ce tel touché.  Le mix voix est plus qu’à l’unisson, chacun chante pour porter l’autre et élève son niveau pour rendre et offrir plus : c’est contrat rempli. Voila bien un hymne pour le Live, entre Big Rock et Rock Prog’ ; avec un superbe final de Jean-Noël.
 
Ocean Chaser, la voix de Nelly, parfois cristalline, traverse ce titre comme le ferait une figure de proue sur une mer déchainée, une fissure de prout sur une mer-de chainée. Toujours aidé de son double masculin. La forte houle étant ce rideau musical épais & épars. Moi depuis le précédent album je l’ai mis sur mon podium des chanteuses. Avec cette voix même Susan Boyle je l’inviterais à un slow, manque de pot ; pour Nelly je vais préférer t’en demander deux à toi. L’Anglaise … Elle me fait peur L et je n’aime pas sa voix ; à la limite avec son timbre de biquette si elle bouffait l’herbe, je la prendrais bien deux fois par mois, pour s’occuper de mon terrain. Mais pas plus. P.Y.G. impossible de partir sur un titre sans hériter d’un voyage autour des richesses de ponts, entre moults variantes mélodiques. S’ensuit un refrain entêtant, un titre plus dans le mid-tempo avec un bon gros riff Heavy pour vous assoir avant le solo pleine poire. Petit conseil, planquez vos verres cristal avant la fin, Nelly Is Back !
 
The Dog Who Wants To Play : Je dois avouer que cette intro est une des plus belles que j’ai entendu de ma vie de passionné, un mid-tempo avec cette énorme puissance distillée. Une intro digne d’un Moore ou Mc Manus. On reste dans l’empreinte du mid, Morgan, vient vous dresser les poils. Quand au duo de Julien et Bernard, c’est juste parfait pour balayer la route ; batterie et basse déroulent le tapis pour le groupe et les chorus. Avant que Nelly vienne vous prendre dans ses filets. Sur ces lignes de grattes on est dans mon univers musical. Le solo de Pat O May est de très grande classe, il vient brillamment se fondre dans le groupe, pour répondre au duel lancé par Yvan : Un écrin pour un diamant ! Merci Monsieur ‘Pat’ ! Si avec ça vous n’achetez pas en sus le ‘Celtic Wings’ je ne peux plus rien pour vous.  Un morceau qui semble durer qu’une minute ; frustrant tellement ça taquine votre bulbe.
 
Easy Living, la reprise de l’opus (composition de Ken Hensley et) du fameux Uriah Heep vient après 40 ans s’offrir un réel bain de jouvence. Une reprise parfaite pour l’organe de Morgan et les accompagnements de Nelly. Pour preuve, ayant eu l’occasion d’entendre sur un site musical, ‘Toi Tuyau’ la version de Jorn, la référence contemporaine de ce même titre … Je dois vous dire que la dose de puissance servie par nos compatriotes, ici même, est aisément aussi somptueuse. Je trouve même que la puissance de fûts de Julien, dans les déroulements légendaires du titre, gagne cette manche. Quant au groupe ‘P.Y.G.’ il transcende ce morceau dans sa magie originelle : Puissance & Live. Ou puissance, gloire & beauté ? Moi aussi, je pars en Live L !
 
Tonight I’ll Kill A King, c’est aussi dans cet univers que la composition se situe entre les Floyd et Magnum. P.Y.G. ouvre un vrai créneau sur le territoire, un territoire qu’il conquiert. Le départ dans le bas de métronome, permet encore une fois de mettre en émotion la palette vocale. Dés l’accélération du métronome pour l’emmener dans un modèle plus ’Hard’, période 70-80 ; vous vous trouvez collés au rythme. Encore une fois vous serez surpris par les changements de tempos, les solos toujours aussi bien emmenés. La puissance des deux grattes. Ce titre possède son esprit opéra Rock, esprit : Savatage, Avantasia, Ten. Quant à cet échange de solos entre la voix de Nelly et les cordes d’Yvan, dans un registre très proche, c’est juste somptueux.
 
Beyond The Last Gate,  deuxième obole instrumentale. Dixit Yvan parlant de Clothide Trouillaud :” Elle a fait un travail exceptionnel, à la vitesse de la lumière ». Moi j’entends surtout une fluidité déconcertante, propre à cet instrument : la ‘harpe’, quand elle est jouée à un tel niveau. L’opposition des sonorités de cordes des deux instruments et instrumentistes, c’est la rencontre du feu et de l’eau. Un combat titanesque où la victoire revient au bonheur d’écoute. Ce titre purement musical est bercé par le chant des doigts de Clothilde, un chant lointain entre ses origines orientales et sa forte culture Celte. Je repense à cette citation Irlandaise : « Tout gentilhomme doit avoir un coussin sur sa chaise, une femme vertueuse et une harpe bien accordée ». Pour vous convaincre, la touche ‘Play’. Vous entendrez, un chant découpé par les cris des bends de Sir Yvan. Ecoutez ! Savourez.
 
I Won’t Let You Go, une étendue de la palette vocale de Nelly est encore perceptible sur cet opus. En première écoute j’entendais quelques accords de Warning et son :’Tel que tu l’imaginais’ ; mais aux fils des écoutes. J’entends vraiment : I Won’t Let You Go. La raison est simple, là où Nelly pose sa voix. Le morceau devient sien. Précisons, il ne s’agit que de deux-trois accords. La trame de cette ballade est autant belle qu’identitaire. J’apprécie sur cet opus, les échanges de lead vocal et l’omniprésence du second. La ballade permet d’apprécier le son clair en profondeur des guitares, avant qu’un solo vienne encore poser sa chape d’harmonie. Car un solo en univers P.Y.G. c’est à chanter ; ça part de l’âme. Pas d’un déluge de gammes, insipide.
 
Hey Woman, le fuzz s’invite pour amener un pur titre Live, un morceau à connotation Hard, rapidement la présence des deux grattes s’impose. Un titre qui amène du tempo à la ballade, sans dénaturer avec l’esprit précédent. La basse se fait très présente, vous vous trouvez happés par les explosions de rythmes. Cet album est conçu pour vous mettre debout devant la scène et chanter. Un chorus en tierce, pour amener ; mélodicité, efficacité, simplicité ?
 
On the Wall. Dois-je le dire ? J’attendais beaucoup de Morgan sur cette galette et rien que ses phrasés sur ‘Dreamer’ répétés, au long de ce titre sont vocalement de la pure gelée royale pour moi.
J’ai adoré la prestation de notre chanteur ; mais je dois dire que sur ces phrasés, il m’a fait penser aux meilleures prestations d’un Geoff Tate. Dans l’explosion d’émotion. Explosion que l’on retrouve sur le chorus gratte, avant de croiser encore entre Mid et Big Rock. Un arpège en accompagnement des appels du pied de Julien.
Mes très sincères félicitations au chef d’orchestre d'avoir amené chacun à ce pinacle, ce summum.
Le duo Nelly / Morgan fait des étincelles, il pourrait presque peiner tant le groupe est à son apogée. Mais ce serait mal connaître nos porteurs de cette double identité vocale. A côté de ça le Barça c’est le P.S.G. Le solo est dans l’esprit bluesy – Rock ; richesse de chaque note. Dire qu’on arrive à la fin ; c’en est déprimant.
 
Song Of The Werewolf . Il y a un esprit Mama’s Boys sur la guitare d’introduction. Quant au clavier, il vient en tant que chasse neige, ouvrir une voix royale. On retourne dans le concept Rock Opéra. Les lignes vocales sont somptueuses. Voilà réellement le premier duel de l’album. Nos deux leaders, croisent, prennent à leur tour le pouvoir. Les ambiances sont très Queensrychienne GRANDE période. Un morceau que je vous invite à apprécier au casque, coupés du monde. Jusqu’à la partie gutturale et la courte obole d’Alain Boccou et son death Growl, sans dénaturer le titre confine à lui apporter sa dose de puissance Métallique. 
Il est clair que sur les deux derniers titres, l’expression de la palette Prog –Rock de PYG s’exprime au mieux. Le précédent opus, se terminait avec un titre qui donnait la part belle à Jean-No ; cette fois c’est Jorris Guilbaud, un proche du groupe qui se prête à l’offrande sur une nappe mélodique et solistique digne de cet opus. Le talent appelle le talent au sein du groupe, mais autant dans son entourage de par le choix de ces guests. Amoureux de la six cordes, vous aurez encore cette fois ; du bonheur à vous mettre dans les cartilages. Spectateurs de France, de Navarre et alentours vous vivrez de grands moments devant leurs scènes !
 
 
En conclusion, je dirai que la troupe de Sir Yvan a reçu la même éducation que moi. Petite précision, je porte toujours deux sous-vêtements. Mes parents m’ont prévenu : « ne mets pas tout tes œufs dans le même panier » (petite gymnastique de slip) et bien là c’est pareil, si vous voulez récolter tout les bons gros œufs ; il  faudra vous procurer les deux albums de P.Y.G. Tout est à savourer à l’excés. Sincèrement je ne pensais pas que je pourrai aimer plus le : "We Live We Die", après la claque du 1er mais à chaque nouvelle écoute, couche après couche, le plaisir grandissant poursuit son bonhomme de chemin.  
C’est récurent, inévitable comme un phénomène de rouille. Fais comme tu voudras mon pépère, mais le temps on ne l’arrête pas et P.Y.G. s’est construit sur quelques années, contre vents et marées ; normal du côté de Lorient ! ;-) Ce sera à vous de dire ce qu’ils récolteront ; direction leur site !
 
Enfin, ça y est j’ai ta réponse Yvan : « Quel est ton morceau préféré ? ». Inexorablement celui qui se termine, avant celui qui commence. Car je rentre dans chaque titre et à chaque fois, je pense qu’il sera mon préféré. Bien sûr cela avant le troisième opus.

 

 

 

Tracklist : Line Up :  
01. We Live, We Die (part 1)
02. We Live, We Die (part 2)
03. Ocean Chaser
04. The Dogs Who Wants To Play
05. Easy Livin’
06. Tonight I’ll Kill A King
07. Beyond The Last Gate
08. I Won’t Let You Go
09. Hey Woman
10. On The Wall
11. Song Of The Werewolf

Nelly Le Quilliec (chant)
Morgan Marlet (chant)
Yvan Guillevic (guitare)
John Chaussepied (guitare)
Jean-Noël Rozé (claviers)
Bernard Clémence ( basse)
Julien Oukidja ( batterie)

am

 

Label :Coop Breizh
Sortie 20 mai 2013
Production : La Mouche Productions



Discographie :

The End Of The World (2010)
We Live We Die (2013)


 

Liens multimédia - videosSITE OFFICIELMYSPACE

 

 

Notes des visiteurs :

 

Comments:

Commentaires   

#3 John Markus 08-07-2013 22:45
Oui, je confirme la teneur des propos tenus dans les commentaires précédents. Cet album est une vrai réussite et la version d'Easy Livin' est une agréable surprise qui complète la panoplie des diverses influences issues des 70's. Merci, Yvan, pour ce beau cadeau.
#2 MetalDen 05-07-2013 23:45
Que dire de plus après cette chronique fleuve sinon que cet album se classe dans le haut du panier du hard mélodique français, le duo chanteur/chanteuse est très bien exploité, c'est une bonne idée pas assez exploitée par les autres groupes,les lignes de grattes sont très mélodiques sans démonstration inutile, les amateurs de Pink Floyd devraient y trouver leur compte, les clins d’œils y sont nombreux (l'influence d'Empty Space!).
Les compos sont accrocheuses, il y a Ocean Chaser, bien sûr (voir le clip), We live, Hey Woman ... et une reprise d'Uriah Heep assez fidèle qui finalement souligne l'influence hard melo 70's du groupe, qui complète celle de Pink Floyd. Bref que du bon, un pur régal !
#1 Kriss 02-06-2013 14:12

Oui, encore une fois "Bravo PYG" !

J'avais aimé le 1er opus "The End 0f The World" et j'attendais celui-ci avec impatience...et je n'ai pas été déçue avec "We Live-We Die." Mais, je savais qu'il en serait ainsi sachant à quel point Yvan Guillevic et son groupe avaient à cœur de nous pondre de la qualité. Je ne les connais pas personnellement, mais il semble y avoir une sacrée osmose entre les musiciens...cela se ressent dans l'album...Pour ce qui est des 2 voix (Nelly Le Quilliec et Morgan Marlet), le duo s'harmonise parfaitement bien. Quant à Yvan Guillevic...à la guitare, j'adore ! J'espère vous voir un jour en live...Ona haize marinelak !(Bon vent matelots, en basque).

Et, merci à Maënora pour la chronique.

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